Guren Five Vol.1 - Actualité manga
Guren Five Vol.1 - Manga

Guren Five Vol.1 : Critiques

Guren 5

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 07 Mars 2016

Critique 1


Le lycée Kyûren a pour particularité d’être l’établissement le moins bien fréquenté du Japon, au point que tous ses élèves soient des yankees cherchant constamment la bagarre. Jeune fille venue de l’espace au corps plus qu’attrayant, Harmony se présente un jour aux élèves en déclarant chercher les plus puissants éléments. S’en suit ainsi une bagarre générale à laquelle se mêlent Raku Itsushima, un seconde année pas bien costaud, mais dur de tête, et Fumito Tsukumo, élève qui vient d’intégrer le lycée. Ce que les deux adolescents découvrent en sortant victorieux, c’est que Harmony cherche en réalité de solides guerriers qui seraient capables de tenir tête aux Gears, une armée d’androïdes venue de l’espace qui a pris la Terre pour cible… Pour quelques racailles, l’heure de la bagarre pour le salut de la planète commence !

Doki Doki nous propose un titre bien particulier en ce début d’année. Derrière ce synopsis assez classique se cache un manga au casting qui a de quoi attirer l’attention. Si le nom de Riku Shinoda, dessinateur principal du manga, ne vous dit rien, il doit en être tout autre pour celui de Kazutaka Kodaka, bien réputé scénariste des jeux-vidéo Danganronpa qui signe l’histoire de Guren Five. A ceci, ajoutons la collaboration de Yûki Kodama, auteur de Blood Lad et character-designer de l’anime Hamatora, qui a créé les visuels de base des personnages du titre présent.

Sur ce premier volume, Guren Five se présente comme un titre de divertissement pur qui a tous les ingrédients pour développer une histoire de baston convenable pour tous les amateurs du genre. Rapidement, tous les éléments propres à ce genre de récits sont intégrés, que ce soit des personnages têtes brûlées plongeant dans l’action, une demoiselle qui leur confère de mystérieux pouvoirs, et des ennemis robotisés qui rendront les combats explosifs. Difficile alors de bouder son plaisir et l’intrigue imaginée par Kazutaka Kodaka fait son effet tant elle est simple, mais efficace, repose sur des mécaniques qu’on assimile très facilement pour mieux laisser place aux rebondissements et aux combats. Gageons toutefois que si les péripéties s’enchaînent très facilement au cours de ce volume, nous n’avons pas encore droit aux affrontements de grande envergure, la mise en place de l’univers et des personnages occupant une place importante dans ce tome.

Car Guren Five cherche à raconter une histoire, simpliste certes, mais qui repose déjà sur des éléments efficaces tels que des ennemis mégalomanes ou une faction rivale qui risque de poser soucis à notre brochette de héros. Sur le long terme, la série pourrait se révéler bien intéressante sans renouveler son genre, mais reste qu’un hic fait tilt au fur et à mesure de notre lecture. L’œuvre ne fait que trois volumes au total et l’histoire se développe lentement, notamment au niveau de l’introduction des personnages. Les événements ont beau s’enchaîner, la série ne semble pas avoir achevé sa mise en place sur ce premier tome, une impression que l’on doit à la couverture qui dévoile des combattants qui ne sont pas encore apparus dans la série, série dont le titre n’est d’ailleurs toujours pas justifié. Ainsi, on prévoit déjà une intrigue qui n’a pas pu aller au bout de ses idées, reste alors à voir comment les auteurs vont mettre à contribution le temps qui leur reste sur les deux prochains volets.

En mettant de côté ce point noir, ce tome premier de Guren Five fait passer un bon moment de lecture, et ce à bien des égards. Outre l’intrigue classique, on retient des personnages survoltés, et ce dans tous les camps, permettant de rapidement s’attacher à eux. A ceci s’ajoute le style graphique efficace de Riku Shinoda qui sait faire sien le design de Yûki Kodama pour le retranscrire dans l’action. Son travail sur les personnages est satisfaisant, le dessin est même doté d’un certain cachet qui le rend agréable à l’œil, on aimerait peut-être juste qu’il développe davantage les séquences d’action, peu construites sur le plan visuel au sein de ce volume à notre grand regret.

Du côté de l’édition, Doki Doki a accompli un bon travail. La traduction est tout à fait satisfaisante même si on note un manque de rigueur par rapport au parler des personnages principaux qui ne fait pas tellement yankees. Heureusement, aucun souci du côté de l’impression, on profite même d’un papier épais de bonne facture et de pages couleur pour amorcer le tome.

Mélangeant baston et fantastique, ce premier tome de Guren Five fait son office en tant que divertissement pêchu et déjanté et s’il semble impossible de développer une intrigue conséquente en seulement trois volumes, on ose croire que la suite nous fera passer un agréable moment. Demeure alors une lecture qui plaira sans nul doute aux amateurs du genre, mais à déconseiller à ceux qui espéreraient un shônen plus inventif.


Critique 2


Le lycée Kyûren, surnommé "Guren", est réputé pour être l'établissement scolaire le plus craignos du Japon. Peuplé de caïds et de petites frappes, il ne compte que des racailles prêtes au moindre prétexte pour en faire baver aux profs qui osent faire cours et pour se mettre des mandales dans la face. Bref, vous voyez le genre. Du coup, quand une jolie demoiselle nommée Harmony débarque dans leur bahut, c'est un peu la folie pour tous ces mâles célibataires en rut, d'autant que la jolie pépée promet aux gars les plus forts du lycée une récompense avec elle qui les fera monter au 7ème ciel... Il n'en faut pas plus pour que tous les zigotos se tabassent, sans avoir tout à fait compris la promesse de Harmony. Car si elle est là, c'est parce qu'elle pense que les plus puissants guerriers de la planète Terre se trouvent parmi ces furyo. Et si elle souhaite réunir les plus puissants, c'est pour trois fois rien. Juste  pour qu'ils l'aident à combattre les Gears, des cyborgs extraterrestres prenant le contrôle des galaxies les unes après les autres, ayant mis sous leur joug la planète de la demoiselle, et débarquant désormais sur notre chère planète bleue.

Guren Five est le premier manga à nous parvenir en France qui est signé par le dessinateur Roku Shinoda et par le scénariste Kazutaka Kodaka. Ce dernier s'est déjà illustré au sein du studio Spike Chunsoft, où il a notamment travaillé sur les scénarios bien fumés des jeux DanganRonpa. Mais c'est un troisième nom qui intrigue encore plus sur la couverture : celui de Yûki Kodama, l'auteur des populaires Blood Lad et Hamatora, qui signe ici le design original des personnages !

Et si vous connaissez un minimum les noms DanganRonpa et Yûki Kodama, vous vous doutez déjà du style d'oeuvre qui vous attend ici : Guren Five est un court manga qui privilégiera de l'action, un univers un brin barré et des personnages un petit peu tarés/idiots. Il ne faut pas longtemps pour le comprendre, ne serait-ce que via la façon dont tous les loubards passent leur temps à s'envoyer des beignes sans chercher à comprendre grand-chose, ou via la nature de Harmony, jolie demoiselle androïde qui débarque d'une autre planète avec des idées toutes faites sur les hommes les plus forts de la Terre (elle a lu ça dans des mangas, donc elle pense que c'est vrai), et qui a pour petite particularité de redevenir la petite fille qu'elle est originellement dès que trop d'émotions s'emparent d'elle. Mais quoi qu'il en soit, pour combattre les Gears, elle a décidé de jeter son dévolu sur une poignée de garçons un peu bras cassés. Jugez vous-même : ses deux premières recrues sont un gars idiot pas du tout doué à la baston, qui se fait tout le temps rétamer, mais refuse de considérer qu'il a perdu tant qu'il ne l'a pas lui-même dit, et un bonhomme tout juste arrivé dans le lycée, qui se retrouve déjà embringué dans cette improbable affaire pour son premier jour à Kyûren. Le troisième larron dans le viseur, lui, arrive plus tard dans le tome, mais n'annonce lui non plus rien de très héroïque...

C'est porté par ces personnages un peu branques que se déroule ce premier volume, qui s'avère plutôt rigolo à suivre dans le fun décomplexé qu'il affiche, et qui parvient à offrir quelques belles promesses côté action, puisque les deux premiers lycéens censés protéger la Terre montreront une certaine complémentarité côté attaque et défense (l'un est doué pour mettre des mandales, l'autre est surhumain dans sa capacité à les encaisser), complémentarité accrue par des brassards que leur remet Harmony et qui décuplent leur puissance. A cela, il faut ajouter les looks assez différents des premiers Gears qui apparaissent, ainsi que quelques interrogations supplémentaires, à commencer par l'arrivée d'autres alliés/rivaux de Harmony, et le mystère autour d'un homme qui semble avoir beaucoup influencé la demoiselle.
Pourtant, dans ce cocktail, il y a un mais : tout va très vite, trop vite ! La première partie du tome, avec la baston générale pour les beaux yeux de Harmony, s'achève rapidement et de façon un peu confuse, et la suite ne laisse jamais le temps d'apprécier comme il se doit des personnages qui en ont pourtant sous le coude. A tel point que vous ne retiendrez peut-être même pas les noms des héros. Dommage. De même, on se demande fortement ce que pourra donner cette oeuvre par la suite, puisqu'elle ne durera que 3 tomes et qu'après un volume elle n'a fait entrer en scène que deux héros "et demi" sur les 5 qu'elle semble devoir compter (au vu du nom de la série et de la couverture du tome affichant 5 gus).

Ces inquiétudes et cette sensation de rapidité suffisent-elles à plomber la lecture ? Pas forcément. L'ensemble a le mérite de ne souffrir d'aucun temps mort, d'avoir une ambiance plutôt sympa, et d'avoir pour base visuelle le design expressif et incisif de Yûki Kodama que Riku Shinoda parvient plutôt efficacement à se réapproprier. Malgré les limites soulignées, il y a ce qu'il faut pour obtenir un petit divertissement sans prétention et efficace, mais pour en avoir confirmation il faudra attendre la suite.

L'édition de Doki-Doki fait le travail : papier à la fois épais et assez souple, bonne qualité d'impression, traduction vivante, premières pages en couleur sur papier glacé. La série est la toute première à afficher sur son dos la nouvelle forme du logo de l'éditeur et son nouveau système de classification (ici, shônen).


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

13 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
13 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs