Guren Five Vol.3 - Actualité manga
Guren Five Vol.3 - Manga

Guren Five Vol.3 : Critiques

Guren 5

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 20 Juin 2016

Critique 1 :

Pendant que Kurosu vient renforcer les rangs des trois autres possesseurs de brassard, l'Holy Quintet se retrouve face aux mystérieux Séronia, antagonistes affirmant être à l'origine des Gears. Et au bout d'un affrontement durant lequel il fait apparaître deux Gears géants et où la bande de Raku accourt rapidement, les protecteurs de la Terre ont la stupeur de voir Kusabi Fuyuba se dresser face à eux après avoir été transformé en cyborg, et surtout, de voir Harmony appeler leur ennemi "père"...

Ainsi ce troisième et dernier volume démarre-t-il sur un événement de taille, où Raku et ses compagnons apprennent quelle est la véritable nature d'Harmony et, dès lors, ne trouvent plus de sens au combat qu'ils sont en train de mener, au point de vouloir lâcher l'affaire. Mais pendant que nos héros sont en plein doute, Séronia, lui, accélère ses plans et finit par se transformer en une entité géante prête à ravager la ville puis l'humanité... Qu'est-ce-ce qu'implique la vraie nature d'Harmony ? Quelles sont les motivations de Séronia ? Quels choix feront Raku, les Guren Five et les autres ? La planète et l'humanité pourront-elles être sauvées ?

Honnêtement, il ne faudra pas attendre grand-chose des réponses à toutes ses questions. Bien sûr, elles existent et peuvent s'avérer suffisantes si l'on ne va pas chercher trop loin. Mais il y a malgré tout la sensation que tout ceci est expédié, peu travaillé, et aurait pu être d'un niveau largement plus conséquent. Et pas uniquement sur le plan du pitch de base, d'ailleurs.

En effet, Guren Five était une série qui promettait d'en avoir sous le capot pour nous faire passer un très bon moment. Le design original de Yuki Kodama, nerveux et un peu décalé, aurait pu faire des merveilles, qui plus est couplé à cette idée de voir des racailles un peu bras cassés en tant que sauveurs de la planète. De même, l'oeuvre promettait de se reposer sur quelques concepts sympathiques comme ces brassards conférant des pouvoirs spécifiques et complémentaires aux héros. Mais malheureusement, le résultat final ne fait pas grand-chose de toutes ces sympathiques promesses dans un dernier tome qui, en plus d'être expéditif dans ses quelques ficelles (les motivations de Séronia sont très artificielles, le travail sur Harmony laisse à désirer, nos chers loubards sont très inégalement mis en avant dans tout ce final...), n'exploite que trop peu le concept des brassards et peinent à offrir de l'action vraiment prenante. Sur ce dernier point, il faut bien avouer que Riku Shinoda n'a jamais réussi à vraiment briller, en offrant de l'action beaucoup trop basique dans son déroulement et sa mise en scène. On regrette notamment quelques raccourcis, une impression de gigantisme de Séronia à la fin qui n'est pas très bien rendue (d'autant que la ville et les immeubles autour de lui manquent de finition)... Dommage, car par instant il y a de très jolis encrages.

Globalement, Guren Five n'est pas une mauvaise série, et peut même assurer un certain divertissement à défaut d'être inoubliable. Mais quand on voit le pitch de base qui aurait pu être très très fun, et le résultat un peu expéditif, exploitant très moyennement ses idées et finalement peu ambitieux, on ne peut s'empêcher de penser que l'on est passé à côté de quelque chose qui aurait pu être beaucoup mieux.


Critique 2 :

Séronia, père de Harmony et de Kayne, est en réalité celui qui a conçu les Gears et qui mène la robotisation des peuples. Aussi, Kusabi Fuuyuba, leader du Holy Quitet destiné à combattre les Gears, se présente robotisé, contre notre héros. Considérant ces chamboulements comme une trahison, nos quatre héros rompent leur alliance avec Harmony mais contre toute attente, Nobuaki quitte le Holy Quintet et se tourne vers les yankees…

Avec ce troisième volume, nous voilà déjà à la fin de Guren Five, une série qui aurait pu être un bonne si elle avait bénéficié de quelques volumes de plus mais sa courte durée la contraint cependant à passer à la vitesse supérieure, représentant ainsi la plus grande faiblesse de ce tome et de l’œuvre entière. Car si le manga de Kazutaka Kodaka et Riku Shinoda (Yûki Kodama n’ayant pensé que le design des personnages) a pris son temps pour introduire les premiers personnages, les auteurs ont décidé de précipiter la conclusion de l’œuvre, en un seul volume.

De ce fait, l’opus présent n’est pas avare en rebondissements, bien au contraire. Les retournements de situations autour de bien des personnages sont nombreux, certains changent de camps tandis que d’autre annoncent quitter simplement le combat. Tous les ingrédients que nous servent ici les mangaka sont somme toute très classiques et ne surprennent jamais. Cela n’est pas forcément un défaut en soit, sans compter que le titre dispose d’une fin véritable, mais le fait que tout aille à cent à l’heure génère une certaine confusion au sein de l’histoire : le lecteur n’a jamais le temps d’apprécier un rebondissement, l’intrigue sera déjà passé à la séquence suivante qui amènera d’autres surprises. C’est assez dommageable en ce qui concerne le traitement des personnages puisque leur psychologie en devient superficielle. Tout se règle à coup de beaux discours, notamment en ce qui concerne le personnage de Nobuaki, de belles tirades très classes sur le papier mais qui ont pour seul but de justifier des facilités narratives. Gageons toutefois que si tout va très vite, l’intrigue reste suffisamment simple pour ne pas perdre son lecteur.

En dehors de toute cette intrigue expédiée, la dernière séquence du volume propose un combat dynamique, le coup de crayon de Riku Shinoda étant un plus indéniable. Néanmoins, on attendait un affrontement encore plus grandiloquent, surtout après avoir insisté sur les pouvoirs et la composition progressive du Guren Five car au final, seul Raku brille véritablement sur la phase décisive de la série.

Comme on pouvait le craindre, la fin de Guren Five est donc en demi-teinte. L’histoire trouve une conclusion, mais tout est précipité, jeté sur le papier à la va vite, empêchant alors à l’intrigue de correctement se développer, de même pour les personnages. Le divertissement est pourtant là et ainsi, ce dernier tome n’est pas à jeter non plus mais pour un titre d’action qui avait un certain cachet et qui cherchait à jouer sur l’esthétique des yakuzas, on regrette cette fin abrupte.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

11 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
9 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs