Re:Zero – Deuxième Arc - Une semaine au manoir Vol.2 - Actualité manga
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Re:Zero – Deuxième Arc - Une semaine au manoir Vol.2 : Critiques

Re:Zero Kara Hajimeru Isekai Seikatsu - Dainishou - Yashiki no Isshuukan Hen

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 15 Mai 2018

Critique 2 :

Après avoir noué des attaches avec les habitants du manoir Roswaal, demeure d'Emilia, Subaru se réveille au premier jour de son entrée dans la demeure. Il est mort durant son sommeil, d'une manière qui lui échappe totalement, et le choc de devoir repartir de zéro est aussi imprévisible que douloureux. Mais ce n'est pas le moment de baisser les bras, aussi Subaru va devoir déjouer cette mystérieuse menace qui plane sur lui...

Avec ce second volume, nous entrons de pleins pieds dans l'intrigue du second arc de Re:Zero. Le premier opus, au rythme plus doux, permettait une immersion efficace au sein du manoir Roswaal, aussi le lecteur a de quoi se sentir bien concerné par cette suite peu avare en retournements de situations, et qui va jouer aussi bien avec nos nerfs que ceux de Subaru.

Le ton du tome se révèle assez particulier, parce qu'il oscille entre cette tranche-de-vie au sein du manoir, à l'image du premier tome, et un aspect thriller qui met en avant les soupçons et hypothèses de Subaru quant à la menace qui le guette, le récit amenant même quelques moments forts qui viennent chambouler les hypothèses qu'on pouvait avoir. Mais avant tout, c'est la dimension humaine de ce second arc qui reste très présente, celui-ci continuant à développer les liens que Subaru tisse avec le personnel du manoir Roswaal. Si pour ces personnages le retour à zéro est synonyme de mémoire oubliée, ce n'est pas le cas pour le héros et le lecteur qui se souviennent bien de toutes ces têtes, et qui s'attache à elles tandis que c'est l'exact inverse qui a lieu du côté d'Emilia, des jumelles Rem et Ram, et du côté de l'excentrique mais sympathique Roswaal. Les sensations générées par cette suite sont efficaces, et la formule assez astucieuse en terme d'écriture puisque chaque retour à zéro permettra à Subaru d'appréhender son séjour d'une manière différente, permettant alors de développer les différents personnages sous différents angles, et même d'exploiter l'univers de la série, les manas par exemple...

On s'attache alors forcément un peu plus à tout ce casting à chaque page, sans jamais omettre la menace qui plane sur le héros. Au contraire même, puisque celle-ci se fait de plus en plus violente et de plus en plus mystérieuse, si bien que ce second tome ne permettra pas de deviner la nature du danger à sa conclusion (ou bien malin serait celui qui devinerait le pourquoi du comment au terme de cette lecture). Conscient de cette incroyable zone d'ombre, l'écrivain Tappei Nagatsuki apporte des rebondissements qui choquent parfois, sans pour autant amener de révélations. Peu à peu, cette ambiance chaleureuse et légère du manoir laisse place à une forte confusion, un malaise plutôt réussi qui se ressent à travers le personnage de Subaru, jeune homme qui voulait simplement se rapprocher de ses compagnons du manoir, mais qui se retrouve être malmené par les lieux, de la manière la plus cruelle qui soit, ce malgré une fin de volume qui se veut plus douce, comme si le mangaka Makoto Fugetsu ne voulait pas achever cet opus de manière trop sombre...

On notera aussi qu'avec ce second tome, l'intrigue n'adapte pas entièrement le deuxième volume du light-novel, tandis que l'arc se conclut à la fin du troisième tome dans l’œuvre originale. Le rythme va donc devoir s’accélérer, on reste donc très curieux de voir comment l'auteur gèrera la finalité de cet arc en seulement deux tomes puisque, rappelons le, le cinquième et ultime opus de la version manga de cet arc est composé d’histoires annexes au sein du manoir.


Critique 1 :

En devenant domestique au sein du Manoir Roswaal, Subaru a, peu à peu, pu se trouver une place de choix auprès d'Emilia. Il a fait la connaissance des pensionnaires des lieux, avec lesquels il est petit à petit parvenu à sympathise, gagnant leur confiance. Il a aussi pu en apprendre plus sur l'état du Royaume draconique de Lugnica et sur la candidature d'Emilia à la succession sur le trône. Et au bout de quelques jours, il a même pu passer un serment avec celle qui lui a ravi son coeur. Il vit désormais un quotidien paisible, prêt à épauler Emilia si besoin, et désireux de se rapprocher toujours plus d'elle.

En une nuit, pourtant, il a tout perdu.

Le matin de ce qu'il pense être son jour suivant, il se rend compte avec désespoir qu'il est revenu en arrière, au matin de son premier réveil au sein du manoir. Cela signifie une seule chose : il a été victime d'une mort beaucoup trop soudaine pendant la nuit, et la mort réversible a frappé.

Plus que jamais, Subaru prend conscience ici de toute la douleur que peut impliquer le fait de revenir en arrière et d'être le seul à se souvenir des précédentes boucles : en un instant, il a perdu absolument tout ce qu'il avait bâti avec Emilia et avec les autres pensionnaires du manoir. La mangaka Makoto Fugetsu rend très bien cette douleur profonde, ce sentiment de détresse en voyant que Rem, Ram, Beatrice, Roswaal et surtout Emilia agissent comme si c'était le premier jour... Au-delà de son désespoir, le jeune homme va devoir tout reconstruire, renouer les liens perdus, retrouver le moyen de passer son serment avec la rayonnante Emilia... Mais malgré toute sa détermination, cela suffira-t-il ? S'il ne change rien, il mourra à nouveau à coup sûr au bout du 4ème jour, et il lui faut alors comprendre. Comprendre comment et pourquoi il est mort, qui est l'assassin, si celui-ci s'est aussi attaqué aux autres pensionnaires du manoir... Pour cela, il va peut-être devoir enchaîner les boucles, sacrifier sa vie et tout reconstruire à chaque fois, en espérant récolter peu à peu des indices.

Ce deuxième arc, avec ce tome, se pare alors d'enjeux différents du premier arc, car là où dans la première partie de la saga Subaru savait très bien comment et pourquoi il mourait, ici au départ il n'en sait strictement rien et doit alors enquêter, tout en prenant soin de renouer ses liens avec son entourage, et de continuer à en découvrir plus sur ce monde. Pour cela, plusieurs techniques s'offrent à lui. Se calquer sur les événements déjà vécus dans la boucle précédente et en modifier simplement le résultat suffira-t-il ? Faut-il opter pour une approche différente ? Même si, pour ça, il doit à nouveau mourir plusieurs fois et très atrocement, il avance, petit à petit, dans un volume qui équilibre très bien ses différents axes.

Au-delà du problème de sa mort au bout de 4 jours, Subaru a ici l'occasion de poursuivre son apprentissage sur ce monde sans perdre de temps. Il entame avec une certaine assiduité, avec pour professeures les demoiselles du manoir, l'apprentissage de l'écriture et de la lecture de la langue de ce monde. En parlant avec Roswaal et Béatrice, il en découvre également plus sur la magie : informations sur le statut de magicien, utilisation du mana comme source d'énergie pour des choses du quotidien (comme chauffer l'eau de bain), ce qu'est le portail (la prote qui permet au mana de sortir, un peu comme un robinet), la division de la magie qui est régie par 4 attributs (feu, vent, terre, eau) + 2 spéciaux (la Lumière et les Ténèbres), le danger du drain de mana qui peut entraîner la mort... Il apprend également la légende selon laquelle le Royaume de Lugnica aurait conclu un pacte avec un dragon qui lui prête son pouvoir pour le protéger des menaces, d'où le nom de Royaume "draconique" de Lugnica. Le dragon veillerait sur le pays depuis la Grande Cataracte. Mais vu que la famille royale s'est récemment éteinte, son successeur aura une forte pression en signant un nouveau pacte... Puis il ne peut qu'être intrigué par l'évocation de la Sorcière de l'Envie et du culte de la sorcière. Enfin, c'est sur lui-même qu'il fait une nouvelle découverte cruelle : il lui est impossible de se confier aux autres sur son pouvoir de mort réversible, sinon il est instantanément tué par une force supérieure, et il doit donc se démener en restant seul au monde.

Malgré tout ce qu'il peut parfois apprendre de dur, c'est pourtant un Subaru toujours volontaire que l'on continue de suivre. Malgré ces boucles et cette mort réversible qui l'obligent à chaque fois à rebâtir ce qu'il perd, il conserve un côté positif en continuant de découvrir Rem, Ram ou Béatrice, ou en pouvant s'apaiser au contact d'Emilia auprès de laquelle il parvient encore à se rapprocher. Il peut observer à loisir le caractère souvent dur, mais pouvant être plus doux des soubrettes et de Béatrice, admirer toute la gentillesse et la pureté de sa demi-elfe adorée, au fil de nombreux passages qui peuvent apporter une certaine douceur et un côté tranche de vie à la lecture, mais aussi préparer le terrain concernant certaines futures révélations sur les personnages.

Mais dans Re:Zero, les moments paisibles et heureux ne semblent jamais pouvoir durer longtemps, et au fil de son avancée vers la vérité et de ses morts sanglantes et douloureuses, Subaru pourrait voir se briser certaines des choses qu'il pensait pouvoir acquérir, à commencer par la confiance de certaines personnes, cette confiance qui lui importe tant...

L'intensité monte d'un cran avec ce volume très bien équilibré entre ses différents axes et ses ambiances. Le récit de ce 2ème arc est désormais parfaitement lancé et donne fortement envie de rapidement lire la suite, que l'on connaisse déjà ou non la tournure des événements via l'anime ou le roman.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction