Golden Kamui Vol.6 - Actualité manga
Golden Kamui Vol.6 - Manga

Golden Kamui Vol.6 : Critiques

Golden Kamui

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 15 Août 2017

Critique 2


Toujours à la recherche des condamnés afin de reconstituer la carte menant au trésor des Ainous, Ashirpa retrouve son oncle qui lui apprend que celui qui aurait volé le trésor ne serait nul autre que son propre père... Une révélation qui va changer bien des choses, notamment les priorités de nos héros. 


Mais ils ne sont pas au bout de leurs surprises et vont tomber dans un piège tendu par un des évadés qui se trouve être un dangereux psychopathe; et ils retrouveront Ushiyama, le judoka invincible... 


Enfin un tome où l'auteur s'intéresse davantage à sa trame et ses personnages qu'à nous faire faire une escapade touristique tout en dégustant des mets peu connus! Alors qu'on commençait sérieusement à se lasser de ses délires culinaires qui venaient grandement plomber le rythme, nous voilà avec un volume centré uniquement sur le récit et l'action! Tant mieux!!


Après un rapide retour sur nos personnages qui continuent leur périple avec l'oncle d'Ashirpa, nous nous retrouvons en ville, plus précisément dans un hôtel des horreurs où nous faisons la connaissance d'un nouvel évadé, qui se fait passer pour une femme, un médecin qui parvient à tromper son monde, notamment deux de ses anciens camarades de prison... L'auteur introduit donc un nouveau personnage totalement dérangé, il n'est pas à son premier, sans doute pas à son dernier, et cette fois outre le fait qu'il s'agisse encore d'un tueur en série, celui-ci commet des meurtres vraiment atroces pour récupérer organes et autres membres de ses victimes qu'il découpe avec une certaine avidité... 


C'est malsain et dérangeant, mais on traverse là un des meilleurs passages de la série avec cet épisode au sein de cet hôtel macabre, rempli de passages secrets, de portes dérobées...on se croirait immergé au sein de certains films d'horreur...on pense notamment à Saw...il faut aimer le genre, mais le clin d’œil est vraiment amusant et bien trouvé (et surtout bien mené)


Changement d'ambiance ensuite avec cette fois une plongée dans un western avec des fusillades en pleine rue, des snipers qui tentent abattre des tireurs se cachant derrière des cadavres de chevaux...on passe d'un style à un autre, mais l'auteur semble vouloir se faire plaisir en revisitant les classiques du cinéma, et au passage nous fait plaisir également! 


Ce sixième opus tranche donc grandement avec les précédents, notamment parce qu’il explore des univers différents, tout en conservant le ton abrupt et violent de la série, mais aussi et surtout parce qu'il nous épargne ce qui venait alourdir le titre jusqu'à maintenant! 


Croisons les doigts pour que les prochains soient dans la même veine!


Critique 1


Sugimoto, Ashirpa et Shiraishi ont croisé la route de Kiroranke, un vieil ami du père d'Ashirpa qui est autrefois arrivé à Hokkaidô avec lui avant que leurs chemins ne se séparent. Et au fil de leur discussion, l'homme a lancé une information cruciale : le sans visage, le prisonnier qui a dérobé le trésor des Aïnous et qui est soigneusement retenu dans la prison d'Abashiri, ne serait autre que le père de la fillette lui-même !


Le volume 5 se refermait sur cette révélation qui, si elle s'avère exacte, bouleverserait la donne. Evidemment, cette nouvelle lance des interrogations : si le père d'Ashirpa a mis au point un plan visant à confier à sa fille le trésor, dans quel but est-ce ? Pour en savoir plus, une seule solution : négliger un peu plus la chasse aux tatoués pour se diriger vers Abashiri, et compter sur les talents d'évasion de Shiraishi pour parvenir à atteindre le sang-visage...


Ainsi, ce 6ème tome promet d'abord de briser un peu la linéarité qui s'installait dans la série, puisque nos héros ont désormais pour priorité de se rendre jusqu'à Abashiri plutôt que de poursuivre la chasse aux tatoués, et que dans cette optique ils sont désormais accompagnés d'un nouveau compagnon : Kiroranke, désireux de veiller à la bonne redistribution du trésor aux populations Aïnous. Ainsi commence pour le quatuor un voyage qui s'annonce semé d'embûches, et qui fera passer le groupe par certaines villes comme Sapporo, citée autrefois moins développée qu'Otaru. Bien sûr, c'est l'occasion pour  Satoru Noda de glisser quelques informations sur les villes visitées, par exemple sur la brasserie de Sapporo. 


Et pourtant, là où l'on s'attendait à voir la linéarité se briser un peu, ce n'est pas tout à fait le cas, car ils ont beau mettre la chasse aux tatoués au second plan, nos héros continuent de devoir en découdre avec eux. En effet, leurs pas les font s'arrêter dans un hôtel tenu par l'un de leurs ennemis, et il y a vraiment de quoi commencer à trouver ce type de coïncidences très grosses, d'autant qu'en prime ce cher Ushiyama (qui s'affiche en couverture) se retrouve aussi de la partie, comme par hasard. 


Avec ses allures de médecin psychopathe se travestissant en belle femme pour approcher ses proies, Ienaga se présente comme un nouvel ennemi assez bien campé dans son côté taré adepte de rites chinois, mais pourra irriter certains lecteurs pour le reste de son caractère pas bien finaud, notamment avec le coup du travestissement qui est exploité de façon très cliché. 


Pendant ce passage, le mangaka nous refait surtout le coup de l'humour, à l'instar de ce qu'il avait fait avec Henmi, mais ici il est un peu plus convaincant, même si tout n'est pas super. Ainsi, même si ce tome est l'occasion de mettre plus en avant le costaud Ushiyama, il y a de quoi rester plus atterré qu'amusé par ce qu'il devient dès qu'il est ivre : un gros rustre parlant de kiki à Ashirpa, ne pensant qu'avec son sexe et ayant bien envie de forniquer avec ce qui lui passe sous la main (même si c'est Shiraishi). C'est beauf, très beauf, Noda nous a déjà habitués à ce type d'humour un peu lourdingue, et il l'utilisera encore plus tard, notamment pour parler du caca de Sugimoto. Passionnant. Pourtant, au-delà de ça, le mangaka parvient largement plus à nous amuser en emballant bien les choses autour d'un comique de situation où tout s'enchaîne assez bien, et où l'on peut notamment compter sur le côté "maison piégée" de l'hôtel. Reste qu'une nouvelle fois, on est loin d'avoir, dans ces confrontations avec les tatoués, un affrontement épique qui commence à se faire attendre.


La suite du tome part sur toute autre chose en nous faisant retrouver Hijikata et Nagakura. En halte dans la ville de Barato, le duo de vieillards s'immisce dans des querelles de familles puissantes, avec en vue le possible chapardage d'une nouvelle peau de tatoué. Dans cette affaire d'influences et de tromperies, qui exploite notamment l'importance du commerce de hareng à l'époque, Hijikata va peut-être devoir ruser un peu, mais aussi compter sur la présence d'un électron libre que le lecteur connaît bien : Ogata. Malgré quelques partis pris pouvant laisser à nouveau dubitatif côté design de personnages, Noda livre un passage qui certes s'éloigne complètement de Sugimoto et des autres, mais qui permet de voir plus en action le charismatique Hijikata ainsi que Nagakura, sans oublier le tireur solitaire Ogata.


Cette fois-ci, le côté survie en milieu hostile est complètement absent, mais l'auteur continue de distiller par-ci par-là quelques petites informations culturelles et historiques.


Malgré un ton parfois lourdingue, ce sixième volume de Golden Kamui continue de faire avancer les choses en sachant se montrer emballant et exploiter sa palette de personnages qui continuent tous de se mouvoir. Ainsi, la série parvient toujours à garder notre attention.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Erkael

16.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs