Minimum Vol.4 - Actualité manga

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 21 Octobre 2014

En partant dévorer Haru, Catherine est tombée dans son propre piège. Suite à cette altercation qui a mis la vie de Ryusuke en danger, la mini-humaine décide de s’enfuir. Elle s’apprête à faire une rencontre qui va changer son destin, tandis que celui qu’elle aime fricote avec Maaya, l’idole éprise de lui.


Alors qu’on attendait de grandes choses de ce volume, la tension chute nettement avec la confrontation entre les deux mystérieuses entités qui trouve sa conclusion bien plus tôt que prévu. Est-ce pour autant le signe que l’intrigue n’avance pas d’un iota dans cet opus ? Que nenni puisqu’à travers sa rencontre avec un troisième individu hors du commun, Haru se rapproche petit à petit du mystère des « Minimum ». Néanmoins, il subsiste un énorme problème dans la manière dont évolue le scénario. Les révélations débarquent comme un cheveu sur la soupe et le nouveau venu paraît si désintéressé et peu convaincu par ce qu’il raconte que le tout ne produit strictement aucun effet. Alors que l’intrigue semble plus complexe que prévue, pourquoi Maya Miyazaki ne tente-t-elle pas de rendre le cheminement des éléments scénaristiques plus pêchu ?


En dehors de cette évolution, le reste du tome prend son temps en faisant évoluer différents segments de l’histoire globale. Du côté de Ryusuke, c’est sa relation avec l’idole Maaya Uchimura qui progresse tandis que Kiyo attire la curiosité de sa sœur sur l’étrange Catherine, ce qui vient impliquer un nouveau personnage non sans lien avec les turbulences actuelles. A lui seul, il rehausse quelque peu notre intérêt tout en sachant que le reste du volume ne fait que s’enfoncer dans la médiocrité au point de nous faire pousser un soupir de regret régulièrement. Parmi les éléments regrettables, l’infinie bêtise de Ryusuke qui est davantage intéressé par l’entrejambe de sa nouvelle conquête plus que par la mort de son père ou le désarroi de sa sœur. L’idylle naissance entre lui et Maaya aurait pu être enrichissante, mais malheureusement surfaite et survolée. Pourquoi l’idole s’est éprise d’un pareil loser ? On ne le sait pas vraiment, si ce n’est une explication classique et expédiée. Pourquoi Ryusuke s’est épris de Maaya ? Dans le seul but d’utiliser son organe génital masculin. La subtilité n’a aucune place dans Minimum, et ce même du côté des personnages secondaires qui passent leur temps à copuler, à tel point que la sœur de Kiyo regrette que ce dernier se jette sur Catherine plutôt que sur elle. Tout est fait pour exciter le lecteur sans montrer de séquence de sexe explicite (ou presque), mais tout est gras et sans aucune saveur dans ce tome. On pourrait aussi citer le cas de la manager de Maaya qui, dans ce volet, fait une apparition expresse. Un moyen de rendre dramatique la relation entre l’idole et le puceau ? Nullement : l’enjeu est juste d’intégrer une semeuse de trouble au look de "tsundere", à la poitrine opulente, et bien entendu d’une serviette uniquement vêtue. Cela n’aurait pas été un souci si le personnage avait davantage d’impact ou était plus fouillé, ce qui n’est pas le cas ici.


Après être monté en qualité dans les deux tomes précédents, voilà que Minimum se remet à creuse sa propre tombe, la faute à une intrigue, certes présente, mais évoluant de manière hasardeuse et désintéressée, quelques personnages profondément stupides et ne réfléchissant qu’avec leurs kekettes, ou le fait que tout soit fait pour éveiller la libido du lecteur, de manière veine puisque les évènements sont décortiqués sans une once de subtilité. Au final, seul le superbe coup de crayon de Maya Miyazaki fait honneur à notre achat, mais c’est une bien maigre compensation.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
7 20
Note de la rédaction