Lusky mon ami pour la vie Vol.1 : Critiques

Ses parents étant souvent absents, Tôka se sentait souvent très seule quand elle était petite. Mais depuis que Lusky, un bon gros husky adorable, est arrivé à la maison, elle s'est trouvé le plus fidèle des compagnons ! Les années ont passé depuis l'arrivée de ce brave toutou, et Tôka est désormais au collège, mais elle est toujours aussi attachée à son chien dont elle s'occupe au mieux.
Pourtant, au bout d'une journée a priori comme les autres, sa vie va basculer. Coincée dans sa salle de bain en l'absence prolongée de ses parents, Tôka craint déjà de devoir moisir plusieurs jours enfermée... alors quelle n'est pas sa surprise quand elle voit un joli jeune garçon la libérer ! Et la surprise est double, puisque la jeune fille découvre en prime que ce mystérieux garçon n'est autre que Lusky ! Celui-ci avait jusqu'à présent toujours pris soin de cacher sa vraie nature de loup-garou (ou de chien-garou ?), mais voyant sa maîtresse en danger, il a fini par se trahir... et n'a désormais plus aucune raison de cacher ça devant elle ! Commence alors pour ces deux-là un tout nouveau quotidien, parsemé de petits problèmes et de beaucoup d'amusements.

Tandis que le mignon Happy Clover tire sa révérence, le nouveau manga pour jeunes filles des éditions nobi nobi! vient lui aussi tout droit du magazine japonais Ciao, un magazine spécialisé dans ce style avec des séries comme Kilari, 12 ans ou Nijika.

Le pitch, basé sur une relation d'amitié entre une jeune fille et un garçon-animal, est loin d'être nouveau, mais dans bon nombre de séries il tend à vite aboutir sur des choses assez tendancieuses. Lusky mon ami pour la vie ne s'annonce pas du tout ainsi en se présentant comme un titre avant tout mignon et rigolo, qui a pour l'instant tout pour séduire un jeune public féminin.
Très agréable à l'oeil, le dessin fluide et expressif de Konomi Wagata sert bien l'humour, celui-ci passant essentiellement par Lusky bien sûr. De nombreux gags viennent de sa faculté de transformation, notamment parce qu'il a tendance à laisser apparaître ses oreilles et sa queue dès qu'il est un peu contrarié ! Mais Lusky affiche également un caractère qui reste très canin même quand il est humain, ce qui se traduit par des comportements qui peuvent paraître aussi bizarres pour l'entourage de Tôka que drôles pour le lecteur, comme en témoigne sa fidélité à toute épreuve qui fait qu'il veut suivre sa maîtresse partout.

Ce comportement traduit aussi en Lusky une méconnaissance du monde. Vu qu'il restait chien jusqu'à présent, il ne sait pas grand-chose de la société humaine, voire ignore certaines choses de la vie de manière générale, et on en arrive ici à un point très plaisant de ce premier tome : sous l'égide de Tôka, le jeune garçon-chien va être amené à découvrir certaines choses diverses, mais importantes. Par exemple, les joies des premières amitiés, l'importance de ne pas se fier aux premières apparences via l'arrivée du caractériel Nishida, ou même la notion de mort via un passage abordant cela avec émotion et finesse. Mine de rien, au-delà de son côté amusant et de l'attachement que l'on peut vite ressentir pour les deux principaux personnages, la série parvient donc à aborder doucement des choses touchantes.

A la fin de ce premier tome, on peut découvrir une histoire courte de l'autrice : nommée "Mucc le balèze", elle met en scène une jeune fille dont le chien Mucc s'avère beaucoup trop imposant pour son espèce ! Cela va provoquer bon nombre de situations hilarantes grâce à la dégaine de ce toutou, mais aussi touchantes grâce à l'attachement que la maîtresse et le chien se vouent.

L'éditeur livre ici un petit format avec jaquette amovible très agréable à prendre en main, grâce à un papier souple, léger et sans transparence. L'impression est très correcte et ne bave pas, tandis que la traduction de Julia Brun s'avère très agréable, à la fois très vivante, mignonne et sans fausse note.