Mairunovich Vol.7 - Actualité manga
Mairunovich Vol.7 - Manga

Mairunovich Vol.7 : Critiques

Mairunovich

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 05 Janvier 2015

En un seul mot, Mairu et Tenyu sont de nouveau en froid. Mais cela n’empêche pas la demoiselle de passer de bons moments avec Nanase, son nouveau petit ami qui est aussi un adulte. Seulement, cette relation particulière va mener l’héroïne vers de mauvaises surprises…


Au tome précédent, nous nous doutions qu’avoir choisi un homme plus âgé comme nouveau petit-ami de Mairu, ici représenté par le personnage de Nanase, allait entraîner des développements inédits dans la série et soulever accessoirement quelques thématiques. Et ça ne manque pas puisque sur sa première moitié simplement, la série va conclure très hâtivement son nouvel arc scénaristique qui n’aura finalement servi que de brève transition après la douloureuse rupture de Mairu. En soi, ce n’est pas un problème, mais les idées soulevées par l’auteur ont, en revanche, de quoi faire grincer des dents. L’enjeu, en dépeignant une relation entre une lycéenne et un adulte, entre autres entre une demoiselle découvrant la vie et un homme mature, était de mettre en évidence le fossé de mentalités qui séparent les deux nouveaux amoureux. Mais tout est construit de manière très rapide pour nous mener vers une morale d’une simplicité déconcertante et très peu ragoûtante pour les messieurs : les adultes masculins prennent leur concubine pour des objets. Voilà, aucune nuance possible, et la série peut retourner à des amourettes entre adolescents. Autant dire que pour le coup, Zakuri Sato s’est un peu foutue de nous.


Heureusement, la série parvient à bien rebondir en instaurant un nouveau personnage bien plus agréable… ou presque. De manière surprenante, l’accent est mis sur Mirai, l’ami d’enfance de Mairu qui semblait ne pas l’apprécier. La mangaka joue alors la carte du vieil ami amoureux, chose que nous savons depuis un moment mais qui est ici pleinement exploité, ce qui s’annonçait comme une bonne nouvelle. Et globalement, ça l’est, car Mairu entame une phase introspective intéressante en faisant notamment un parallèle entre ses critères de préférence d’un homme et celui qu’elle connaît depuis belle lurette. On pouvait s’attendre à une telle tournure mais pour un récit qui se veut un guide de l’amour, avec une héroïne qui connaît ses premiers émois amoureux, c’est très pertinent. Là où l’intrigue devient moins subtile, c’est concernant le personnage de Mirai dont le comportement va radicalement changer. L’auteure semble rater le développement de son personnage en allant trop vite en besogne, ce qui est bien dommage sachant qu’il est peut-être l’un des plus intéressants de l’œuvre.


De bons points et des plus mauvais ponctuent ce tome de Mairunovich. Alors que la série a clairement déclaré sa vocation à n’être qu’un shojo parmi tant d’autres (ce qui ne l’empêche pas très agréable et divertissant), il rate le développement d’une idée qui aurait donné de la consistance au manga en soumettant une idée simpliste au possible et réductrice. On se doute que la pensée de la mangaka est plus nuancée que ça, mais elle ne le laisse pas paraître. Et quand le nouvel arc soulève de très bons points, quelques maladresses viennent ponctuer l’intrigue. On espère alors que Zakuri Sato saura se rattraper dès le tome suivant, car ce septième volet est sans doute le moins réussi à l’heure actuelle.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
11 20
Note de la rédaction