Pas touche au petit chat ! : Critiques

Ce manga est le quatrième titre de la mangaka Ogawa Chise a être édité par Boys Love IDP. Contrairement à Castle Heaven licencié par Taifu, l'auteure nous propose une comédie légère.

Kyuuta est un adolescent obligé de s'occuper de son cousin germain, Etsurou, un célibataire de 35 ans. Si ce dernier, calligraphe, ne passait pas son temps à plaisanter et à coucher avec tout ce qui bouge, notamment ses élèves, il vivrait bien mieux cette relation. Harcelé par des blagues grivoises ou des accolades soudaines, il ne parvient pas à discerner quand l'homme fait de l'humour ou non. Et alors qu'il est une fois de plus taquiné, ce coup-ci avec un string oublié par une conquête, l'accident survient au coin de la rue. Etsurou l'empêche de se faire renverser par un scooter. Il récolte une belle fracture, l'obligeant à mettre en pause son activité. Gêné, Kyuuta propose de tout faire pour le soulager des inconvénients que pourrait présenter ce handicap temporaire : il devient sa bonniche à domicile. Cette cohabitation va ainsi permettre au jeune homme de voir combien son cousin peut être sérieux…

Comme ses précédents titres parus chez le même éditeur, Ogawa Chise nous propose une histoire d'amour simple malgré les difficultés de compréhension entre les deux personnages principaux et les épreuves qu'ils rencontrent, qu'elles soient extérieures ou internes. 

La colocation entre deux personnages pour faire éclore entre eux l'amour est un classique. Mais au lieu de proposer l'habituelle cohabitation pour des raisons de perte de logement ou d'aide financière, là c'est le logeur qui est sous tutelle. Etsurou est plus âgé que Kyuuta, mais c'est lui le gamin. Il ne cesse de quémander son attention quand ce n'est pas auprès des femmes du quartier. Et Kyuuta se sent comme le seul à vraiment pouvoir s'occuper de lui. Il se montre un peu plus adulte et responsable, bien que ses réactions lorsque son cousin lui fait des avances indiquent qu'il reste un jeune homme en plein émois amoureux. D'ailleurs, c'est sans doute cette inversion des responsabilités qui rend l'écart de 18 ans entre les personnages peu choquant.

La bêtise du calligraphe et le gag de répétition, provoqué par les allers incessants à l'hôpital, rendent la lecture hilarante.

Le volume entier est consacré à Kyuuta et Etsurou. Si l'on se réfère à ses autres manga licenciés, elle a tendance à compléter le tout avec des extras basés sur des personnages qui n'ont aucun rapport avec l'histoire principale. Ici, on les suit jusqu'au bout. 

Côté dessin, on remarque parfois que le trait de l'auteure rappelle celui de Kotobuki Tarako dans les expressions exagérées de gêne ou d'agacement.

La simplicité du scénario n'est pas un frein, au contraire. C'est son ton rafraîchissant qui offre une lecture agréable.