Oméga - Alien mégalo sous contrôle Vol.2 : Critiques

Critique 1

Depuis qu'un extraterrestre s'est écrasé dans le bassin de son centre thermal, la vie de Shiho a bien changé, elle est désormais au centre de conflits aliens pour récupérer les incroyables pouvoirs de sa source. Accompagnée désormais en permanence de son nouvel « esclave », qui fut autre fois l'être le plus puissant de l'univers, ils ont déjà repoussé plusieurs attaques.
Maintenant voilà qu'une organisation gouvernementale va s'en mêler afin de garder un certain contrôle sur Omega.
Mais la problématique la plus centrale pour le moment dans la vie de Shiho n'est autre que l'intervention du comité de discipline de son lycée, dont le président, un lycéen strict et peu enclin à plaisanter, est fou amoureux d'elle !

Après un premier tome plaisant, sans être révolutionnaire, on était plutôt curieux de découvrir ce second opus, il s'avère tout aussi plaisant ! Mais déjà un triste constat s'impose : dans ce volume l'auteur semble vouloir entamer une trame devant se dérouler sur plus ou moins long terme, il développe un univers prometteur, un univers beaucoup plus étendu que celui qu'on devinait dans le premier tome...mais le fait que la série se termine déjà dans le prochain volume laisse clairement supposer que l’arrêt de la série n'est pas un choix de l'auteur lui-même, et que, par conséquent, nous allons devoir subir une fin prématurée, et donc très certainement peu satisfaisante…
Et c'est bien dommage, notamment parce que cela ne nous met pas dans les meilleures conditions pour aborder la lecture…

L'auteur va donc développer son univers, en intégrant notamment de nombreux nouveaux personnages, tous aussi déjantés qu'inquiétants. Il fait également intervenir un organisme gouvernemental apportant un peu plus d’ampleur à son titre. Ainsi on apprend que les humains sont bien au courant de la venue de races extra-terrestres et qu'ils agissent en conséquence.
Mais dans un premier temps, la menace sera humaine, une menace d'un individu quelque peu pervers qui se rêve en protecteur de Shiho alors qu'elle est loin d'avoir besoin de protection.
Et dans tout ça Oméga n'est plus qu'un personnage secondaire de son propre manga, ce qui est tout de même dommage. Il n'est que rarement mis en avant, et c'est la relation entre les deux personnages principaux qui en pâtit.
Mais malgré cela la lecture est toujours amusante, l'action laissant définitivement la place à l'humour. Les scènes d'affrontements, bien que bien mises en page, demeurent secondaires et ne sont surtout là que pour servir de prétexte à d'autres touches d'humour.

La fin du tome fait intervenir une nouvelle menace qui elle s'annonce bien plus sérieuse, et laisse supposer de nombreux rebondissements...que nous n'aurons sans doute pas l'occasion de découvrir !

Ce second tome est toujours aussi agréable et on passe réellement un bon moment, mais malgré tout on en sort tout de même frustré, car on redoute déjà une conclusion peu satisfaisante...la réponse dans le prochain et déjà dernier volume !

Critique 2

La vie de Shiho n’est plus ce qu’elle était depuis l’arrivée de Digicode. Ce dernier lui cause bien des soucis, d’autant plus qu’il a intégré son établissement scolaire ! Mais un autre tracas frappe la jeune fille : l’intervention de Seigi Tanaka, président du comité de discipline qui ne tolérera aucun écart. Mais en secret et bien qu’il se montre sévère envers elle, Seigi est fou amoureux de Shiho, au point de devenir inquiétant… Et comme si cela ne suffisait pas, une branche du gouvernement observe de près les agissements de Digicode, mais s’intéresse à une autre cible… et si celle-ci était liée d’une manière ou d’une autre à Seigi Tanaka ou à son entourage ?

Décidément, le quotidien de Shiho est bien tourmenté depuis que Digicode est sous sa gouverne, et ça ne s’arrange pas dans ce volume qui abandonne les péripéties en stand-alone pour se concentrer sur un récit plus construit que dans l’opus précédent. L’arrivée de Seigi Takana marque bien des chamboulements dans la vie de la jeune fille qui se doit de jouer à l’élève modèle, mais qui se retrouve avec un amoureux presque pervers aux basques. Et d’un autre côté, un récit plus sérieux se construit progressivement autour de la sœur du président du comité de discipline, en rapport avec les agents du gouvernement qui, derrière leurs allures sympathiques, représentent bien des ennemis pour nos héros.

Le comique côtoie alors le récit d’action et de ce côté-là, Tomohito Oda établit un bon équilibre dans son œuvre. L’humour est souvent présent sans trop en faire, de même pour l’intrigue qui gagne en sérieux tout en s’appuyant sur des personnages bien déjantés et des rebondissements tirés par les cheveux qui permettent au titre de conserver une bonne humeur et une fraîcheur constante. L’auteur n’oublie pas non plus de construire un univers important tout autour de son œuvre, car en dehors de cet act autour de Seigi Tanaka et de la problématique qui entoure sa sœur, de nombreux éléments de background sont mis en place. La source thermale familiale de l’héroïne constitue toujours un point aussi important qu’étonnant de la série tandis que derrière le gouvernement associé aux extra-terrestres, un danger plus grand semble se dresser. L’intrigue est alors bien classique, de même pour les multiples rebondissements qui ont pour eux leur côté absurde, mais qui reposent sur des montées en puissance de Digicode, mais reste tout à fait plaisante à la lecture et finalement très divertissante.

Quelques détails viennent toutefois entacher notre lecture, et pas des moindres. A commencer par Digicode, censé être le héros de la série, qui n’a que trop souvent un rôle secondaire dans ce volume et se cantonne au même éternel registre humoristique sans être capable d’évoluer. Ses rapports avec Shiho constituaient un point important de l’intrigue, mais ce n’est pas de ce côté-là que la série évolue. Peut-être était-ce trop tôt dans l’esprit du mangaka, et on le comprend puisque l’œuvre n’en est qu’à son second volume et que des séries de cet acabit peuvent raconter des histoires pendant plusieurs dizaines d’opus. Mais il n’en sera rien, car le tome suivant sera déjà le dernier, et il serait étonnant qu’il s’agisse de la volonté propre de Tomohito Oda. On fait déjà le deuil de la série en s’attendant à une fin précipitée et ouverte, ne concluant pas ou peu d’enjeux, un grand dommage puisque même si Omega : Alien mégalo sous contrôle est un shônen résolument classique, il n’en reste pas moins très agréable à lire, souvent amusant et doté de personnages loufoques au possible, le tout appuyé par ses dessins convaincants. Omega serait-il le genre de titre qui n’a pu exploiter tout son potentiel et qui s’achèvera en queue de poisson ? Réponse dans le troisième et ultime volet…