Nisekoi - Amours, mensonges et yakuzas! Vol.20 : Critiques Injonction

Après le périple de Raku et Marika sur une île coupée du monde, c’est l’heure de la nouvelle année que la bande de compagnons décide de passer ensemble. Chacun y va de son propre vœu, tout en sachant qu’entre eux les choses sont sur le point de changer. D’un côté, Raku se montre choqué par une révélation que Chitoge va lui faire tandis que Yui va franchir un cap important dans sa vie…

On sait désormais qu’après ce tome 20, il ne restera que cinq volumes à Nisekoi pour se terminer. La fin de la série au Japon colle plutôt bien avec notre propre parution puisque le volet présent propose un changement de cap dans la série de Naoshi Komi. La phase du Nouvel An, aussi classique soit-elle voire un poil grotesque puisque le mangaka réitère certains délires d’autrefois qui ne collent pas forcément avec l’image de l’œuvre, développe une vraie symbolique puisque l’heure est au changement, à penser son avenir avec une vraie certitude. Et précisément, ce volume semble amorcer toute cette phase sérieuse de Nisekoi.

Alors, on passe outre la conclusion du petit arc autour de Raku et Marika autour d’une île déserte qui ne révèle pas précisément la vérité autour de la demoiselle, mais a le mérite de faire changer les choses dans sa relation avec Raku. Ainsi, Marika ne fait plus simplement office d’élément comique et est considérée par l’élu de son cœur. L’aspect relationnel de la série est plus que jamais au centre de l’œuvre et dans ce tome vingt, le mangaka ne se contente pas d’enchaîner les histoires futiles. Ainsi, enfin, un réel changement s’opère en Raku qui comprend qu’il ne doit pas hésiter sentimentalement, et c’est précisément ici que son cœur commence à vaciller. Le développement est tardif, mais arrive à point nommé, sans compter qu’un autre événement majeur arrive dans la série autour du personnage de Yui. La série conclut d’une certaine manière quelques pistes scénaristiques, ce qui donne à l’intrigue plus de densité et une maturité qui lui manquait. Oui, l’auteur ne nous fait pas forcément languir autour de certains sujets, notamment sur les choix du héros, sans compter que les personnages principaux trouvent à peu près tous leur mort à dire dans ce volume aussi captivant que teinté de pointes d’émotion, sans pourtant trahir son identité à aucun moment.

C’est précisément ce qu’on attendait de Nisekoi qui tarde à développer clairement le passé de la bande de héros, qui pourtant développait ci et là de très bons arcs autour des personnages. Avec la fin de la série qui approche à très grands pas, on ne peut qu’espérer que la série poursuive sur cette lancée pour offrir une salve finale de tomes de haute volée.