Last Hero Inuyashiki Vol.8 - Actualité manga
Last Hero Inuyashiki Vol.8 - Manga

Last Hero Inuyashiki Vol.8 : Critiques

Inu Yashiki

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 06 Novembre 2017

Critique 2


Devenu l'ennemi numéro un du Japon, Hiro s'en prend la ville entière en tentant de faire s'écraser les avions en vol sur la capitale. Mais c'est sans compter l'intervention d'Ichirô Inuyashiki qui, prêt à tout pour sauver la moindre vie, parvient à éviter le pire, de justesse. Mais tandis que sa fille est prise dans un incendie, Hiro trouve la trace d'Inuyashiki, et un combat sans merci s'engage entre les deux antagonistes, au cœur de la ville...


L'affrontement tant attendu entre M. Inuyashiki et Hiro démarre dans ce tome, après que le récit ait mis un certain temps à narrer l'évolution de l'antagoniste, ses meurtres puis sa rédemption, avant qu'il ne devienne un meurtrier réclamant vengeance après la mort de sa mère. Maintenant que les deux personnages sont clairement établis comme le Bien absolu et le Mal le plus cruel, le combat est lancé et fait son effet. Exploitant efficacement les caractéristiques robotiques et les allures de machines de guerre des deux personnages centraux, Hiroya Oku dépeint un combat, essentiellement basé dans les airs, époustouflants, où les attaques explosives se multiplient et en utilisant le mieux possible ses talents graphiques de conteur.


Et c'est assez réussi : l'auteur nous fait clairement ressentir l'intensité de l'action tout en lui donnant une aura spectaculaire, passant même par certaines démesures dont un aller dans l'espace, ou l'explosion d'un satellite. A vrai dire, il était difficile d'envisager le combat entre les deux antagonistes autrement, tout n'étant que colère, désir de vengeance d'une part de volonté d'arrêter l'incarnation du Mal de l'autre.


Le tout laisse place à une succession de planches et de doubles-pages sans dialogues, entièrement axées sut les échanges de coups et de tirs explosifs portés par les deux adversaires. Le volume se lit alors vite, très vite, si bien qu'une dizaine de minutes sera le grand maximum que le lecteur accordera à ce tome. Pourtant, si le plaisir est de courte durée, il n'en demeure pas moins efficace : le mangaka a réussi à rendre son affrontement prenant, et son sens du détail aboutit à des planches vraiment spectaculaires devant lesquelles on s'extasie sans mal pendant de longues secondes. L'auteur a toujours mis cette esthétique très en avant dans sa série, mais il franchit un certain cap dans ce huitième opus.


Sur la fin de tome, Last Hero Inuyashiki va commencer à se montrer imprévisible. Pas par sa portée dramatique qui est assez convenue, le lecteur devinant sans mal quelle sera la conclusion en ce qui concerne Mari, la fille de M. Inuyashiki. En revanche, il est assez difficile de savoir de quoi seront faits les deux derniers opus tant le récit semble se diriger vers sa conclusion. Un affrontement qui part de plus belle vers un carnage ? Une longue étape pour planter la fin de la série ? Voire une ellipse ? On est alors très curieux de voir ce que les derniers tomes nous réservent sachant que, dans tous les cas, tout porte à croire que la conclusion sera entièrement voulue et que la série n'a pas été stoppée prématurément, Hiroya Oku ayant annoncé dès le départ que son œuvre compterait dix tomes.


Critique 1


Après avoir sauvé le maximum de vies qu'il a pu en empêchant les avions de s'écraser sur Tokyo, Ichirô Inuyashiki doit faire face à un cas plus personnel : prise au piège dans un immeuble en flamme, sa fille Mari  est proche de la mort. Mais à l'heure où le cinquantenaire s'apprête à voler à son secours, il est démasqué par Hiro Shishigami, et l'inévitable combat commence...


Nous y voici enfin : la première confrontation directe entre les deux cyborgs aux volontés complètement opposées. Et Ichirô aura beau supplier Hiro de le laisser aller sauver sa fille, l'adolescent n'en aura strictement rien à faire, car tout ce qu'il souhaite, c'est éliminer celui qui se dresse en obstacle dans sa quête folle de vengeance envers le Japon tout entier. Inuyashiki saura-t-il profiter du moindre instant pour s'échapper et partir secourir Mari... si tant est qu'il puisse arriver sur place à temps ?


Si les volumes précédents se lisaient déjà souvent très, très vite, celui-ci atteint des sommets dans ce registre. Et concrètement, il n'y a que très peu d'avancées entre le début et la fin du volume, celui-ci se dressant avant tout comme une longue course-poursuite tendue dans les airs : Inuyashiki tente de voler le plus vite possible jusqu'à la tour où son enfant est sur le point de succomber, tout en étant poursuivi par un Shishigami qui ne le lâche pas du tout. Il peut donc assurément y avoir une certaine frustration. Mais il reste que Hiroya Oku excelle pour nous faire ressentir toute la tension de ce passage o, peut-être plus que jamais dans la série, le désespoir atteint des sommets. 


Car qui ne se désespérerait pas à l'idée d'être sur le point de perdre son enfant adoré ? On vous laisse donc imaginer dans quel état d'esprit peut être Inuyashiki, fonçant le plus vite possible vers la tour en contrôlant plus ou moins sa peur et son désespoir, tout en devant lutter contre Shishigami. Et en terme de mise en scène, c'est ici excellent : si Oku enchaîne les très grandes cases, les pleines pages et les doubles-pages, c'est pour mieux représenter la fuite d'Inuyashiki dans une ville vue de haut et qui défile à toute allure. La façon dont ce décor urbain défile est d'autant plus prenante que pendant une bonne partie de la course-poursuite, nous suivons les personnages de dos en les voyant foncer vers ce qui est devant eux, ce qui en plus d'être assez bluffant retranscrit vraiment bien l'atmosphère de temps limité et de désespoir : notre héros n'a bel et bien aucune seconde à perdre, et fonce. Les seuls moments s'écartant de cette mise en scène ? Tout d'abord, les moments où Inuyashiki finit par se retourner vers Shishigami pour l'affronter et l'éloigner de lui. Mais aussi et surtout les régulières vues rapprochées que le mangaka offre sur les visages des deux cyborgs, de face ou de profil. Au visage de plus en plus désespéré et inquiet d'Ichirô répond celui, éternellement neutre et froid, de Hiro, énième preuve que l'un n'a plus (ou presque plus) d'humanité (mais en a-t-il seulement eu un jour ?) tandis que l'autre l'a toujours en lui.


On arrive donc à la dernière partie du tome en restant happé par la tension et le désespoir qui se dégagent du récit. Un désespoir qui atteint assurément son point culminant dans l'avant-dernier chapitre du volume, qui joue vraiment bien sur les visages du père et de sa fille... Le dernier chapitre n'est pas en reste, tant certaines expressions faciales sont bien découpées pour faire ressortir ce que les personnages ressentent au plus profond d'eux-mêmes en cet instant.


Parallèlement à tout cela, notons que Chokko et Shion, depuis la terre ferme, ne sont que les lointains spectateurs de ce qui se passe. Néanmoins, le petit flashback sur la dernière discussion de la jeune fille avec Hiro est intéressant, car il montre à quel point l'adolescent meurtrier est déconnecté : hormis Shion et sa grand-mère, il se fiche de la vie des autres, ne leur accorde aucune valeur,et reste le symbole d'une société déshumanisée.


Un volume à la fois un peu frustrant pour sa très, très grande rapidité de lecture et son manque de réelles avancées, mais tout simplement fort dans sa mise en scène et dans son atmosphère qui prend aux tripes. A l'issue de ce tome, la série semble toutefois s'ouvrir sur de nouvelles choses, car pour la première depuis le début une vraie chaleur humaine pointe le bout de son nez pour Inuyashiki... Cela durera-t-il ?


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs