Love and Lies Vol.2 : Critiques

Nejima et Takasaki auraient pu former un couple, mais l’avis gouvernemental qui impose aux jeunes adultes de se marier avec une personne prédéfinie a brisé leur idylle. Mais si le courant passe bien entre notre héros et Yukari, celle vouée à être son épouse, sa partenaire est finalement un grand soutien pour que son amour avec Takasaki s’épanouisse. C’est donc à un jeu dangereux que joue le trio, et son issue semble imprévisible… Pourtant, Yukari est déterminée à tout faire pour soutenir le couple immoral, y compris organiser un week-end de camping !

Avec ce deuxième opus, Love & Lies a le mérite de rester fidèle au genre de la comédie sentimentale de type shônen, tout en développant convenablement la réflexion liée à l’avis gouvernemental. On craignait peut-être que toutes ces mécaniques ne soient que prétextes pour créer une sensation d’immoralité dans un triangle amoureux, mais Musawo surprend justement en plaçant la « révolte amoureuse » lancée par Nejima et Takasaki au cœur de l’intrigue. Ainsi, ce second volet est l’occasion d’en apprendre plus sur les caractéristiques qui entourent cet avis gouvernemental, notamment sur l’étude censée mener deux personnages complémentaires l’une vers l’autre. Si les explications paraissent crédibles, il est appréciable que les enjeux importants concernant le triangle amoureux soient souvent rappelés : Nejima et Takasaki, en vivant un amour d’adolescent, symbolisent une véritable révolte, et les éventuelles répercussions sur leur devenir sociétal donne une certaine justesse au tout.

La bonne surprise qu’est ce second opus ne s’arrête pas là puisque l’auteur développe ici une trame secondaire en ce qui concerne le personnage de Nisaka, beau-gosse ténébreux semblant cacher un lourd secret à son ami Nejima. Alors oui, le personnage parait asse antipathique à bien des reprises, mais son ambiguïté donne un certain intérêt à l’arc très banal qu’est celui du camping. Par ses réactions face à Nejima, le lecteur pourra tenter de percer à jour Nisaka, mais gageons que sa relation finalement très complice avec Takasaki a de quoi interpeller…

Reste que Love & Lies est une comédie sentimentale et à ce titre, certains codes sont respectés sans grosse prise de risque. Une évolution du personnage de Yukari, par rapport à ses sentiments envers le héros, est donc présente, et on retrouve ici toutes les caractéristiques de la comédie romantique de type shônen basique, à savoir le voyage entre adolescents et les fameux quiproquos osés, les designs très typiques de Takasaki et Yukari permettant ainsi quelques instants de fan-service qui seront classiques pour certains, et savoureux pour d’autres…

En somme, Love & Lies confirme ici son bon potentiel. Si elle reste une comédie sentimentale avant toute chose, les intéressantes idées de fond sont présentes et se développent de manière assez logique, ouvrant même de nouvelles voies à la série. Restent alors des personnages qui, pour l’heure, manquent peut-être un peu de consistance si on met de côté Nejima, sans oublier le coup de crayon de Musawo qui manque encore d’envergure. Mais ne râlons pas pour ces bémols, car pour l’heure, le titre se révèle tout à fait efficace dans son genre, avec un soupçon d’originalité.