IM - Great Priest Imhotep Vol.1 - Actualité manga
IM - Great Priest Imhotep Vol.1 - Manga

IM - Great Priest Imhotep Vol.1 : Critiques

Im

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 13 Juillet 2017

Critique 3


Âgée de 15 ans, Hinome Hawakata est une jeune lycéenne dont la vie est loin d'être facile : voici 8 ans qu'elle n'a pas dit un mot, car dès qu'elle ouvre la bouche pour émettre un son, ce sont d'étranges flammes mortelles qui sortent de sa bouche sans qu'elle sache pourquoi. Evidemment, son mutisme a des conséquences à l'école : elle n'a aucun ami, bon nombre de ses camarades de classe préfèrent l'éviter, car les rumeurs disent qu'elle est maudite, et même sa maison est considérée comme un lieu dont il ne faut pas s'approcher à cause de l'aura funeste qu'elle dégage. Ainsi son quotidien à Tokyo se poursuit-il, jour après jour... jusqu'à ce qu'un étrange garçon, d'apparence un peu plus jeune qu'elle, ne croise son chemin en pleine rue alors qu'il est en cavale. Le gamin, sous ses allures métisses, s'avère bien particulier puisqu'il semble avoir des pouvoirs surnaturels... et qu'il se présente comme étant Imhotep (appelez-le Im), prêtre légendaire de l'Antiquité égyptienne qui s'est attiré la colère des dieux qui l'ont emprisonné dans un sommeil artificiel pendant trois millénaires. A présent, le voici revenu pour une mission confiée par ses geôliers divins : neutraliser les Magai, des faux dieux égyptiens qui sont en réalité de maléfiques démons et qui sévissent sur les humains de nos jours...


Nouveau shônen d'action des éditions Ki-oon, IM - Great Priest Imhotep nous vient tout droit du prolifique magazine Shônen Gangan de Square Enix, qui a accueilli dans ses pages FullMetal Alchemist, Doubt, Run Day Burst, Tripeace, Satan 666 ou encore Soul Eater. Débutée en 2015, il s'agit de la toute première série longue d'une jeune mangaka du nom de Makoto Morishita, et elle compte à ce jour 7 volumes dans son pays d'origine.


Pour la petite anecdote, Morishita a déjà un certain lien avec la France, qu'elle affectionne pour une raison : à l'époque où elle était une étudiante en plein questionnement sur son avenir, son professeur, parti en voyage en France à Japan Expo pour y organiser une expo-vente, a vendu l'un de ses tableaux à une jeune fille. Pour Morishita qui n'était pas sûre de sa voie et qui a été très étonnée et touché d'apprendre que son illustration avait trouvé preneuse, ça a été une sorte de déclic qui l'a motivée de plus belle à se lancer dans le manga. Makoto Morishita semble aimer se dévoiler un peu avec une certaine sincérité, et cela se confirme avec ses mots sous la jaquette de ce premier tome, où elle revient sur quelques détails et présente un petit peu plus la figure historique d'Imhotep, ce qui fait clairement plaisir à voir et nous met dans des conditions positives pour s'attaquer à son oeuvre.


Pourtant, dès le début de la lecture, on devine très rapidement que l'on voguera dans un shônen d'aventure/action on ne peut plus classique dans la formule. Hinome est une jeune fille introvertie et rejetée par ses camarades, qui va pouvoir changer et découvrir l'amitié à partir de sa rencontre avec Imhotep, son opposé aux pouvoirs surnaturels avec qui elle va commencer à former un duo détonnant pour partir à la chasse aux démons dans le Japon contemporain. Dès lors, chaque chapitre de ce premier volume se contente de poser les bases autour de premiers cas de confrontation aux Magai. Evidemment, le premier d'entre eux possède Hinome elle-même et est à l'origine de son problème de voix, le deuxième concerne sa première amie qui est la seule fille à oser l'approcher avec joie à l'école, et le troisième concerne un autre jeune garçon marqué par un drame. Et à cela vient vite s'ajouter une petite mascotte, un apprenti Anubis.


Vous l'aurez déjà compris, la recette de cette mise en place comporte à peu près tous les poncifs d'un début de shônen d'action classique, et en cela les habitués du genre pourront soit être contents de se trouver en terrain conquis, soit être ennuyés par ce classicisme total. Mais qui dit classique ne dit pas forcément mauvais, et de ce côté-là cette introduction a quelques éléments à faire valoir.


L'élément pouvant, sur la longueur, permettre à la série de sortir un peu du lot est clairement le désir de la mangaka de puiser ses inspirations dans l'Egypte antique et sa mythologie. A ce titre, il est tout de même bon de préciser tout de suite qu'il n'y a aucune volonté historique dans l'oeuvre. Makoto Morishita le dit elle-même sur la couverture (sous la jaquette) : elle ne fait qu'offrir une fiction où elle revisite à sa sauce le personnage d'Imhotep (ainsi que d'autres figures égyptiennes). Aussi, ne vous étonnez donc pas de voir par exemple que le célèbre prêtre légendaire se retrouve avec l'apparence d'un gamin de 13 ans (il faut bien toucher plus facilement le premier public cible de la série, qui est clairement jeune).


Cela n'empêche pas l'autrice de reprendre certains éléments qui ont fait la légende d'Imhotep, personnage qui a nourri bon nombre de légendes et de fictions parfois très éloignées du mythe de base (parmi les plus célèbres, on peut se contenter de citer les films d'aventure "La Momie"). Considéré comme un homme d'exception, Imhotep fut un prêtre très reconnu, ayant notamment été le vizir du roi Djéser, l'architecte de ce qui est peut-être la plus ancienne pyramide du monde (Saqqarah), et un médecin tellement talentueux qu'après sa mort il fut considéré comme Dieu de la médecine. Pourtant, sa disparition soudaine n'a jamais été expliquée, et son tombeau n'a jamais été retrouvé, nourrissant dès lors les histoires. L'une des légendes veut qu'il se soit attiré la foudre de l'Ennéade composée des 9 dieux originels, provoquant sa perte, et Morishita reprend volontiers cette idée.


Autour d'Im, bien d'autres éléments puisés dans l'Egypte antique sont là, à commencer par l'apprenti Anubis, mascotte de la série devenant un allié de nos héros pour parfaire son apprentissage et devenir un vrai dieu Anubis. C'est un bon gros prétexte pour faire d'une espèce de petit chien tout mignon une mascotte, mais Morishita immisce aussi en lui un peu d'humour assez malicieux en le montrant maladroit, un peu pervers et, surtout, en le montrant en décalage avec certaines qualités qu'est censé avoir Anubis (un dieu des embaumeurs même pas fichu de faire un bandage, c'est ballot !).


Les Magai sont eux aussi des inspirations puisque Morishit se base sur des personnages mythologiques égyptiens pour leur design et pour certaines de leurs spécificités. On trouve Sekhmet, ici Magai des incendies, et qui était justement une déesse guerrière représentant la force destructrice du Soleil. Ou encore Serket, Magai venimeux, à l'origine divinité protectrice face aux... venins et poisons des animaux comme les scorpions et les serpents.


On peut également noter d'autres détails, comme l'utilisation de hiéroglyphes pour protéger des sorts et malédictions l'habitation de l'héroïne.


Il y a donc souvent des attaches assez soignées à l'Egypte antique,  preuve que la mangaka a une volonté de bien faire... mais malheureusement, ces exploitations s'arrêtent là sur le papier. En effet, les choses sont concrètement loin d'être plus poussées que ces inspirations assez lisses, et il en résulte notamment des premiers affrontements très très rapides, un peu confus, et n'exploitant pas réellement les spécificités des personnages que leur inspiration égyptienne est censée leur apporter (par exemple, n'attendez pas grand-chose des capacités liées au feu et au poison des deux Magai cités précédemment en exemples, car c'est complètement expédié).


Pour l'instant, il y a donc surtout l'impression que ces inspirations égyptiennes ne sont qu'un prétexte, certes pourvu d'une volonté de bien faire, mais beaucoup trop basique. Il faut voir comment cela évoluera sur la longueur, mais en attendant le tome a quelques autres éléments intéressants à son actif.


La lecture parvient à plutôt bien tirer parti d'un rythme emballant, rapide, certes parfois un peu rushé et confus dans les moments plus vifs, mais qui a quelque chose de dynamique et de très vivant. Elle a aussi pour elle un humour bien présent, exploitant notamment les bévues d'Anubis, la cohabitation agitée d'Imhotep et de Hinome (puisque le prêtre s'installe de force chez elle, donnant lieu à une cohabitation animée), ou encore le père de notre héroïne qui est complètement décalé : en bon fan d'antiquités égyptiennes, il est souvent un peu gaga lors de ses apparitions, et du coup ne se pose pas vraiment de questions sur l'installation d'Im chez lui.


Chose également appréciable : le désir de Morishita d'offrir à ceux possédés par les Magai des tourments plus profonds qu'il n'y paraît : Kobushi Shirahana (la première amie de Hinome) qui vit très mal sa popularité, le jeune Ryu qui est marqué par une disparition tragique dans sa famille et un sentiment de culpabilité... Il est simplement dommage que cet aspect soit abordé si rapidement, en surface, mais les idées sont là.


Au bout du compte, ce premier volume d'Im - Great Priest Imhotep est une introduction on ne peut plus classique pour un shônen d'action/aventure pour l'instant assez lambda. Le récit est ponctué de pas mal de bonnes idées, à commencer par les inspirations égyptiennes qui pourraient apporter tellement plus, mais dans l'ensemble le tout est pour l'instant très lisse, sans être déplaisant grâce au rythme, au ton et à la volonté évidente de Makoto Morishita d'offrir un divertissement efficace visant avant tout celles et ceux qui ne sont pas allergiques aux bonnes vieilles recettes du genre. Il ne reste plus qu'à voir comment tout ceci va se développer, et pour ça le choix des éditions Ki-oon de proposer le tome 2 à la vente en simultané avec le premier volume devrait être très bon pour se construire un avis plus ferme.


En attendant, une chose qui ne déçoit aucunement est l'édition française. Proposé dans le petit format shônen habituel de Ki-oon, Im s'offre avant tout une excellente traduction de Fédoua Lamodière, qui propose comme souvent un travail très vivant, limpide, et même pourvu de quelques petits jeux de mots (le "K-O de boue" m'a fait ma journée). Le papier souple et épais ainsi que l'impression en Italie chez Lego s'avèrent excellents, et le travail de lettrage et d'adaptation graphique est soigné. L'éditeur s'est également appliqué sur les éléments à connotation égyptienne sur la jaquette (le logo-titre est le même qu'en japonais, mais pas les cadres où se trouvent le nom de la mangaka et le numéro du tome).


Critique 2


Après le  très séduisant "Reine d’Égypte" sorti en Mars, Ki-oon semble parti sur une thématique liée à l’Égypte et nous propose ce mois ci "Im" avec ses deux premiers tomes nous narrant l'arrivée à notre époque du grand prêtre Imhotep...à la différence que cette fois nous sortons du cadre du récit historique pour plonger dans le shonen pur et dur avec ses codes et probablement ses défauts! 


Ce titre est le premier de son auteure, Makoto Morishita et est actuellement en cours au Japon avec six volumes parus. 


Avec une ambiance plus proche de celle de Yu Gi Oh que de Reine d'Egypte, Im ne s'adresse pas forcément au même public que la précédente pépite de Ki-oon, mais ne semble pas dénué de charme... 


Le grand prêtre Imhotep était respecté de tous, on lui prêtait de grands pouvoirs...il suscitait la crainte et la jalousie et fut victime d'une malédiction qui a fait qu'il disparut du jour au lendemain sans laisser de traces... 


Hinome est une collégienne peu banale, elle est victime d'une malédiction l’empêchant de parler sous peine de libérer le démon qu'elle abrite et brûler tout ce qui l'entoure. Son père, un excentrique également peu commun se passionne pour tout ce qui touche de près ou de loin aux mythes, contes et légendes, à l'ésotérisme... Voilà qu'un beau jour la jeune fille croise la route d'un jeune garçon prétendant être Imhotep, le célèbre prêtre de l’Égypte Antique, et malgré son scepticisme, elle est contrainte d'admettre que le jeune homme parvient à exorciser son démon. Il va alors s'inviter chez elle et va être vénéré par le père de Hinome, ce qui ne manquera pas d'agacer cette dernière. Elle va alors se retrouver au milieu d'une grande croisade pour lutter contre les Magais, des entités infiltrées dans le monde des humains. 


Toujours seule du fait de sa malédiction, Hinome va ainsi peu à peu apprendre à se confier et découvrir l'amitié! 


Imhotep: un nom connu de tous, même si peu savent qui il était réellement et surtout à quelle époque il se situait...l’Égypte Antique c'est vaste! Ainsi l'auteure va nous donner un rapide cours d'histoire afin de poser la sienne et ses personnages, c'est appréciable, mais rapidement force est de constater que nous sommes ici bien loin d'un récit historique! Très rapidement nous découvrons les codes et clichés du shonen dans ce qu'ils ont de plus basique, à commencer, et c'est là le point le plus agaçant du titre, par un personnage principal qui se trouve être une nouvelle fois un ado! On parle là d'un personnage historique connu de tous, un peu de maturité n'aurait pas été un luxe...passons! 


Un ado devant chasser des démons, accompagnés d'une jeune fille au lourd passé, une petite créature mascotte, des pouvoirs évolutifs...mis à part le contexte et la mythologie liée à l’Égypte antique, rien de bien neuf à l'horizon... 


Mais il ne s'agit là que d'un volume introductif posant les bases et les concepts de la série, avec forcément ses personnages principaux, mais aussi les démons à vaincre, leurs rangs, leurs pouvoirs et les "règles" allant avec. 


A noter que si le second opus est proposé en parallèle du premier (démarche plus qu'appréciable à laquelle Ki-oon a régulièrement recours) permet d'aller au-delà de cette simple phase introductive. 


Pour l'heure rien de bien excitant, c'est très classique, avec la constitution d'un binôme à priori opposé, l'auteure allant même jusqu'à affubler Im d'un familier, un apprenti gardien des enfers, fils de Anubis...c'est assez discutable, ce petit coté Kawai pour le moment ne sert en rien le récit, cela semble plus être une figure imposée, mais cela permet de se rendre compte que l'auteur, bien qu'elle va en toute logique piocher dans la mythologie et le bestiaire Égyptien, va se le réapproprier pour le réadapter.


Pour le moment, à chaque chapitre sa thématique, pas de grand fil rouge à suivre, on le répète, on pose les bases. Ce qui permet de faire connaissance avec les personnages, d’appréhender leurs caractères, mais aussi et surtout de découvrir les Magais, des malédictions ambulantes s'en prenant aux humains, bien évidemment là encore liés au folklore Égyptien! 


Et bien évidemment pour combattre de tels démons, il faut que nos héros aient à leur disposition les outils adéquats: on découvre ainsi "l'arme" de Im qui elle aussi possède plusieurs capacités et fonctions... 


C'est très classique, mais cela laisse supposer un vaste univers et de très nombreuses possibilités, qui ne peuvent qu'enrichir la série! 


Pour l'heure c'est clairement l'action qui prédomine avec un soupçon de Yu Gi Oh et de Jojo (invocation de différentes divinités au service de Im), et ça se lit tout seul. Si on n'a pas le sentiment d'être devant le futur shonen de la décennie, on passe malgré tout un bon moment et on devine un certain potentiel. 


Le trait de l'auteure est assez séduisant, avec des personnages au visage rond et amusant, souvent expressifs, on regrette une certaine confusion par moment sur les phases d'action pures. 


Un début très classique, montrant peu d'originalité, mais qui parviendra malgré tout à séduire les amateurs du genre...il ne reste plus qu'à découvrir ce qui nous attend par la suite, en tout cas on y retourne sans problème! 


Critique 1


Les éditions Ki-oon semblent portées sur l’Egypte ancienne depuis quelques mois. Après le très bon Reine d’Egypte de Chie Inudoh, c’est un shônen fantastique que l’éditeur propose pour explorer ce pan de la culture de l’humanité, assez peu exploré dans le manga d’une manière générale. IM – Great Pirest Imhotep est la première œuvre de Makoto Morishita, un titre prépublié dans le Gekkan Shônen de Square Enix et compte actuellement six opus au Japon, la série étant toujours en cours. Au dessin comme au scénario, nous découvrons la jeune Makoto Morishita, autrice qui signe sa première œuvre après être sortie diplômée d’une école d’arts. Anecdotes amusante et touchante, la mangaka a déjà une forte estime de la France puisque l’une de ses illustrations fut exposée et vendue à Japan Expo, alors que la dessinatrice poursuivait ses études, un geste qui l’a motivée à poursuivre sur la voie de mangaka.



Autrefois, le grand prêtre Imhotep était aussi craint qu’adulé. Maudit et mystérieusement disparu sans laisser de réelles traces, le voilà rappelé dans le monde des vivants afin d’exorciser les Magai, des entités discrètement infiltrées dans le monde et qu’il devient urgent d’éradiquer.
La jeune Hinome, collégienne japonaise, est elle aussi maudite depuis son enfance. Privée de sa parole, le cou marqué d’une sévère brulure, s’exprimer laisserait jaillir la malédiction et enflammerait tout sur son passage. Distante envers ses prochains, elle est rejetée par ses camarades et n’a aucun ami… Mais si cette malédiction était l’œuvre d’un Magai ? C’est ce que va mettre en lumière Imhotep, le prêtre revenu parmi le commun des mortels qui va vite croiser la route de Hinome. Nonchalant et pourvu d’une apparence de lycéens, celui-ci va s’installer chez la jeune fille, une cohabitation qui s’annonce rude, mais qui marquera la libération de Hinome… et le début de la chasse aux Magai !

Un prêtre voué à exorciser des démons, un duo de deux protagonistes aux caractères bien différents… Dès son premier chapitre, IM s’inscrit dans la lignée des manga fantastiques classiques, ne dépaysant pas son lecteur et le préparant à vivre de nombreuses aventures. Ainsi, pour sa première œuvre, Makoto Morishita ne prend pas de gros risques et laisse les habitués de shônen surnaturels en terrain connu, par un récit mélangeant fantastique et humour tout en posant les bases d’un univers qui ne demande qu’à être approfondi… Classique donc, mais est-ce un mal ? Des titres comme My Hero Academia ont prouvé qu’ils pouvaient réutiliser les ficelles bien connues des genres et les exploiter d’excellente manière, qu’en est-il alors d’IM ?

Ce premier tome fait clairement office d’introduction et à ce titre, il est impossible de constater le plein potentiel de l’œuvre à partir de cette amorce. Ce n’est pas anodin si Ki-oon a publié les deux premiers tomes en simultanée et au-delà de l’aspect marketing de la démarche, on note une volonté de proposer au lecteur suffisamment de contenu pour que la série s’installe et dévoile ses qualités. Mais avant de lire un second opus qui s’annonce plus dense, place au premier tome qui ne s’écarte pas des schémas d’introduction des manga d’aventure. Chaque chapitre amène alors une histoire ou un combat, le tout pour créer le cadre principal de la série qui sera centrée sur le binôme Imhotep et Hinome. La formule réussit par tout ce que la mangaka cherche à développer, aussi le récit est ponctué de gags qui font facilement mouche grâce au tempérament de petit prince d’Imhotep, quand l’héroïne voit ses capacités sociales mises en avant par son acceptation progressive auprès de son entourage, qui la croyait maudite jusqu’à présent. IM se présente donc comme un récit d’action, mais garni de valeurs positives et efficaces, sans trop en faire toutefois et dosant suffisamment ses ingrédients pour rythmer son récit.

Du côté de l’aventure, celle-ci n’est pas encore avec un grand A, mais pose tous les éléments pour développer de futurs arcs plus prometteurs. A travers ces quatre premiers chapitres, Imhotep est amené à affronter les premiers Magai, l’occasion de nous familiariser avec ces démons et la manière dont le petit prêtre va les combattre. A ce titre, la série commence déjà à s’imposer par un univers qui semble vaste et des mystères qui ne demandent qu’à être élucidés, notamment en ce qui concerne le héros. Cela passe aussi par toutes les mécaniques d’action, l’outil qui permet au héros d’enfermer les pouvoirs des ennemis ou encore invoquer des divinités. Les Dieux jouent même un rôle majeur dès ce premier tome, une preuve que Makoto Morishita souhaite exploiter la mythologie de l’Egypte ancienne à sa sauce, pour créer un shônen d’aventure qui a sa propre personnalité.

Cette dimension action amène aussi les qualités comme les quelques faiblesses du style de la mangaka à l’heure actuelle. Si ses personnages s’avèrent assez classiques dans le dessin bien que le trait soit des plus précis, c’est sur le design des différentes entités que l’autrice se montre réellement inspirée, à travers des démons et des dieux dignes des Stand de Jojo ou des Personae des jeux-vidéos éponymes. Là aussi, la mangaka explore ces traits visuels qu’on attribue aisément au cadre de l’Egypte ancienne, ce qui pique un peu plus la personnalité qu’essaie de développer l’œuvre. Il restera alors des passages d’action un peu confus par moment, un bémol que la dessinatrice ne peut qu’améliorer étant donné qu’IM est sa première série.

Volume épais et impression qualitative. La traduction de Fédoua Lamodière est sans fausse note et rend le texte particulièrement vivant, un point essentiel étant donné l’humour très présent dans ce premier tome.

C’est donc un bon bilan que l’on tire de ce premier tome d’IM – Great Pirest Imhotep. Cette introduction ne renouvelle aucunement le genre, elle s’avère même classique dans sa forme, mais démontre de bonnes idées en matière d’humour, de rapports entre personnages et dans sa manière d’exploiter le folklore de l’Egypte ancienne pour amener un récit d’aventure fantastique. Les bases sont posées, et le titre ne demande qu’à se développer désormais. Ainsi, on garde de bonnes attentes pour la suite de l’œuvre.


Critique 3 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

11.5 20
Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

14 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs