Negima - Le maitre magicien Vol.32 : Critiques

L’affrontement contre Fate est imminent, et Negi doit gagner en puissance et maîtriser la Magia Erebea s’il veut avoir une chance de l’emporter. L’entraînement imposé par le simili d’Evangeline est impitoyable et si notre magicien en herbe ne se contrôle plus, il pourrait s’en prendre aux siens… Mais il n’est pas seul, car toutes ses élèves qui n’ont pu jouer de rôle important jusqu’à présent souhaitent y mettre du leur, quitte à nouer des pactes ! Et dans « l’Ancien Monde », le monde réel, Mahora apprend les terribles événements qui pourraient les frapper et se met aussi en marche…

C’est étonnant, mais nous avons là un volume de Negima ! trop classique, ce à quoi nous n’étions plus habitués depuis quelques opus tant la série a su monter en puissance et diriger son scénario de manière tout à fait percutante sans tomber dans les grandes ficelles du genre. Mais il est normal que Negi doive gagner en puissance et pour cela, un entraînement s’impose à lui, dans le but de dominer la dangereuse Magia Erebea, la magie des ténèbres capable de faire de lui un démon. Pourtant, ce n’est pas tant sur les exercices du héros que le récit s’intéresse et même si ceux-ci sont présents, l’enjeu de ce début de volume repose sur les relations qu’entretient le professeur et plusieurs de ses élèves, à savoir Makie, Ako, Yûna et Akira. Le rôle que prenne ces demoiselles est parfois même étonnant, car si pour certaine il est surtout question de sentiments et d’amour, d’autres comme Yûna se lie directement à l’intrigue principale par leur contexte qui se dévoile de plus en plus, rendant la jeune fille importante alors qu’elle était transparente il y a quelques volumes. Ce n’est plus à démontrer, Ken Akamatsu sait faire de ses héroïnes autre chose que des objets de harem et est parvenu habilement à les développer au cours de l’arc du monde magique. On s’impatiente même à l’idée de voir leur rôle dans la grande bataille finale à venir.

Cette guerre, elle arrive justement plus tôt que prévu et si on pensait que la transition allait se montrer plus longue, c’était mal connaître l’impatience de l’auteur qui expédie son entraînement grâce à quelques facilités narratives, mais dont on ne lui tient pas rigueur tant nous-mêmes frétillons à l’idée de découvrir l’acte final de l’arc. L’action se fait ainsi de nouveau présente et loin des batailles au corps à corps, c’est une véritable guerre magique qui éclate, teintée d’un soupçon de Science-Fiction grâce à la mise en scène des navires aériens. Le conflit s’annonce alors particulièrement anarchique, mais dans le bon sens du terme : des groupes de personnages se retrouvent, d’autres se séparent, et de nombreux rebondissements ont lieu afin d’apporter de nouveaux adversaires et mettre les élèves du protagoniste à contribution. Negi lui-même n’a pas forcément le rôle principal tant ses camarades sont présentes pour l’épauler, et chacun sera ravi de voir sa petite protéger sous le feu des projecteurs.

Nous voici alors avec un tome partagé entre le ton léger de la série, axé sur la comédie sentimentale entre Negi et ses élèves et les développements de personnages, et l’action pure grâce au début de la bataille finale contre la faction de Fate Averruncus. Si on apprécie énormément de voir les demoiselles prendre toujours plus d’importance et gagner en puissance dans l’œuvre, c’est bien l’intensité montant crescendo qui nous maintient en haleine sur les dernières pages. C’est même un rebondissement assez inattendu qui vient nous frapper, ramenant un personnage auquel nous n’aurions jamais pensé ! Si le volume présent reste bien mené, on en attend encore plus de la suite…