Lady Georgie ! Vol.4 - Actualité manga
Lady Georgie ! Vol.4 - Manga

Lady Georgie ! Vol.4 : Critiques

Georgie !

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 17 Mars 2017

Face à la situation, Georgie a renoncé à retrouver la trace de son père, et a revendu son bracelet afin de sauver la vie de Lowell. Désormais, il lui faut, avec Abel, trouver un moyen de sauver Arthur si c'est encore possible, et de mettre fin aux trafics de drogue du Duc Dangering dont les ambitions pourraient mettre en péril jusqu'à la couronne d'Angleterre. Pendant ce temps, ce qu'elle ne sait pas encore, c'est que son bracelet est tombé entre des mains bien précises...

Démarrant plutôt naïvement dans les plaines d'Australie pour nous emmener jusqu'en Angleterre au fil d'un récit de plus en plus mûr et dramatique et qui s'est donc pas mal enrichi, la fresque romanesque de Georgie se referme avec un quatrième et dernier tome deluxe aux enjeux importants, entre la quête d'identité de notre héroïne, les problèmes sentimentaux, le dangereux sauvetage d'un Arthur drogué, affaibli et au bord de la mort, et le plan visant à faire tomber le terrible et influent Duc Dangering, à la source de tous les maux.
Et bien que certains rebondissements soient assez faciles (comme des retrouvailles en particulier), bien que l'on pourra regretter un peu que le parcours d'Arthur ne soit pas un peu plus approfondi, il est facile d'en faire fi tant le scénario de Mann Izawa s'emballe pour ne plus nous lâcher, dans une succession d'événements régulièrement durs, douloureux, tragiques, mais aussi sentimentaux et passionnés, au fil desquels le scénario parvient à exploiter à bon escient les différentes figures rencontrées par notre héroïne pendant son périple : Gérald, Emma et Dick, Mr Allen, la famille de Catherine, Maria, Lowell... Tous ont un rôle.

L'atmosphère difficile imprégnant ce volume se voit régulièrement sublimée par certaines thématiques plus fortes que jamais. On pense à la mélancolie, à la nostalgie de Georgie, d'Abel et d'Arthur qui aimeraient tant ressusciter le souvenir de leurs jours heureux sans que ce soit réellement possible. Mais aussi au lien entre les deux frères, qui ici gagne beaucoup en force et qui se lie plus que jamais autour de Georgie. Et puis il y a l'évolution de Georgie elle-même, qui, souvent avec tristesse, mais aussi avec passion, surmonte les épreuves en s'éveillant à l'amour, et a bien changé sans se trahir entre le tout début et la toute fin. Début et fin qui se font joliment écho (difficile d'en dire plus sans spoiler).

Le résultat est un volume bien narré et rondement mené, qui véhicule beaucoup d'émotions jusqu'à une conclusion loin d'être idéale. Il y a beau y avoir ces toutes dernières pages amenant un dernier événement optimiste (et qui s'avère quand même un peu rushé), on reste tout de même sur une forte sensation de mélancolie. Mais on peut désormais laisser notre Georgie, prête à affronter la vie avec son ardeur habituelle et le courage qu'elle s'est forgé.

Le travail visuel de Yumiko Igarashi restant riche avec ses visages aux yeux pleins d'étoiles, ses décors d'époque, ses navires ou ses costumes, le grand format proposé par cette édition deluxe est alors un régal. D'autant que le travail effectué en termes de fabrication reste lui aussi très plaisant jusqu'au bout : on a encore droit à une grosse douzaine de pages en couleurs, à un papier et une impression satisfaisants, à une traduction et un lettrage immersifs, à une reliure de qualité et à un signet marque-page... Pour tous les fan de Geogie, mais aussi pour celles et ceux qui voudraient découvrir pour la première fois l'oeuvre, Black Box a fait du beau travail cherchant à bien rendre honneur à l'oeuvre d'Izawa et Igarashi.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs