Igai Vol.2 - Actualité manga
Igai Vol.2 - Manga

Igai Vol.2 : Critiques

Igai - the play dead alive

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 13 Février 2017

Piégés dans leur établissement scolaire d'où ils ne peuvent espérer une aide extérieure, les lycéens encore conscients n'ont pas le temps de chercher à comprendre ce qui leur arrive face aux hordes d'adolescents qui ont été "zombifiés" par l'étrange mal. Fuyant en compagnie de Madoka Furuchi, Akira aimerait surtout trouver un moyen de sauver ses amis Kurumi et Umezawa. Tandis qu'il ne sait pas où se trouve la première, le deuxième, lui, est à ses trousses... à moins que, dans un élan de conscience il ne cherche à le protéger ? Quoi qu'il en soi, le réveil est douloureux pour Umezawa quand il reprend enfin pleinement ses esprits... au beau milieu d'une scène de carnage dont il a peur d'être le fautif.

Dans ce deuxième tome,  Tsukasa Saimura continue de cherche à tirer profit du statut "temporaire" de la zombification, où les contaminés peuvent reprendre temporairement conscience avant une nouvelle crise, ce qui fait qu'ils restent encore humains et peuvent être troublés par les actes qu'ils commettent et dont ils ne se souviennent pas. C'est évidemment le cas d'Umezawa, mais aussi du colosse du club de rugby Igarashi qui, sur la demande du président des représentants d'élèves Hojo, incite tous les contaminés à aller s'enfermer dans le gymnase afin de ne pas intenter à la vie de leurs camarades si une nouvelle crise venait à s'emparer d'eux. Mais le plan de Hojo se limite-t-il réellement à un simple enfermement ?

Dès lors, le reste du tome prend une tournure plus cruelle, opposant différentes visions de gérer les contaminés. Car Hojo se dit que pour éviter tout autre contaminé, toute autre mort de ses camarades, le plus sûr est d'éradiquer ceux qui sont déjà contaminés, sans autre forme de procès... Saimura cherche à aborder la folie des hommes qui, de tout temps, se sont toujours entretués face au danger et à l'inconnu, et la situation semble devoir se répéter ici. De plus, le mangaka a le mérite de ne diaboliser ou de ne rendre idéale aucune des visions de ses personnages, en tête Hojo qui ne prend certainement pas sa cruelle décision pour le plaisir, mais qui cherche à sauver ceux qui peuvent l'être à coup sûr...

Malheureusement, ses bonnes idées, l'auteur tend à les noyer un peu trop dans des scènes de tension qui, elles, sont beaucoup plus classique, voire basique, à l'image de toute la dernière partie du tome qui se contente d'enchaîner une nouvelle confrontation entre contaminés et non-contaminés. Saimura cherche tout de même à rendre la tension plus palpable en évoquant par exemple le timing entre les crises. Il peut aussi compter sur un coup de crayon furieux, sur un bref focus concernant la naissance de l'amitié entre Akira et Umezawa, et sur certains personnages secondaires qui semblent commencer à sortir du lot. Mais concrètement ses bonnes idées sont un peu trop diluées, ce qu'il présente dans ce volume aurait pu tenir en beaucoup moins de pages.

En résulte un deuxième tome à nouveau ponctué de très bonnes choses, mais des choses qui ne sont pas encore suffisamment utilisées. Après un premier volume intrigant, Igai continue de nous accrocher, mais on en attend un peu plus.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
12.5 20
Note de la rédaction