Rappi Rangai Vol.2 - Actualité manga

Rappi Rangai Vol.2 : Critiques

Rappi Rangai

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 17 Janvier 2017

Auparavant il était seul, considéré comme un paria par les gens de son village à cause de sa corne signe de descendance d'oni. Mais sa vie va changer ! Car le jeune Raizô est désormais accompagné de trois jolies kunoichi : Kagari la tarée maladroite amoureuse de lui, Kisarabi la sérieuse crispée, et Himemaru le travesti qui veut l'épouser... Cette fine équipe a un but : faire renaître de ses cendres le clan Katana dont Raizô est le dernier héritier, et pour cela Kisarabi a concocté un plan : trouver un bon parti au jeune garçon !

Ce deuxième tome commence toutefois sur d'autres considérations : l'apparition de la quatrième kunoichi censée devoir épauler Raizô. "Censée", car pour l'instant, la dénommée Mizuchi, petite soeur de Kagari, semble surtout avoir des motivations pécuniaires ! On prend plaisir à découvrir cette jeune fille très vive, spécialiste de la technique de l'assassinat furtif "akatsu", et qui semble jouer un double-rôle puisqu'elle adore voire idolâtre sa grande soeur, mais qu'elle a en même temps un fort intérêt pour l'argent qui la pousse à flirter avec le camp ennemi dominé par Seigan... Le personnage fait une entrée en scène efficace, à la fois amusante et intrigante, et son obsession pour l'argent semble cacher des motivations plus nobles pour le bonheur de sa soeur. Affaire à suivre concernant cette demoiselle qui, pour l'instant, se contente d'apparaître avec fracas.

La suite du volume, elle, revient sur le plan de Kisarabi visant à marier Raizô à la princesse d'une province, et leur dévolu se jette sur Hibari, héritière de la province de Sagara, une province dont le Seigneur est en très mauvaise forme dont les habitants ont été affaiblis par les guerres, ceux-ci attendant un signe d'espoir. Un subterfuge aussi gros et amusant qu'efficace plus loin, et voici Raizô et ses trois servants au service de Hibari... Le plan fonctionnera-t-il ? Raizô parviendra-t-il à séduire Hibari ?
Pas de trop gros sabots chez Hosana Tanaka, qui, loin de se concentrer vraiment sur la drague de Hibari (la situation évolue plutôt naturellement), s'applique surtout à dépeindre en cette princesse une jeune fille aussi jolie et majestueuse que bonne envers son peuple, qu'elle tente constamment de rassurer au point de complètement s'épuiser dans son rôle. Au fil des rencontres avec le peuple ou des quelques moments plus calmes avec Raizô ou Kagari, on découvre une demoiselle très attachante... mais loin d'être éloignée du danger, car dans son ombre se trame un complot pour le pouvoir ainsi que les dessins de Seigan Kabuki. La mangaka trouve le ton juste pour développer tout ça et proposer un divertissement sans rallonger, bien équilibré entre les dangers, la découverte de Hibari et l'évolution de sa relation avec Raizô.

Cette étape dans la province de Sagara a aussi d'autres mérites. D'abord, l'humour est toujours aussi présent, notamment grâce à la dégaine de mort-vivant de l'Empereur, à quelques clins d'oeil à d'autres mangas/animes, et surtout aux réactions de jalousie de Kagari (et dans une moindre mesure de Himemaru) ! Ensuite, l'immersion reste bien assurée par quelques renvois à des éléments typiques de l'époque, tels le transport de la princesse Hibari, le théâtre de nô, ou le kemari. On assiste également à une certaine évolution de Raizô, jugé trop mou, et trop naïf par Mizuchi pour un futur chef de clan, mais qui va montrer ici sa détermination à sauver hibari ainsi que les kunoichi qui l'ont accepté tel qu'il est. Enfin, c'est l'occasion de voir un peu plus en action les deux principaux sbires du méchant Seigan : la kunoichi Naja et ses fouets, et le stratège Akechi Jubei Mitsuhide dont le nom est évidemment un clin d'oeil aux deux célèbres personnages historiques, mais la comparaison s'arrête là).

Avec son rythme emballant, son intrigue pour l'instant efficace, son humour plaisant et ses personnages qui ne manquent pas de charme, Rappi Rangai, après deux tomes, s'impose comme un divertissement qu'au départ on n'attendait pas forcément aussi prenant. Pourvu que ça dure !


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs