Reborn! Vol.42 - Actualité manga
Reborn! Vol.42 - Manga

Reborn! Vol.42 : Critiques Voilà Ciao Ciao !

Katekyo Hitman Reborn!

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 20 Août 2014

Bermuda s’est désenvoûté de la malédiction, temporairement, afin de livrer un duel contre Tsuna. Sa puissance est écrasante, et le dixième parrain Vongola n’est pas de taille face à lui. Reborn intervient alors dans la bataille, pour la dernière fois, afin de donner à son élève le pouvoir de l’ultime victoire...


Nous y voilà. Après 42 volumes, soit 409 chapitres, Reborn ! touche à sa fin. A de nombreuses reprises, la série nous aura surpris, que ce soit en bien ou en mal. Partant en gag manga efficace, mais qui s’essoufflait rapidement, le titre a su rebondir en virant dans le nekketsu haletant aux scénarios et combats très inspirés, avant de terminer dans la surenchère de puissance qui n’avait pour elle que le magnifique trait de la mangaka ainsi que quelques éléments scénaristiques intéressants. On redoutait un final trop abrupt, qui survenait un ou deux tomes trop tôt, et on ne s’était pas trompé. Akira Amano a tenu à conclure son récit, mais elle l’a fait bien trop vite.


Ainsi, la fin de l’arc de la malédiction de l’arc-en-ciel n’est pas avare en très bonnes idées. Notons par exemple la finalité du combat entre Tsuna et Bermuda qui parvient à éviter une trop grosse surenchère en faisant revenir un élément scénaristique qui rappelle bien des souvenirs. La trouvaille est excellente, mais le tout est précipité. Comme d’habitude, Amano ne sait pas y faire avec la gestion de ses affrontements finaux. Certes, c’est spectaculaire et visuellement bluffant, mais on tombe toujours dans le quitte ou double : Soit Tsuna se fait surpassé par son ennemi, ou alors il le met hors-jeu en deux temps trois mouvements. Pas de suspens véritable donc, il est dommage, car l’affrontement final du récit ne s’est pas révélé plus palpitant, la faute à une mangaka souhaitant vraiment achever son récit.


Le verdict de l’arc suit cette voix. Des révélations sont faites, le sort des Arcobaleno est fixé, et nous avons même droit à quelques surprises concernant certains personnages. Mais là encore, tout est expédié. L’auteure s’en rend bien compte, mais elle préfère achever son arc par deux petits chapitres de conclusion plutôt que de prendre son temps et situer des éléments de réponses développés et convaincants aux questions qui restent en suspens. Il y en a peu, mais les ultimes explications, trop rapides, laissent un goût amer en bouche, même si certaines trouvailles sont bonnes.


Le dernier arc étant achevé, Akira Amano surprend par sa manière de conclure son récit. Pour ses trois derniers chapitres, la mangaka décide de revenir aux bases de son manga avec une dimension très « gag manga » comme nous l’avons connue dans les sept premiers opus. L’idée est ingénieuse, d’autant plus que l’auteure recentre l’histoire à l’intrigue amoureuse autour de Tsuna. A cela, ajoutant cette thématique du « recommencement », largement exploité pour planter une fin ouverte comme on s’en doutait fortement. Mais même les quelques éléments scénaristiques intrigants sonnent comme des pétards mouillés : l’histoire n’a aucune finalité, le lecteur devant se pose des questions pour trouver une fin à la hauteur de ses espérances. Théoriquement, Tsuna deviendra bien Parrain des Vongola, comme nous l’avons vu dans l’arc du Futur, tout comme sa proximité avec Kyôko à cette époque laisse croire à une liaison amoureuse entre les deux personnages. Mais tout n’est que de la spéculation, et nous devons nous contenter d’une fin ouverte, un happy-end de shônen classique où le principal message véhiculé est celui de l’amitié.


Le tome ne contenant que huit chapitres, quelques bonus viennent définitivement conclure l’œuvre. Nous avons alors droit à des petites BD au design SD, focalisées sur l’humour. Le tout est sympa à lire, mais ne fait pas office de réel adieu à la série. On aurait apprécié qu’Akira Amano dessine deux ou trois chapitres supplémentaires plutôt que de concentrer son énergie à réaliser des bonus anecdotiques.


Au bout de 42 tomes, Reborn ! s’est achevé. La série se sera révélée bonne bien qu’inégale, certains arcs scénaristiques étant ce que le nekketsu moderne peut proposer de mieux tandis que les dernières parties de l’histoire furent bien moins inspirées, le tout pour déboucher sur une fin ouverte et quelque peu expédiée. Malgré cette conclusion en demi-teinte, nous garderons en mémoire une série qui a su nous surprendre lors de ses intrigues surprenantes et ses combats passionnants, le tout desservi par un coup de crayon qui n’a cessé de s’améliorer au fil du temps. Ciao ciao, prof particulier, nous te retrouverons avec joie dans nos futures relectures de l’œuvre !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
12 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs