La Mosca Vol.4 : Critiques

Le troisième tome nous laissait dans une situation de crise pour nos héros. Alors qu'Hiken s'est fait capturer, après avoir essayé de s'infiltrer dans les infrastructures de la compagnie Kashoo, Nakai est quant à lui porté disparu après un combat contre Allegro. Pendant ce temps, Kiyo, Hina et Jenny, également prisonnières, sont aux prises avec leur ravisseur, qui tente de profiter de la situation...

Ce quatrième volume démarre ainsi sur les chapeaux de roue, en offrant une position tendue pour Hiken, solidement harnaché, et qui se sait enfin proche de sa sœur sans avoir le pouvoir de l'aider. Le scénario frôle alors avec les scènes les plus crues, les plus infâmes, et les personnages les plus horribles ne sont pas forcément les monstres qui rôdent à l'extérieur. Pourtant, les choses finiront par s'arranger, plus de force que de gré. Et pour la première fois depuis sans doute le début de ce manga, les héros arrivent à respirer, et à remporter quelques victoires. Une libération, faisant office au passage de défouloir, de décompression dans cet univers porté à l'hostilité de tous les instants.

A la manière d'un épisode de la série Lost, on suit également un flashback découpé en petites séquences, se suivant ainsi en parallèle de l'action principale. Il est surtout question de l'histoire de Kiyo et de Nakai, et des évènements qui se sont déroulés dans le premier séjour de ce dernier. Enfin, une troisième trame chronologique revient sur son combat plus récent avec Allegro. Au final, il faut être relativement attentif pour ne pas se perdre dans les méandres de cette ligne temporelle capricieuse ! Fort heureusement, le récit offre pour une fois plus de réponses qu'il ne pose de questions, ce qui n'est pas plus mal à ce niveau de l'intrigue.

Ainsi, nous avons là un moment transitoire de la série, qui permet de reprendre son souffle et de présenter beaucoup d'espoir pour nos héros, même si l'avenir promet encore de nombreux obstacles. Du côté de l'édition, on peut regretter que la qualité ne soit pas celle à laquelle nous ait habitué l'éditeur jusque là : le papier est plus fin, et les premières pages souffrent d'un encrage peut-être trop chargé. Mais le tout reste d'un niveau relativement honnête. Espérons que ce relâchement ne soit que passager, comme pour ce récit qui, s'il gagne en clarté, perd de son intensité et de se tension dans ce volume.