Café Men - Actualité manga

Café Men : Critiques

Cafe otoko!

Critique du volume manga

Publiée le Mardi, 12 Juillet 2016

Ôya a deux passions dans la vie : le café de son frère, et son frère. Hisaya est parti de la maison il y a quelques années de cela pour ouvrir son propre café : « La maison ». Ce lieu est tout particulier, assez chic et la décoration y est soigneusement réfléchie. L’endroit est presque magique et l’ambiance ainsi crée participe grandement au charme de l’établissement. Ôya peut enfin travailler dans cet endroit si cher à son cœur. Il est tellement heureux de travailler avec son frère, mais plus que tout il a hâte de retrouver Haruka. Ce dernier est le décorateur du café qu’il a rencontré une fois et dont il est tombé immédiatement amoureux. Il ne l’a jamais revu, mais Haruka lui a volé son premier baiser et depuis ce souvenir reste gravé dans sa mémoire. Il n’aspire qu’à une chose, le retrouver, tout en coulant des jours heureux avec son frère adoré. C’est alors que l’avenir semble rose et idéal qu’un grand gaillard blond antipathique débarque. Il serait le petit ami d’Hisaya, et cela fait une bonne raison de plus à Ôya de le détester immédiatement. Il ressemble étrangement à Haruka, mais ses lunettes et son ton désagréable ne font aucun doute : ce n’est qu’un gêneur insupportable à éliminer de toute urgence.

Que dire du scénario ? Pas grand-chose. Il n’y a ici rien à dire, aucun retournement de situation sauf pour Ôya qui n’est manifestement pas très fin comme garçon. On sait immédiatement qu’Haruka et le mystérieux homme à lunettes sont une seule et même personne. Il faudra un petit moment avant qu’Ôya ne s’habitue à cette idée et accepte de lui ouvrir son cœur. En attendant, on a évidemment droit à des instants d’intimité volée, et par volée j’entends non consentie. Comme à l’ordinaire dans ce genre de one-shot, l’histoire principale ne s’éternise pas et l’on passe rapidement à un autre couple, d’autres préoccupations. Ce qui renforce l’idée que dans les yaoi tout le monde est gay. En fin de compte, il n’y a rien à dire de plus sur l’histoire. L’auteur a juste pris un sentiment, une envie d’émotion et a bâti des personnages autour. Désir caché, amour inavouable, déni… Elle utilise les émotions pour y construire son histoire et y mettre en scène ses protagonistes. Ce n’est pas forcément très original ni très passionnant. C’est juste là, ça aura le mérite d’en divertir certains, mais « Café men » va probablement retomber à la place de lecture éphémère dont on ne se souvient pas particulièrement. Tout comme les autres œuvres de l’auteur en France.

Son style graphique ne varie pas non plus, avec des personnages qui se ressemblent beaucoup, des traits trop fins et beaucoup de maladresses dans les expressions ou postures des protagonistes. On regrette également les fonds de page, désespérément vides et blancs, la dynamique maladroite dans les cadrages, nous cachant parfois le plus intéressant notamment lors des scènes supposées érotiques qui, finalement, ne le sont pas tant que cela. En effet, ces instants sensuels ne dégagent rien de particulier, nous laissant froids devant des représentations mal cadrées et peu soucieuses des détails ou de la diversité. Chaque rapport devrait revêtir une importance spéciale, dégager un sentiment particulier alors que le lecteur les enchaîne sans variations ni intérêt. Certains apprécieront peut-être le style de l’auteur, mais il semble vu et revu sans originalité ni réalisme. Les personnages ne dégagent rien de particulier et nous semblent bien fades. Une lecture assez rapidement oubliée qui pourra vous faire passer un bon moment, mais sans plus.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
11 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs