GTO - Paradise Lost Vol.1 - Actualité manga
GTO - Paradise Lost Vol.1 - Manga

GTO - Paradise Lost Vol.1 : Critiques

GTO - Paradise Lost

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 08 Octobre 2015

En cette rentrée marquée par la triple actualité de Tôru Fujisawa chez Pika Edition, le deuxième round est marqué par le retour du plus indestructible, fou et pervers des professeurs : ce cher Eikichi Onizuka ! Après Young GTO qui présentait la jeunesse de loubard d'Eikichi, le cultissime GTO, puis l'inégal GTO Shônan 14 Days qui présentait les 2 semaines d'absence d'Onizuka à un moment de GTO, c'est désormais une suite directe de GTO qui nous attend.

Paradise Lost prend place deux ans après GTO. Onizuka a désormais 24 ans, est toujours célibataire donc toujours puceau, et se prépare à une nouvelle année scolaire qui va lui procurer quelques changements majeurs, puisque de professeur au collège, il passe désormais à professeur au lycée ! Plus précisément, sur la demande de la directrice générale Sakurai, le voila propulsé au rang de professeur principal adjoint de la classe G, qui a pour particularité de regrouper des stars du showbiz, allant de l'idol ultra populaire à l'acteur débutant.
Vous connaissez notre cher Onizuka : tout de suite, ses rêves d'épouser une lycéenne voire une starlette reviennent au galop, et il se voit déjà au paradis en arrivant dans cette classe. Seulement, c'est une classe loin d'être facile qui l'attend. Une classe où règne une hiérarchie bien précise, et que les précédents professeurs n'ont jamais pu canaliser. Pire, l'année précédente, la professeure principale a donné un coup de couteau à un élève, un adolescent a tenté de se suicider... Bref, ce qui attend Eikichi, c'est une classe difficile qu'il devra remettre dans le droit chemin.

Quand on est fan d'Onizuka, on le retrouve forcément avec un certain plaisir, d'autant qu'il n'a rien perdu de son caractère si spécial ! Toujours assez pervers et capable de se mettre dans des situations improbables, il reste également un professeur de choc et le montrera dès ce premier volume avec ses méthodes bien à lui, où il n'hésitera pas à malmener la belle image de ses élèves-stars trop prétentieux, non sans montrer toute son extravagance (par exemple en se faisant passer pour un homme masqué). Et c'est en sa compagnie que l'on découvre rapidement la classe dont il devra s'occuper aux côtés de la belle prof principale Nana Sawada, une ancienne mannequin. Mais concrètement, côté présentation des personnages, pour l'instant on reste un peu sur notre faim, car il n'y a pas encore de figure forte se dégageant parmi les élèves. Seul Tetsuya, premier opposant direct d'Onizuka, sort légèrement du lot, mais cela reste maigre et il faut se contenter d'une présentation générale basique où l'on ne retient quasiment aucun nom. Les deux éléments les plus mis en avant restent la fameuse hiérarchie instaurée en classe et qu'Onizuka a bien l'intention de briser pour mettre tous les élèves sur un pied d'égalité, et la présence d'une figure bien connue et décidément aussi indispensable qu'Onizuka à l'univers GTO : ce cher Uchiyamada, doté d'un nouveau rôle, mais toujours aussi malmené par notre héros !

Bref, on retrouve les principaux éléments de GTO... et c'est là que se situe le problème, car pour l'instant, on se contente de ça. Fujisawa reprend ses principaux personnages qui n'ont pas changé du tout, autour desquels il met en place une palette d'élèves où l'on devine déjà doucement des archétypes qui furent présents dans GTO. Il faudra attendre de voir ce que donnera le statut de stars des élèves. A part ça, les premiers plans de notre cher Great Teacher pour recadrer ses élèves sont peu recherchés, basiques, voire invraisemblables (le gars a le temps de creuser un trou si grand sur le terrain de l'école et sans que personne ne capte ça ?). Et l'auteur, dans son goût avéré pour le "too much", en fait déjà des tonnes sur le fameux côté "indestructible" d'Onizuka lors du saut depuis le haut du toit. On accrochera ou non à cet aspect privilégiant le fun ou le spectacle sur la vraisemblance.

Pour l'instant, rien de surprenant, donc. Dans cette entrée en matière, Fujisawa se contente de reprendre tous les poncifs qui ont fait son succès sur GTO, mais avec moins d'impact et sans la surprise. On a envie de dire qu'il ne se foule pas, mais la lecture n'est pas forcément désagréable. Et puis, au moins une énigme est bien entretenue : celle du début de tome, où on le découvre en prison avant qu'il ne raconte les événements de la série... Comment en est-il arrivé là ?

Enfin, on peut se demander si l'on reverra les collégiens dont il s'occupait dans GTO. Après tout, seulement deux ans se sont écoulés, donc désormais ils devraient eux aussi être au lycée...

Une entrée en matière pas mauvaise mais un peu paresseuse pour un auteur qui se repose surtout sur ses acquis.

L'édition de Pika, comme pour Ino-Head Gargoyle, est agréable à prendre en main et ne comporte aucun gros problème.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
11.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs