Bloody Monday - Saison 2 - La boîte de Pandore Vol.1 - Actualité manga

Bloody Monday - Saison 2 - La boîte de Pandore Vol.1 : Critiques

Bloody Monday Season 2 - Pandora no Hako

Critique du volume manga

Publiée le Mercredi, 27 Janvier 2016

Au bout d'une première saison globalement réussie, essentiellement grâce à son très bon sens du rebondissement à son absence de temps morts, Ryô Ryumon préparait le terrain pour une seconde saison via quelques pistes intrigantes. Au Japon, cette seconde saison a démarré en 2009 dans la foulée de la première, tandis qu'en France nous avons dû attendre un peu moins d'un an après la fin de la saison 1 pour la découvrir.

Deux ans se sont écoulés depuis l'affaire de la secte. Dans un aéroport, un avion décolle, mais a été infiltré par "Blanche-Neige" et "La Bête, deux personnes finissant rapidement par prendre l'appareil et ses passagers en otages ! Leur proposition : rendre l'avion intact, si le tout nouveau premier ministre, Mr Kujô, accepte de libérer leur chef emprisonné : Alexey Hino, un terroriste on ne peut plus dangereux. Y a-t-il un moyen d'empêcher la catastrophe ? Peut-être. Il faudrait, pour cela, un hacker de génie : Fujimaru. Mais il y a un hic : quand Minami, autrefois garde du corps du jeune garçon et désormais membres des forces d'autodéfense, débarque auprès de notre héros, il refuse catégoriquement d'apporter son aide : marqué par le drame s'étant déroulé deux ans auparavant au fil duquel il a vu les siens mis en danger ses certaines connaissances mourir, il a renoncé à ses activités de hacking et n'a plus touché un ordinateur depuis des mois...

Commençons par évoquer le style graphique de Kôji Megumi : celui-ci n'a pas beaucoup évolué au fil de la première saison, et fort logiquement il ne change pas non plus ici. Le trait, plutôt classique, mais expressif, souffre de quelques problèmes de proportion et ne propose aucun gros coup d'éclat côté mie en scène, mais reste toujours aussi efficace dès qu'il s'agit d'entretenir le rythme et la tension. La principale qualité que l'on remarque ici est toujours l'application du dessinateur pour faire un peu vieillir ses personnages, qui ont pris deux ans. Ainsi voit-on réellement une petite différence chez chacun d'eux, mais les reconnaît-on très facilement : l'équilibre est réussi. Mais il y a toutefois quelques petites limites : difficile de ne pas reconnaître de suite l'identité réelle du patron du café ou de "La Bête", mais ce n'est pas très grave, car les auteurs ne jouent pas longtemps la carte du doute là-dessus.

C'est en prenant en compte ces quelques différences visuelles que l'on peut se replonger pleinement dans un univers où l'intensité et le suspense seront toujours autant de la partie. On retrouve un Fujimaru désormais âgé de 20 ans et travaillant dans un café, aux côtés de son patron et d'une jeune employée du nom de Hibiki. Une vie normale, en somme, ponctuée des visites de ses amis de toujours Otoya et Aoi, désormais à la fac. Assez rapidement, l'affaire du détournement d'avion vient semer le trouble, et n'est que le point de départ de nouveaux problèmes où les interrogations se bousculent très vite. Fujimaru a-t-il réellement arrêté ses activités de hacker ? Quel étrange et inquiétant rôle joue son père, a priori du côté des terroristes ? Hino va-t-il être libéré ? L'avion va-t-il se crasher sur Tokyo ?
Autant de questions qui amènent d'emblée beaucoup de suspense et de rythme, mais qui en réalité ne surprennent jamais dans leurs réponses. Car ce premier volume est avant tout un tome d'introduction, permettant de recontextualiser les choses et de faire rentrer en scène la plupart des protagonistes. Fujimaru, Otoya, Ryûnosuke, Minami, Yajima, Kanô, Kirishima, Sawakita, le grand-père d'Otoya... nous les voyons revenir les uns après les autres et voyons ce qu'ils sont devenus, au fil de premiers problèmes qui font également entrer en scène de nouveaux ennemis qui devraient visiblement être redoutables : le terroriste Alexey Hino bien sûr, mais aussi certains de ses sbires comme la belle Blanche-Neige et, surtout, Peter Pan, un hacker/wizard de génie visiblement supérieur à Fujimaru... Côté Third-I aussi, quelques nouvelles têtes apparaissent, mais pour l'instant elles sont anecdotiques.
Le tout sous couvert d'un suspense prenant autour du détournement d'avion qui s'avère très intense et annonce bien la couleur, malgré un final qui en fait des tonnes.

En somme, mission accomplie pour le premier volume de cette seconde saison, qui ne surprend pas forcément, mais a le mérite de reposer efficacement les choses et de démarrer sur les chapeaux de roue.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
14.5 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs