Noragami Vol.11 : Critiques

Le drame d'Ebisu a poussé Yato à prendre une importante décision : il ne tuera plus jamais personne, tâchera de rendre les gens heureux, et prendra plus soin de ses proches, Yukine et Hiyori en tête. Mais tandis qu'il demande à Yukine de la guider sur cette voie, notre divinité mineure a toutes les peines du monde à trouver comment montrer à ses amis qu'il tient vraiment à eux...

C'est donc un Yato à la fois volontaire et maladroit que l'on retrouve dans ce onzième tome de Noragami. Le sort d'Ebisu l'a marqué, il a la volonté de changer, mais ce ne sera pas facile ! Adachitoka nous dépeint notamment cela avec pas mal d'humour, surtout durant un passage dans un parc d'attractions qui va rappeler de mauvais souvenirs à Hiyori, va montrer la facette la plus candide et crédule de notre héros, et va connaître quelques catastrophes sous l'influence d'une certaine divinité malchanceuse... Mais la dernière partie du tome ne s'arrête pas à ça, entre un chapitre en forme de flashback, et un autre offrant à Yato une mission sans doute un peu trop rapide, mais intéressante de par ce qu'elle révèle d'un personnage.

Dans tout ceci, on retient surtout le talent d'Adachitoka pour peaufiner encore un peu plus certains de ses personnages.
On pense évidemment au trio Yato/Yukine/Hiyori qui reste le coeur de la série : on ressent bien l'évolution heureuse de Yukine qui a enfin l'impression d'avoir une utilité plus concrète dès lors qu'il doit servir de "guide" pour Yato. Quant à Hiyori, malgré toutes les maladresses de Yato, elle ne peut que se rendre compte de la sincérité de ce dernier.
Mais ces trois-là sont loin d'être les seuls mis en avant, puisque l'occasion nous est donnée de mieux cerner le lien de Kofuku et Daikoku, à travers leur passé empreint de douleur. Ce qui est aussi l'occasion de découvrir leur première rencontre avec Yato. N'oublions pas non plus ce que l'on apprend brièvement de Mayu, l'ex-shinki de Yato désormais au service de Tenjin, et surtout le petit focus sur le père de notre héros, que l'on découvre un peu plus et qui intrigue déjà quant à la suite des événements, notamment via l'évocation du secret des dieux et d'une autre facette du passé de Yato...

Adachitoka pousse parfois un peu loin ses délires comiques, mais l'ensemble a le mérite d'offrir une honnête transition et de nous laisser souffler un peu après l'arc sur Ebisu, tout en peaufinant un peu plusieurs personnages et de préparer doucement le terrain pour une suite que l'on attend de découvrir avec curiosité.