Cité des esclaves (la) Vol.5 - Actualité manga
Cité des esclaves (la) Vol.5 - Manga

Cité des esclaves (la) Vol.5 : Critiques

Dorei-ku - Boku to 23 Nin no Dorei

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 29 Avril 2016

Alors que le duo Eïa Arakawa & Yûga Ôta se ressoude tant bien que mal, le nouveau personnage mystère, alias « Une case en moins », attire, jusque dans ses filets, ceux à qui il avait pu adresser des lettres dans le plus grand anonymat. Et, tandis que Yûga sera mis en grande difficulté par ledit psychopathe énigmatique, Ataru, lui, le fidèle homme de main de Ryûô, entrera en jeu.

Ainsi, le premier tiers du tome se consacrera d’abord à la nature de la relation existant entre Eïa et Yûga, en faisant intervenir le personnage d’Ayaka : utilisation ici sera faite du « scm », et de ses conséquences esclavagistes désormais bien connues, pour une scène, par moments, relativement difficile à supporter, encore une fois, tant cela sera malsain : décidément, après cinq tomes dans le cornet, l’auteur parvient toujours allègrement, et différemment, à nous mettre mal à l’aise : certains en garderont notamment un ressenti particulier au fond de la gorge… ou peut-être feront-ils davantage attention avant de prendre un bain. Cependant, cette séquence ne sera en réalité qu’une mise en bouche de ce qui suivra.

Dans le deuxième tiers de l’ouvrage, l’auteur narre les péripéties dudit Yûga faisant les frais du fameux personnage ayant « une case en moins », et il le regrettera probablement pour le restant de ses jours, au vu du sort plutôt obscène qui lui sera réservé. Aussi, cette mise à mal de ce Yûga opèrera, sur retournement de situation, une énième redéfinition de la dynamique du duo qu’il entretien avec Eïa. D’ailleurs, ce personnage mystère, qui se dit lui-même fou, est encore une fois vraiment intéressant dans sa psychologie : l’auteur le singularise à travers l’exacerbation du sentiment amoureux ; alors que son chara-design, s’il ne sera pas aussi marquant que celui d’Ataru, Shiori ou encore Ryûô, collera assez bien à sa personnalité afin que nous n’ayons aucun mal à le garder en mémoire ; bref, très agréable au demeurant. D’autant que celui-ci aura également sa propre façon de tirer parti des possibilités offertes par les duels ; renouvelant encore une fois les rouages des joutes à base de « scm ». Et le moment lors duquel Yûga et « Une case en moins » se rencontrent sera vraiment plaisant et surprenant de par le lieu concerné et le déroulement atypique de l’altercation.

Ensuite, dans le dernier tiers du récit, le cravaté et noir-ganté Ataru, accompagné des siens, fera face à ce nouveau personnage taré-névrosé ; lequel présente, ce qu’il appelle, ses animaux de compagnie : entendez par-là ses esclaves. Une escarmouche, surnommée pour l’occasion « Le pont des esclaves », débutera aux abords d’une piscine… pour se clore assez promptement et, comme d’habitude, pas forcément comme nous l’aurions imaginé. Et s’il nous sera révélé l’identité de ce personnage mystère, celui-ci aura notamment, de par ses motivations, l’intérêt supplémentaire d’intégrer davantage, dans le récit, un autre protagoniste, que nous avions vu entrer en scène régulièrement depuis le début de la série et au fil des tomes, sans jamais pouvoir saisir le sens de ses apparitions : cela prendra un peu plus de formes ici, bien que cela reste encore flou : lui, cet homme de la nuit, coiffé tel un lion.

Encore une fois, ce seinen, en apparence sans prétention, à l’aide de son vivier de personnages originaux ainsi que d’un scénario à la fois atypique et réfléchi, ne manquera point de divertir : les amateurs du genre se laisseront, sans nul doute, bercer par son rythme sensationnel alliant climat malsain et tension un brin addictive : et, la fin, comme ce fut le cas pour chaque précédent tome, nous laisse sur un suspense qui relance l’intrigue de manière intelligente, voire assez brillante : l’intérêt du lectorat devrait être renouvelé sans mal.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Alphonse
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs