Comte Cain Vol.1 - Actualité manga

Comte Cain Vol.1 : Critiques

Hakushaku Cain

Critique du volume manga

Publiée le Dimanche, 16 Septembre 2007

« Même si le temps du corps est arrêté, celui du cœur ne s’arrête jamais. »

La série Comte Cain est un prélude à God Child, série qui reprend le personnage principal, Cain. Il faut savoir que le schéma dans le début des deux séries est globalement identique, on y retrouve le même esprit. Toutefois, là où God Child utilise les même personnages tout le long, en essayant de les développer à travers une myriade de petites histoires avant de plonger dans une réelle intrigue, Comte Cain emprunte le chemin inverse. Le personnage de Cain dans ce premier tome est très peu mis en valeur, les histoires sont bien plus importantes. On en compte cinq en tout, dont deux n’ont aucun rapport avec le « héros », et une très courte, presque anecdotique. La nouvelle éponyme, La Juliette oubliée, met en scène la ravissante cousine de Cain, Suzette. Comme on le remarquera dans tout le volume et pour chaque histoire, l’issue se révèle tragique et bien souvent sanglante. Emplie de poésie, cette courte histoire arrive à séduire le temps de quelques pages, comme une invitation à entrer dans l’univers gothique de Kaori Yuki.

La marque de Bibi est la seconde histoire, assez prenante par son intrigue bien mise en place. Pourtant les tentatives d’exploiter le passé de Cain, là aussi, sont maladroites. Reste la formidable atmosphère qui prend vie sous la narration bien menée de Yuki. Les deux nouvelles suivantes n’ont aucun lien avec les autres. Celle des jeunes garçons qui ont arrêté le temps est un peu décevante. En effet, on a tendance à confondre les personnages, les mélanger et du coup, on perd rapidement pied dans cette histoire un peu facile et déconnectée du reste. De plus, l’intrigue ne se tient que peu. Double est l’avant dernière histoire du volume, et elle présente deux adolescents unis d’une profonde mais fragile amitié. Les sentiments qui passent sont très bien mis en scène, et on l’on se prend d’affection pour cette tête brulée de Len, déterminé et prêt à tout. De ces deux histoires, on ne retient pas grand-chose, juste un bon moment de lecture. Finalement, La mort de Cleo Dreyfus ne relance que peu la note d’intérêt portée à l’égard de Cain : quelques images, une conclusion trop rapidement amenée, et surtout prévisible. Seul le plaisir de retrouver notre héros permet de finir sur une note positive.

De ce volume, ce sont surtout les deux premières qui nous charment, en mettant en scène le personnage principal que la mort semble poursuivre et escorter. Mystérieux, Cain l’est pourtant un peu trop. Les nouvelles sont trop courtes, le lecteur n’a pas véritablement le temps de s’attacher aux protagonistes, d’autant plus lorsqu’il n’y a aucun point commun entre elles. Le trait de la mangaka est bien loin de la poésie, même maladroite, insufflée à God Child ou Angel Sanctuary : les représentants de la gente masculine se ressemblent tous plus ou moins, et les expressions sont communes à un certain nombre de visages. Les femmes, elles, sont plus facilement identifiables, néanmoins le graphisme reste difficile, primaire. Prometteurs, mais limités. Cependant, ces petits bouts de destinées sont toujours appréciés, souvent moralisateurs. Pleines de sentiments qui ne triomphent pas forcément, les nouvelles se lisent avec plaisir, et apportent paradoxalement une note d’espoir, lorsque la mort n’est pas une fin en soi … Un bon moment, une série à surveiller, si elle démarre lentement et se bonifie au cours du temps.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs