Hunt - Le jeu du Loup Garou Vol.1 - Actualité manga
Hunt - Le jeu du Loup Garou Vol.1 - Manga

Hunt - Le jeu du Loup Garou Vol.1 : Critiques

Jinrou Game

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 21 Juillet 2016

Critique 1


Les titres « survival » sont légions, on en trouve de plus en plus et rares sont ceux qui sortent réellement du lot, il faut trouver le petit plus qui fera la différence par rapport aux autres, ce qui est loin d'être évident.
Lorsque Soleil a annoncé un nouveau titre du genre, autant dire que l'excitation n'était pas au rendez-vous...la première réflexion qu'on a pu se faire était « encore un »… Oui, mais voilà, Hunt possède peut être le petit plus qui fera la différence !
Ce titre en seulement trois tomes adapte le célèbre jeu « Loup Garou de Thiercellieux » qui fait fureur dans les séjours de vacances, à juste titre : dans ce jeu un certain nombre de joueurs se voient attribuer des rôles (que les autres ignorent) et doivent survivre à la partie. Certains sont des loups-garous qui doivent dévorer les villageois une fois la nuit tombée, les autres des villageois qui doivent éliminer les loups-garous pour survivre. Et parmi les villageois certains possèdent des pouvoirs pouvant les aider dans leur lutte !
Un jeu passionnant, stratégique et ludique qui peut vous faire passer des soirées entières à interpréter des rôles…
Donc forcément on était vraiment curieux de découvrir cette adaptation...allait-elle respecter le jeu et ses règles ? Allait-elle nous surprendre ? Découvrons donc cela !

Airi Mishima, une jeune lycéenne travaillant dans une librairie se fait enlever un soir alors qu'elle débauche juste. Elle se réveille dans une salle avec neuf autres lycéens, tous de son établissement, et on leur apprend qu'ils vont devoir participer à un jeu, celui du Loup garou ! Des rôles leur seront attribués et ils devront éliminer les autres joueurs par des votes afin de trouver les loups-garous qui eux tueront pendant la nuit… C'est la stupeur, tous les lycéens se révoltent jusqu'à ce qu'une d'entre eux soit exécutée pour l'exemple ! Ils n'ont pas le choix ils vont devoir jouer à ce jeu macabre !

C'est donc un réel plaisir de retrouver le jeu du Loup Garou grandeur nature, et on était vraiment excité à l'idée de voir comment cela allait être mis en scène.
En premier lieu on constate que le jeu se déroulera en temps réel, les alternances de jours et de nuits correspondent à la réalité, ce qui laisse le temps aux joueurs de monter en pression. Ensuite il est intéressant de voir que chaque joueur à une chambre bien à lui, renvoyant aux maisons du village du jeu… Les règles semblent respectées dans ce premier tome ce qui est plutôt bon signe, exception faite que le jeu commence par un vote et non par une nuit, mais cela se légitime pour l'intrigue du titre et la mise en place de la tension. 

Mais malheureusement ceux qui connaissent bien le jeu vont surtout retenir les défauts et les manques par rapport à ce dernier : déjà premier constat dés les premières pages du titre : les joueurs ne seront que 10, puis passent rapidement à 9...autant dire que la partie ne sera pas longue et pas forcément passionnante, et surtout peu de rôles seront attribués.
Vient ensuite justement l'attribution des rôles : seuls deux loups-garous et la voyante, et c'est tout ! Que de simples villageois pour le reste. Pas de chasseur, de salvateur, de sorcière, de cupidon, de loup blanc...et j'en passe. Si on peut comprendre que certains rôles tels que le joueur de flûte par exemple aient été supprimés de par la complexité et la stratégie que cela ajoute (surtout avec si peu de joueurs) on regrette sincèrement que les auteurs ne soient pas allés plus loin.
D’emblée on s'attend donc à une partie fade...ça commence mal !
Ensuite, et même si cela peut s'avérer intéressant pour ce jeu de massacre, les joueurs ne connaissent pas l'identité des éliminés...comment savoir dans ce cas combien il reste de loups-garous…

Ça, c'est le lien avec le jeu, pour le reste on n'est pas passionné non plus. Les personnages se montrent tous clichés, ils représentent des archétypes, et mis à part la référence au jeu du loup-garou, le titre n'apporte rien de plus que ce l'on connaît déjà et qu'on a déjà vu cent fois. On pense notamment à Judge, mais également à tant d'autres titres. Mais ce qui renvoie d'autant plus à Judge c'est le fait qu'avant la fin du tome les participants découvrent sur des écrans des « crimes » commis par les autres joueurs, le tout ayant pour but de stimuler les votes et donner envie aux joueurs de s'entretuer...en clair c'est du copier-coller de Judge avec la référence au jeu du Loup Garou qui sert ici de prétexte, mais qui n'est pas exploité comme il aurait pu (dû?) l'être.

Le dessin est plutôt agréable, mais se montre lui aussi assez banal, il ne possède pas de touche propre et les personnages ne possèdent pas le moindre charisme.

Sans s'ennuyer à la lecture de ce premier tome, force est de constater qu'on est loin d'être passionné, voir on est même déçu par rapport à nos attentes vis-à-vis de l'adaptation du jeu du Loup Garou qui n'en est pas réellement une…
Mais la série est courte et peut être aurons nous d'agréables surprises par la suite...mais pour l'heure c'est loin d'être le cas !


Critique 2


Un soir, après la fermeture définitive de la librairie où elle travaillait à temps partiel, la lycéenne Airi Nishina se fait enlever par des inconnus. Quand elle se réveille, assise sur une chaise, elle constate qu'elle est enfermée dans une pièce en compagnie de 9 autres élèves de son lycée. On leur annonce alors qu’ils vont devoir participer au jeu du loup-garou, qu’ils le veuillent ou non. Ce jeu de société devient alors un jeu à taille humaine, et terriblement réaliste, car quiconque est tué dans le jeu l'est réellement...

Dans la déferlante de mangas dits "survival", tellement à la mode en ce moment qu'il voit passer autant des titres sympathiques que des oeuvres anecdotiques, Soleil Manga nous amène avec la série en 3 tomes Hunt un titre qui pourrait bien tirer son épingle du jeu, au vu de son pitch de base inspiré d'un jeu de société français que nombre d'entre nous connaissent sûrement : Les Loups-Garous de Thiercelieux.

Si vous ne connaissez pas ce jeu, ses règles de base sont assez simples : chaque joueur incarne un villageois ou un loup-garou, et tandis que les villageois doivent démasquer et tuer tous les loups-garous, les loups-garous, eux, doivent évidemment éliminer tous les villageois. A cela s'ajoutent des cartes spéciales faisant que certains villageois peuvent avoir un pouvoir spécifique (voyante, sorcière, cupidon...), ainsi que la nomination en début de partie d'un capitaine de village dont la voix compte double.
Le jeu alterne alors entre jour et nuit.
La nuit, pendant que tous les joueurs ont les yeux fermés, les loups-garous s'éveillent et désignent ensemble un joueur qui sera leur victime.
Une fois le jour revenu et le villageois mort déterminé, tous les joueurs restants (auxquels se mêlent les loups-garous) doivent y aller de leurs déductions, discussions et accusations pour déterminer qui sont les loups-garous.
À la fin du débat, chaque joueur pointe du doigt la personne qu'il suspecte. Une fois désigné par une majorité, le coupable est exécuté, et son identité est révélée.
Le tout, bien sûr, sous la houlette d'un meneur de jeu.

Dans le manga qui nous intéresse, le meneur de jeu est remplacé par le kidnappeur des élèves, qui régit tout en surveillant le déroulement par le biais de caméras. Quant aux règles du jeu, elles sont suivies d'assez près, avec la présence de 2 loups-garous parmi les 10 élèves, le système d'alternance jour/nuit, les discussions et débats... à ceci près que s'ajoute un point plus cruel : ce sont les élèves eux-mêmes qui devront exécuter, comme ils le souhaitent, la cible désignée.

Mais malheureusement, tout aussi prometteur soit le concept de base, et tout aussi cruel soit la situation, on ne peut pas dire que l'oeuvre tire le meilleur du jeu dont elle s'inspire, et cela pour plusieurs raisons, à commencer par le fait que les auteurs n'exploitent pas plus en profondeur les règles. Ainsi, du côté des villageois, seul un individu possède une compétence spéciale (la voyante) et il s'avère totalement transparent dans ce premier tome, ce qui limite d'emblée les possibilités stratégiques.
Mais ce n'est pas le plus embêtant. Il y a de quoi regretter d'avoir d'ores et déjà tous les clichés possibles de ce type de série : l'héroïne craintive et un peu paumée dans tout ça, le gentil garçon droit qui va la protéger (et vas-y que ça rougit déjà entre eux deux alors qu'ils se connaissent à peine), le hautain de première qui se croit supérieur aux autres, le gros bras, le petit gros, la potiche à gros seins, la bimbo, la rebelle... sans oublier l'habituelle cruche qui sert juste à montrer au début ce qui arrive à quiconque refuse de participer au jeu (olala, on le voyait pas venir).
Sur cette galerie de personnages pas folichonne, démarre un jeu qui, pour l'instant, ne passionne pas, tant on devine tout de suite qui va être le premier gus exécuté (vu son comportement détestable dès le départ...), et tant les premières discussions pour tenter de jeter le doute sur tel ou tel personnage reposent sur des choses stériles.
Mais ce qu'on regrette le plus, c'est que les auteurs ne peuvent s'empêcher de tomber dans une ficelle qu'ils auraient pu éviter, en dévoilant peu à peu, via les télévisions dans les chambres des participants, des événements passés à même de nourrir entre eux une certaine haine. L'une apprend que l'un des participants volait dans la librairie où elle travaille,r l'autre découvre l'identité de la personne qui a brisé sa carrière sportive en le blessant avec son scooter... et l'oeuvre risque dès lors de se parer d'un côté "vengeance personnelle" qui tombe dans les clichés du genre et s'éloigne un peu trop du jeu des loups-garous.
Et puis, dans tout ça, on attend toujours que les élèves se posent certaines questions pourtant importantes (à tout hasard : comment l'organisateur du jeu a-t-il pu filmer leurs mésaventures ?).

Visuellement, c'est propre, voire trop propre : les quelques scènes se voulant gores restent plutôt sages, les décors sont lisses et ne participent pas à une sensation de huis clos qui du coup ne se ressent pas, le design des personnages est simple, mais a moins le mérite de différencier aisément chaque élève. Rien à redire, en revanche, sur la fluidité de la narration : c'est très clair, si bien que ça se lit tout seul.

Finalement, sur son premier tome, Hunt est un peu un pétard mouillé, un divertissement lambda dont on pouvait attendre un peu plus. La lecture est loin d'être mauvaise, on peut même dire que ça se suit sans problème, mais l'ensemble s'avère anecdotique, la faute à des personnages clichés et peu intéressants, à un concept qui n'est exploité qu'en surface, et à un manque flagrant de tension.

Soleil Manga offre en tout cas une édition tout à fait honnête, portée par une traduction très claire de Patrick Alfonsi, et un lettrage sans couac. Imprimé chez Ercom en Italie, le livre possède un papier suffisamment souple et ne laissant pas l'encre baver.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

11 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
9 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs