Draw Vol.1 - Actualité manga
Draw Vol.1 - Manga

Draw Vol.1 : Critiques

Draw - Majo no Nemuru Umi de

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 14 Juin 2016

Nouveau titre des éditions Delcourt/Tonkam, Draw - Dans l'océan où dort une sorcière possède sur le papier de nous quoi séduire grâce aux noms de ses deux auteurs : au scénario Saki Okuse, auteur spécialisé dans les oeuvres fantastiques et horrifiques telles que Bloodsucker ou Daydream, et au dessin Chako Abeno, notamment remarqué pour sa plaisante adaptation manga de The Mystic Archives of Dantalian.
Malheureusement, on a tendance à devenir tout de suite plus circonspect en parcourant le synopsis en quatrième de couverture, un brin décousu, et (comme on le constate en lisant le tome) spoilant maladroitement la petite aura de mystère que les auteurs tentent d'instaurer pendant un moment concernant la nature de la petite soeur du héros.
Et une fois le tome lu, les craintes ne font que se confirmer...

Draw, c'est donc l'histoire de Kai Hashiba, un lycéen à première vue normal, à ceci près qu'il entretient un rapport bizarre avec une jeune fille qu'il semble être le seul à voir (sa soeur morte, donc, merci le synopsis). Tout juste arrivé au lycée catholique de Hiratsuka, il est intrigué par Dorô Yomi, adolescente aussi belle qu'elle est distante avec les autres. Alors qu'il découvre accidentellement la véritable nature de celle-ci, aussi étrange que fantastique, il ne sait pas encore dans quelle sombre affaire il est sur le point de tomber. Une affaire macabre et mortelle, impliquant des sorcières...

La première chose qui frappe à la lecture du tome est peut-être la pauvreté visuelle de l'ensemble : design de personnages inégal, décors peu recherchés, trait assez austère, moment plus vif trop rigide... On a connu Chaco Abeno largement plus inspiré sur Dantalian. Et cela ne fait que se confirmer dès que s'accentue un érotisme pas vraiment bien fichu, à base de quelques plans-culottes par-ci par-là et aucunement subtils (si vous voulez un exemple, il vous suffira d'aller voir la couverture du tome 2...), et accentué avec l'apparition d'un autre personnage énigmatique, Mai Kirame, demoiselle qui ne tarde pas à montrer ses pouvoirs effrayants et les raisons de sa présence dès qu'elle commence à jouer avec le sex-appeal qu'elle provoque chez ces messieurs. Ce rendu visuel médiocre est peut-être aussi accentué par une qualité d'impression loin d'être formidable.
Honnêtement, ce côté "érotisme morbide" aurait pu être excellent et offrir une certaine unicité à l'oeuvre, si le tout n'était pas narré de façon aussi brouillonne et poussive. Car tel est le défaut le plus gênant du volume, qui introduit très mal la plupart des choses, et qui manque de clarté, de rythme et d'enjeux malgré la traduction plutôt honnête de Vincent Zouzoulkovsky.

Ce résumant grosso modo à une présentation confuse et trop étalée des principaux personnages, une bonne partie de ce tome manque cruellement de punch, et ne doit son salut qu'à une certaine aura de mystère qui, elle, est suffisamment entretenue pour pousser à aller un peu plus loin dans la lecture. Et cela tombe bien, puisque c'est vraiment la toute dernière partie du tome qui vient lancer un peu plus les choses. Malheureusement, il faut parvenir à aller jusque là...

Les débuts de Draw sont donc très, très poussifs, la façon pataude dont l'histoire se met en place n'étant guère sauvée par les visuels. L'oeuvre est toutefois vaguement sauvée du naufrage par cette fin de tome plus intrigante, qui entretient à défaut une certaine curiosité quant à la suite.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
7 20
Note de la rédaction