Koi Furu Colorful Vol.1 - Actualité manga
Koi Furu Colorful Vol.1 - Manga

Koi Furu Colorful Vol.1 : Critiques

Koi Furu Colorful - Zenbu Kimi to Hajimete

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 07 Août 2017

Ai Minase fait partie des autrices fétiches de Panini, en ce qui concerne le catalogue shôjo de l’éditeur. Après Namida Usagi et Inséparables, c’est Koi Furu Colorful, dernier titre en date de la mangaka, qui nous est proposé. Avec sept tomes au compteur pour l’heure, au Japon, prépublié dans le célèbre magazine Sho-comi, revue qui a accueilli nombre d’œuvres populaires comme Lady Georgie ou Fushigi Yugi, pour ne citer que ces titres.


Cette fois-ci, Ai Minase nous parle d’amour oublié. Lycéenne, Mashiro quitte son île paisible et un poil reculée pour devenir citadine. Quelques années auparavant, sur son lieu natal, elle rencontrait Haruto, un garçon qui devint son premier amour avant de disparaître soudainement. Et quelle n’est pas la surprise de notre héroïne lorsqu’elle retrouve ce même Haruto, dans sa classe ! Seulement, le garçon doux qu’elle a connu est devenu plutôt froid et distant avec la gent féminine… Pire encore, ce dernier nie connaître Mashiro. Alors… le beau ténébreux serait-il le Haruto que la demoiselle a connu il y a des années, celui qui fut son premier amour ?


Avec cette nouvelle série, la mangaka Ai Minase reste dans le cadre scolaire, lycéen pour précisément, en se focalisant sur un amour daté de quelques années, qui aura résisté, ou non, à l’épreuve du temps. Pour cela, l’introduction du récit se déroule des années auparavant, afin de situer exactement les sentiments de Mashiro, l’héroïne, qui retrouvera son bien-aimé, bien que celui-ci semble être devenu un personnage différent. Par son simple pitch, Koi Furu Colorful est loin d’être dénué d’intérêt, car rapidement, la mangaka instaure pas mal de mystères, des interrogations qui ne manqueront pas de frapper le lecteur en ce qui concerne le personnage de Haruto. Celui-ci serait devenu amnésique ? Ou refoule-t-il volontairement l’histoire d’amour qu’il a eu avec Mashiro ? C’est bien ce fil conducteur qui guidera l’ensemble de la série, et fait naître chez nous une certaine curiosité.


Pourtant, ce premier opus a une forme plus classique, et cette trame de fond n’est pas développée autant que le lecteur l’aurait voulu. Il est surtout question de montrer la distance qui sépare désormais Mashiro et Haruto, sans donner plus d’explications, mais pas que. La jeune fille, nouvellement arrivée en ville, va vivre sa rentrée et nouer des liens, un côté scolaire et social qui occupe une très grande partie de cet opus premier. De l’aveu d’Ai Minase, le récit prend son temps et plante son décor ainsi que ses figures principales. Cela donne au tout des airs de shôjo très classique, notamment parce que le casting se compose essentiellement de belles demoiselles et de ravissants garçons ainsi que certaines intrigues et sous-intrigues amoureuses, mais qui reste appréciable grâce à la grande convivialité du titre. Ce début d’œuvre évite certains clichés propres au récit scolaire, les persécutrices par exemple, sachant que le titre aurait pu en développer à un certain moment sur ses débuts. Au lieu de ça, ces premiers chapitres présentent des personnages on ne peut plus sympathiques, même les secondaires et quand bien même certains auraient leur petit caractère. De la sorte, c’est une introduction fraiche et sympathique, amusante bien souvent, et transpirant les bons sentiments comme l’amitié sincère, que nous livre la mangaka.


Evidemment, c’est le binômé phare du titre, Mashiro et Haruto, qui intéresse en premier lieu. Si l’entourage des deux personnages est présent, il est assez peu développé pour l’heure, exception faite de la pétillante Himeno qui endosse le rôle de meilleure amie originale en plus de déjà faire l’objet d’un intérêt amoureux. Les deux protagonistes ne se font donc pas voler la vedette, et ce premier volume marque une première étape en rapprochant les deux individus qui, à condition que le Haruto présent soit le même qu’autrefois, s’étaient éloignés l’un de l’autre. On retrouvera alors un côté un peu cliché dans ce traitement, notamment dans l’idée de jeune garçon distant avec les filles qui voit en l’héroïne une personne différente, ce qui est peut-être un point essentiel pour amener la suite de l’histoire. Car si les chapitres qui composent ce premier opus mettent de côté le fil conducteur et ne le développent que très légèrement, la dernière page du tome lance véritablement l’intérêt de la série. Comme l’autrice le dit dans les nombreux messages du tome, ce premier volume met doucement la série en place, mais la suite promet davantage de surprises.


Visuellement, le trait d’Ai Minase correspond plutôt bien aux standards de la romance pour jeunes filles. On y retrouve alors des garçons élégants et raffinés, des demoiselles charmantes, et un accent mis sur les faciès et différentes expressions des personnages, de manière à mettre les émotions au cœur du récit. Notons aussi la finesse du trait et sa précision, ce qui rend la formule graphique appréciable et cohérente par rapport à l’œuvre.


Quant à l’édition, Panini nous livre ici une copie totalement honnête. Le papier est d’une qualité honorable, pas de problèmes d’impression, et la traduction d’Alice Lacroix ne présente pas de bémol, le texte parvenant à retranscrire la fraîcheur du titre.


Notons que ce premier volume ravira les fans du manga Inséparables, autre titre d’Ai Minase, dont un épilogue est proposé en guise de chapitre bonus. Attention toutefois, ce chapitre d’une quinzaine de pages traitant la conclusion de la série, il est conseillé d’avoir fini celle-ci avant de s’attaquer à ce bonus tout à fait sympathique, qui a le mérite de faire le lien entre les différentes séries de la mangaka parues chez Panini.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs