Desperate Housecat & Co Vol.2 - Actualité manga
Desperate Housecat & Co Vol.2 - Manga

Desperate Housecat & Co Vol.2 : Critiques

Yotabanashi

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 16 Septembre 2016

Deneuve, chatte de gouttière aussi sexy que philosophe, continue de prendre toutes sortes de poses tout en méditant sur les humains... quand elle ne se laisse pas avoir par le beau gosse qui lui tourne sans cesse autour, ou qu'elle ne se laisse pas plus ou moins attendrir par la chatonne sans-gêne Pepita et par Yoyo, une petite chienne un peu à l'ouest. La divine créature kappa, de son côté, continue de déambuler très (très très) peu vêtue, suivie dans ses... exhibitions par un jeune garçon visiblement un peu trop fan de créatures merveilleuses. Quant à Yûka, la douce et aimante jeune épouse, et fait à nouveau sortir de ses gonds sa belle-mère de par son mélange de profonde mièvrerie et de paroles naïvement cassantes.

La palette de personnages improbables mise en place dans le premier volume est toujours là, et régale via des situations et des réactions qui se renouvellent sans mal. Et certains visages, comme l'érotique kappa, s'avèrent un peu plus exploités. Mais dans ce petit monde déjà bien frappé, viennent se glisser de nouvelles têtes comiques... ou effrayantes ? Sur ce dernier point, on pensait le pire déjà là à travers Pitchou, le pigeon domestique Yukio qui hante constamment la vie de sa petite amie Sasami. Mais préparez-vous, mesdames et messieurs, car la Peur a un nouveau visage... et il fait coin-coin. A moins qu'il s'agisse de cet homme au physique d'otaku, qui semble attirer les fillettes à lui grâce à sa petite chienne toute mimi... alors qu'il ne pense absolument pas à mal et n'est que pureté.

Dans le premier tome, Rie Arai se montrait déjà très à l'aise pour détourner à son avantage nombre de clichés de manga et de petits comportements : le côté invasif de l'animal de compagnie Pitchou, la (fausse ?) mièvrerie digne d'un shôjo bateau de Yûka, les relations belle-mère/belle-fille, la fascination pour les beaux gosses mystérieux via le kappa... sans oublier toutes les pensées qu'elle prête au comportement félin de Deneuve. L'artiste accentue encore cela ici avec sa façon bien à elle de revisiter des petites superstitions horrifiques en y balançant un canard en guise de figure de terreur, et avec sa manière de se moquer du cliché de l'otaku proche des fillettes et surtout des méfaits de se fier uniquement à la simple apparence : ce sont les gosses qui lui courent après pour caresser son chien, alors que lui n'a que des pensées d'une pureté et d'une bienveillance totales.

On tient là quelques nouveaux personnages récurrents bien campés, et qui fonctionnent d'autant mieux une fois qu'on les a assimilés et qu'on les voit réapparaître (c'est surtout le cas du canard de la peur, qui marche beaucoup sur le comique de répétition). Mais à tous ses personnages revenant de manière régulière, Rie Arai ajoute aussi nombre de petits passages avec des personnages n'apparaissant qu'une fois, et plusieurs d'entre eux s'avèrent tout simplement hilarants dans leur manière de pousser à l'extrême des pétages de câble face à une situation assez lambda : une demande en mariage (la réaction de la femme renvoyant tous ses clichés idéaux à la face de son prétendant est formidable), une commande au fast food, une tentative de drague d'une femme séduisante sur un homme... La mangaka ne manque décidément pas d'idées !

Le schéma restant le même que dans le tome 1, il faut accepter de s'y plonger pleinement pour apprécier à sa juste valeur ce gag manga où Arai démontre tout son talent pour se réapproprier toutes sortes de comportements et de clichés. Mais une fois qu'on est dedans, la lecture peut vite devenir irrésistible.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction