Golden Kamui Vol.2 - Actualité manga
Golden Kamui Vol.2 - Manga

Golden Kamui Vol.2 : Critiques

Golden Kamui

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 07 Novembre 2016

Critique 4

Alors qu'il vient de rencontrer la jeune Ashirpa qui le guide à travers la forêt et lui apprend comment survivre en son sein, Saichi est toujours à la recherche du trésor qui ne sera dévoilé que lorsque les tatouages de plusieurs condamnés seront rassemblés!
Il en possède déjà trois, mais se retrouve être la cible des membres de 7e division d'Hokkaido, une troupe d'élite qui elle aussi est à la recherche du trésor: nos deux compagnons vont devoir faire face à ces redoutables combattants en plus des dangers de la nature!

Le premier volume avait, à juste titre, remporté un grand succès, mais surtout il laissait entrevoir un potentiel incroyable pour une série sortant des sentiers habituels et nous proposant, chose de plus en plus rare, un vent de fraîcheur!
Ce second opus confirme tout le bien qu'on a pu penser du premier, et ce à tous les niveaux!

Golden Kamui est un titre centré sur l'action: elle ne manque pas ici, bien au contraire. Qu'il s'agisse des faces à faces contre les membres de la 7e division, d'une lutte terrible contre un ours gigantesque ou encore de la traque d'un condamné, il se passe un millier de choses!
Mais au-delà de cette simple action, c'est la mise en scène de l'auteur qui fait tout le job! Il se dégage une sauvagerie incroyable de ce tome, plus encore que dans le premier: ne serait-ce que l'affrontement contre l'ours qui se réveille de mauvaise humeur pour protéger son petit, on assiste à un véritable massacre d'une violence rare. Pour ceux qui ne l'avaient pas encore intégré, Golden Kamui est un titre violent, sanglant, voire parfois même choquant!

Golden Kamui est un titre d'aventure: la chasse au trésor continue et par extension la traque des condamnés également, mais Saichi et Ashirpa ne sont plus les seuls sur le coup, puisque les membres de la 7e division entrent sauvagement en scène! Comme dans tout bon film d'aventure qui se respecte, l'auteur nous offre une galerie de "gueules" de ciné, sans pour autant tomber dans le ridicule! Il s'agit de soldats sur lesquels la guerre a laissé des traces, plus ou moins visibles... Cela peut être bien évidemment des cicatrices ou autres joyeusetés du genre, mais cela peut également être une folie, une violence latente, un goût du sang et de la torture...et c'est ici Saichi qui en fera les frais!

Golden Kamui est une œuvre didactique: nous découvrons avec Ashirpa comment survivre en forêt (on sait jamais, ça peut servir), nous apprenons des nombreuses choses sur les animaux qui la peuplent, certes, il y a bien évidemment le côté chasse, dont l'auteur est féru, mais pas uniquement. Et surtout on découvre de nombreux éléments de la culture Ainou, notamment au travers d'une escale dans le village d'Ashirpa, où cette dernière nous explique ses croyances, ses rites, son mode de vie, ses traditions...
Pour cela l'auteur va marquer un temps mort dans la chasse au trésor, et ce qui pourrait être perçu comme un creux dans le récit n'est autre qu'une petite pause pour découvrir un peu plus un des deux protagonistes, en apprendre davantage sur Ashirpa par le biais de sa culture.

Golden Kamui est donc tout ça à la fois! Une œuvre riche, prenante et passionnante, didactique et surprenante, tout ça en étant également mature et sauvage... Un titre rare dans le paysage manga contemporain, ce qui en fait une raison suffisante pour se jeter dessus!


Critique 3
Depuis qu’ils ont mis la main sur plusieurs tatouages, Saichi et Ashirpa sont devenus les proies de redoutables soldats de l’armée qui convoitent aussi le trésor. Nos deux compères doivent alors survivre dans les terres froides et hostiles de Hokkaido, mais aussi face à des adversaires entraînés. L’initiation sauvage de Saichi n’est pas prête de se terminer, et elle prend une autre dimension lorsque « l’Immortel » rencontre la tribu d’Ashirpa…

Dépaysant à souhait, le premier volume décortiquait les premiers pas de l’aventure de Saichi et Ashirpa, une chasse au trésor dans un cadre hostile propice aux découvertes culturelles. Pourtant, l’un des aspects les plus passionnants de ce que présentait le titre de Satoru Noda s’est fait assez discret dans cette amorce, à savoir la culture Aïnou présentée par le regard de la jeune Ashirpa. Qu’à cela ne tienne, cette suite se rattrape largement à ce sujet et redouble d’efforts sur les découvertes naturelles du héros de l’œuvre.

En effet, une très grande part de ce deuxième tome est occupée par les péripéties nouvelles de Saichi et Ashirpa dans un territoire hostile où la survie est une affaire de tous les instants. De la manière de se nourrir aux moyens se survivre face à un ours sauvage… les nouvelles aventures du duo s’avèrent enrichissantes et toujours aussi rafraîchissantes par sa dimension naturelle. A ceci s’ajoute l’intégration véritable de la culture aïnou au sein du récit, et de la manière la plus efficace qui soit ! Quoi de mieux que d’intégrer Saichi, héros dont les autres cultures lui sont inconnues tout comme le lecteur, pour faire ressortir tout le dépaysement culturel de cette civilisation rarement dépeinte dans le manga ? Les explications se font alors nombreuses, parfois ponctuées de touches d’humour afin d’éviter la redondance de la narration, un procédé louable sachant que l’amas de textes et d’explications pourrait rebuter les lecteurs qui s’attendaient à un second tome plus pêchu. Néanmoins, pour peu que le sujet intéresse, la lecture n’en devient que plus prenante !

Rythme plus posé pour ce tome, donc ? Loin de là puisque l’action brille au début et à la fin du tome, mettant de nouveau en scène les militaires qui en ont après Saichi et Ashirpa. Cette action se veut plus crue que précédemment, allant de pair avec l’aspect sauvage du tome, générant alors une certaine intensité et une immersion plus que palpable dans cet univers hostile. Si cela sert très bien le contexte de l’œuvre, la chasse au trésor n’avance que peu ici, mais les rixes dépeintes accentuent les rivalités entre nos deux héros et ceux qui les traquent, promettant une suite plus dangereuse encore pour eux…

Gageons que le tout reste sublimé par l’exhaustivité graphique des planches de Satoru Noda qui fourmillent de détails. La netteté des environnements qu’il dépeint est telle que les quelques maladresses sur les proportions de personnages sont flagrantes, mais le tout aboutit à un style particulier qui, finalement, fait un juste milieu entre la sauvagerie de l’aventure de Saichi et les merveilles que peut lui proposer la nature qu’il découvre.

Alors, nous voilà face à un tome qui redouble d’intensité, mais qui se fait aussi bien plus bavard et enrichissant que le précédent. Ceux qui ne jurent que par l’adrénaline s’ennuieront parfois, mais les lecteurs curieux savoureront sans aucun mal l’épopée enrichissante que nous propose Satoru Noda. Une chose est sûre, Golden Kamui est un titre pas comme les autres, brillant d’efficacité dans sa manière de développer des cultures méconnues.


Critique 2

Désormais unis dans leur quête des criminels tatoués, l'ancien soldat Saichi et la jeune aïnou Ashirpa apprennent mutuellement l'un de l'autre. Enfin, surtout Saichi, qui découvre peu à peu certains éléments de survie dans une nature hostile, ainsi que certains us de la culture du peuple d'Ashirpa. Et nos deux héros décidant de s'arrêter un peu dans le village de la jeune fille, Sugimoto l'Immortel va pouvoir continuer de se familiariser avec certaines choses. Mais pendant ce temps, leurs ennemis ne sont certainement pas prêts à patienter...

Commençons pas parler des deux points qui pourraient fâcher un peu dans ce tome : le parti pris visuel de Satoru Noda, et le rythme.
Bien que globalement efficace (surtout via un aspect plutôt sans concession, des décors plaisants, des designs d'animaux réussis et une certaine minutie dans l'aspect survie), le dessin de Noda pouvait rebuter dans le premier tome à cause de certaines inégalités et de l'aspect assez lisse des visages. Ici, on ressent plus fortement ces problèmes, surtout dans un début de tome axé action. Mais celle-ci s'avère un brin pataude, plombée par quelques maladresse graphiques (à commencer par la cicatrice sur le visage de l'un des ennemis, qui change souvent de longueur), par quelques surenchères peu crédibles (le gars qui se fait écorcher toute la peau du visage par la patte de l'ours, mouais), ou par certains personnages très caricaturaux, à commencer par l'un des ennemis apparaissant plus tard : un visage de psychopathe défiguré plus ridicule qu'autre chose tant il est exagéré, tout comme son caractère en deux temps (il a des excès de violence à cause d'un éclat coincé dans sa tête... là aussi, mouais).
Et côté rythme, si l'action souffre d'un côté un peu lourd et finalement peu dynamique, on regrette aussi que ses quelques bonnes idées soient assez expéditives et un peu facile. On pense notamment à l'utilisation du fait qu'un ours n'attaque jamais quelqu'un se trouvant dans sa tanière : ça part d'une idée très intéressante, pour aboutir sur quelque chose de basique. Mais la suite du tome souffre aussi d'un rythme un peu bancal, durant toute la partie s'intéressant plus au village aïnou : même si l'on est heureux de voir que Noda approfondit bien cet aspect qui n'est donc pas qu'un prétexte, il est regrettable que pas mal de petites informations arrivent de façon très mécanique, notamment tout ce qui concerne le vocabulaire propre aux Aïnous.

Et pourtant, malgré des soucis évidents de visuels, de rythme et de narration, Golden Kamui tire encore clairement son épingle du jeu en esquissant bel et bien nombre d'éléments prometteurs. On pense aux différents ennemis et alliés s'activant, à l'approfondissement de certains personnages comme le loup de Hokkaido Retar et son lien avec Ashirpa (et y a pas photo, la brave bébête en impose) ou les figures d'Ume et Toraji, et de nouveaux détails sur la vie et l'alimentation en milieu sauvage (vous ne verrez plus les loutres de la même manière)... Mais c'est toutefois la partie au village d'Ashirpa qui s'avère être la plus riche et qui, malgré son côté un peu mécanique, offre bon nombre de petits détails très intéressants sur la culture aïnou, Satoru Noda y glissant même quelques petites notes d'humour bienvenues via un certain "choc des cultures" pour Saichi. Enfin, bien que parfois trop caricaturaux, les visuels de l'auteur restent souvent riches (surtout dans certains décors qui restent superbes) et parviennent malgré tout à dégager une certaine sauvagerie quand il le faut !

Malgré des faiblesses, ce deuxième tome confirme donc globalement le bien que l'on pense de Golden Kamui. Satoru Noda met un peu en pause la chasse aux corps tatoués pour s'intéresser un peu plus à la part culturelle de sa série, et il en résulte d'excellentes choses qui laissent amplement positifs pour la suite.


Critique 1 :

Il est enfin retrouvé, parmi les étendues sauvages et enneigées de l’île d’Hokaido, Saichi dit « l’immortel », l’ancien mythe des champs de bataille accompagné d’Ashirpa, sa jeune amie archère et non moins chasseuse. Dans leur quête aux peaux tatouées, ils furent contraints de se débarrasser d’un soldat qui appartenait a l’unité réputée la plus prestigieuse des armées nipponnes : la fameuse Septième Division... ; et, justement, il semblerait que ladite division ait désormais une dent contre ces deux-là...

Saichi et Ashirpa chassent afin de préparer leur déjeuner. La jeune fille dépèce le lièvre. L’ex-soldat ouvre sa boîte de miso... Et, alors que le quotidien aura paru reprendre ses droits, leur repère est découvert par les membres de la Septième Division : ils les pourchasseront à travers la forêt et à flanc de montagne... Saichi et Ashirpa sont contraints de se séparer pour survivre. Néanmoins, ils parviendront, après ces faits de violence, à se retrouver pour se réfugier au sein du « kotan » d’Ashirpa – une sorte de petit village Ainu – pour une phase plus intimiste...

Ainsi, le présent ouvrage va instaurer un creux dans le récit. Conceptualiser de tels creux pour ensuite conférer davantage d’ampleur aux évènements qui suivront est parfois la marque des grands et des moins grands auteurs : et c’est assez réussi en l’espèce. Satori Noda en profitera pour présenter certains aspects de la culture Ainu et développer la complicité existant en Ashirpa et Saichi. Dans cette sorte de tribu faite de maisons de bois, à l’écart du reste du monde, le lecteur pourra sans doute être épris du sentiment selon lequel le temps s’est un peu arrêté…

Si cela n’avait pas été saisi lors du précèdent tome, il sera ici plus que manifeste que le prisme de la chasse est très présent, voire omniprésent à quelques endroits : le personnage de la jeune Arshipa est une sorte de cristallisation de la chasse comme mode de vie, quasi existentiel ; la culture Ainou en elle-même demeure majoritairement présentée aussi sous cet angle, lorsqu’il ne s’agira point de cuisiner ce qui aura été abattu ; le quotidien quant à lui est très rempli de cette chasse ou d’un certain bestiaire, alors qu’il pourrait être également présenté la flore de l’île d’Hokkaido ainsi que ses grands espaces... et cetera... 

Saichi aura eu le plaisir de rencontrer la famille d’Ashirpa et de goûter au doux rythme de cette vie au gré de la nature, mais, de l’autre côté de la forêt, des forces plus que malintentionnées s’organisent... : les hommes tatoués semblent se mettre en mouvement en la personne d’un certain Hijikata, : vieillard plutôt classieux aux allures de samouraï ;... Et la hiérarchie de la Septième Division vient à connaître quelques troubles : le Lieutenant Tsurumi, grand corrompu, semble prendre la main sur les soldats de l’île d’Hokkaido pour satisfaire des objectifs politico-militaires encore flous...

Ce n’est sans doute point avec ce deuxième tome qu’il aura été saisi pourquoi « Golden Kamui » fait un petit carton au Japon ; néanmoins, pour le moment, il sera suivi les aventures de Saichi et d’Ashirpa avec un certain intérêt. Certes, le titre n’est pas exempt de carences, mais il possède quantité de qualités que trop absentes du marché contemporain pour ne point lui laisser le temps de se déployer. Saichi est désormais en mauvaise posture et la jeune Ashirpa va devoir, une fois n’est as coutume, lui venir en aide...


Critique 4 : L'avis du chroniqueur
Erkael

17 20
Critique 3 : L'avis du chroniqueur
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16.5 20
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14.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
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16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs