Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 07 Septembre 2016
Critique 3 :
Libra est sur une sérieuse affaire de trafic de drogue. L’Angel Scale, prisée dans l’Alter-Monde et s’étendant progressivement sur le monde des humains, procure des effets plus que dangereux. Mais difficile pour l’organisation de trouver une piste liée au trafic, aussi Klaus décide de s’adresser Arlelelle, ponte des mondes souterrains qui ne négocie qu’à travers un jeu de stratégie, le ProsFair, sur des parties endiables s’étalant sur des jours entiers. Pour obtenir des informations que seul son ami détient, Klaus engage une partie sans merci…
Comme pour le premier opus, cette suite se compose de deux intrigues contant les aventures du Libra dans la ville si hybride et dangereuse qu’est Helsalem’s Lot. Si le point de vue de Leonardo était dominant dans le premier tome, le second a un parti pris beaucoup plus intéressant puisqu’il s’intéresse au Libra ainsi qu’à différentes intrigues sur différentes orientations, mettant en avant des personnages différents, en introduisant de nouvelles figures, tout en mettant en avant de nouvelles pistes narratives qui aiguillent notre organisation de héros vers des adversaires redoutables.
Ainsi, Klaus est le héros évident de la première histoire de ce tome tandis que la seconde met en exergue le Libra dans son intégralité. D’une manière générale, l’alchimie du titre, oscillant entre action, humour et bizarreries de style et de ton, fonctionne toujours à merveille et l’œuvre continue d’opérer selon différents registres. Le premier arc de ce tome se résume ainsi à un grand combat psychologique sur fond de jeu de société stratégique tandis que l’intrigue de fond autour de l’Angel Scale n’occupe qu’une place mineure. La démarche est la même dans le second scénario qui fait beaucoup de mise en place en développant l’univers et le bestiaire de l’œuvre avec une certaine richesse, mais se montrant expéditif sur sa finalité. On peut ainsi penser que la série, pour l’heure, ne fait que raconter les péripéties du Libra, mais Yasuhiro Nightow a une vraie démarche d’auteur dans sa manière de traiter son univers et ses personnages, ce dernier gardant aussi toute la tonalité effrénée et parfois barrée de son récit. Il en découle un mélange particulier et étonnant et pour l’heure, même si l’œuvre pourrait raconter des histoires encore plus passionnantes, elle reste efficace en permanence. Gageons que la série compte encore huit tomes, aussi on peut s’attendre à des développements scénaristiques encore plus fulgurants.
On note aussi l’aisance que prend le mangaka dans son dessin. Celui-ci gagne en effet en précision et perd ses traits grossiers, sans compter que le bestiaire est toujours aussi inspiré et que la mise en scène, vive et détaillée lors des séquences cruciales, est un véritable plaisir visuel.
Critique 2
Pendant que le pauvre Leo se voit expulsé de son logement en 40 secondes chrono, les membres de Libra poursuivent leurs investigations pour tenter de remonter la filière d'une drogue, l'Angel Scale. Mais ils se retrouvent dans une impasse, et Klaus décide alors de jouer le tout pour le tout en allant à la rencontre d'un personnage qui pourrait lui fournir de précieux renseignements : Don Arlelelle Eruca Fulgrouche, l'une des plus puissantes figures de l'Alter-Monde, et passionné (au point d'en être l'un des meilleurs joueurs) de ProsFair, le jeu le plus célèbre de l'Alter-Monde. Pour tenter d'arriver à ses fins, Klaus devra accepter de défier le Don à ce jeu croisant échecs et shôgi. Mais la tâche s'annonce loin d'être simple, car le ProsFair est un jeu réputé aussi complexe que dangereux...
Du côté des légères déceptions, on peut trouver dommage que l'immersion dans le ProsFair ne soit pas plus poussée : le jeu a l'air intéressant, mais sa présentation reste succincte, et on n'en découvre réellement certains dangers qu'une fois Klaus plongé au plus profond d'une partie qui va le mettre à rude épreuve. Mais pour le reste, c'est du tout bon : Nightow tire le meilleur d'un Klaus dont il met en avant les facultés dingues et la détermination, et confirme qu'il est pour l'instant le gaillard le mieux mis en valeur de la série. Le mangaka affirme encore sa créativité visuelle via certains designs (celui du Don en tête, ou simplement celui des pièces du jeu) et certains décors où il compense sa (fausse) simplicité graphique par un joli travail de composition (la double page 74-75, par exemple, est vraiment chouette). C'est aussi l'occasion de voir débouler quelques nouvelles têtes prometteuses comme K.K., et, surtout, de préparer efficacement le lecteur à une suite qui fait encore un peu plus décoller les choses en consolidant des pistes lancées auparavant.
Pendant que le pouvoir de Léo révèle de nouvelles choses, l'heure arrive donc d'en découvrir un peu plus sur les légendes de l'Alter-Monde et leurs conséquences sur notre monde réel, chose que Nightow aborde avec malice en offrant une origine inédite aux mythes qui abreuvent nos histoires humaines. Et en tête de ces mythes, les hématociens, assimilés aux vampires, qui prennent ici une certaine importance. Avec les explications sur les 5% des habitants de la ville qui n'ont jamais été vus, sur le dénommé Abrams le Chanceux, sur qui sont peut-être les Treize Anciens, et sur la nature exacte des hématociens qui restent toutefois encore peu connus, nos héros sont amenés à prendre conscience que la menace que représente l'ouverture vers l'Alter-Monde est encore plus grave que prévue, et qu'ils sont peut-être sur le point de se lancer dans un conflit largement perdu d'avance...
Malgré quelques légères déceptions, le récit se consolide plutôt efficacement, et en plus de tout ce qui a déjà été évoqué on aime toujours autant cette "touche Nightow" faite de personnages à la fois un peu branques, parfois amusants et forts en gueule. Après deux tomes, BBB reste une série prenante, rythmée et bourrée de promesses.
Critique 1 :
Alors que Léo se familiarise à peine avec ce nouveau monde étrange qu'il vient de découvrir, ainsi qu'avec cette organisation si particulière où tous ses « collègues » semblent être de vrais tarés surpuissants, de nouvelles menaces apparaissent : d'abord une drogue rendant ses utilisateurs quasiment invulnérables, suivi de la plus redoutable de toutes les menaces : les anciens vampires sortent de l'ombre !
Le premier tome avait réussi à séduire, notamment grâce à la patte inimitable de Nightow, mais aussi grâce à une ambiance pesante et oppressante allant piocher auprès de multiples références permettant de donner vie à un univers à part et unique ; et ce en dépit d'un style brouillon propre à l'auteur qu'il n'a pas su faire évoluer malgré les années (mais qui le caractérise et qui semble bien lui correspondre).
On était donc curieux de voir comment il allait faire évoluer son titre avec ce second opus...en restant dans des histoires courtes nous permettant de découvrir un peu plus les personnages et l'univers ou bien en rentrant rapidement dans une histoire plus conséquente...et bien pourquoi trancher quand on peut faire les deux ?
Dans la première partie du tome l'auteur semble vouloir donner la vedette à Klaus, le leader de Libra dont il a déjà vanté les mérites mais qu'il n'a pas particulièrement mis en avant jusque là...et bien cela sera chose faite avec le premier récit de ce tome : une drogue d'un nouveau genre, l'Angel Scale, se répand dans les rues et afin de remonter la piste des trafiquants, Klaus décide d'employer les grands moyens et va rencontrer une des entités les plus influentes de ce monde : Don Arlelelle ! Une partie s'engage alors dans tous les sens du terme où Klaus mettra lui même sa vie en jeu !
Cette première partie de ce second opus se montre tout simplement passionnante ! On y découvre un Klaus charismatique qui fait montre de qualités autres que physique, plaçant le personnage à un niveau encore plus important que ce qu'on imaginait, l'auteur y introduit un jeu riche et complexe, et bien qu'il ne rentre pas dans les détails des règles et des enjeux, il parvient malgré tout à nous tenir en haleine et à nous faire ressentir une véritable tension. Et enfin, cette partie permet également d'étendre l'univers et sa mythologie en introduisant des entités toutes puissantes que Lovecraft n'aurait pas renié !
Suite à cela c'est Léo qui reprend brièvement la main, utilisant son pouvoir pour dénicher une entité rare dégageant une aura à part… Alors que tout le monde s'amuse au sein de Libra la stupéfaction et l'angoisse s'emparent de tous : les vampires sortent de leur trou !
On apprend ainsi le véritable but de l'organisation et on découvre un nouveau personnage haut en couleurs aussi amusant qu'impressionnant…
Une incroyable chasse commence alors mettant en scène des personnages de Libra jusque là en retrait, ainsi presque tout l'effectif aura droit à son petit moment de gloire dans ce tome, mais c'est bien entendu Klaus qui mettra tout le monde d'accord !
La encore la mythologie du titre s'étend et la chasse aux grands anciens peut commencer...à moins que ce ne soit les membres de Libra qui seront pris en chasse !
Le premier tome intriguait tout en se montrant séduisant, avec le second tome nous sommes conquis, se rappelant les grandes heures de Trigun, et désormais on attend la suite avec une grande impatience !
Libra est sur une sérieuse affaire de trafic de drogue. L’Angel Scale, prisée dans l’Alter-Monde et s’étendant progressivement sur le monde des humains, procure des effets plus que dangereux. Mais difficile pour l’organisation de trouver une piste liée au trafic, aussi Klaus décide de s’adresser Arlelelle, ponte des mondes souterrains qui ne négocie qu’à travers un jeu de stratégie, le ProsFair, sur des parties endiables s’étalant sur des jours entiers. Pour obtenir des informations que seul son ami détient, Klaus engage une partie sans merci…
Comme pour le premier opus, cette suite se compose de deux intrigues contant les aventures du Libra dans la ville si hybride et dangereuse qu’est Helsalem’s Lot. Si le point de vue de Leonardo était dominant dans le premier tome, le second a un parti pris beaucoup plus intéressant puisqu’il s’intéresse au Libra ainsi qu’à différentes intrigues sur différentes orientations, mettant en avant des personnages différents, en introduisant de nouvelles figures, tout en mettant en avant de nouvelles pistes narratives qui aiguillent notre organisation de héros vers des adversaires redoutables.
Ainsi, Klaus est le héros évident de la première histoire de ce tome tandis que la seconde met en exergue le Libra dans son intégralité. D’une manière générale, l’alchimie du titre, oscillant entre action, humour et bizarreries de style et de ton, fonctionne toujours à merveille et l’œuvre continue d’opérer selon différents registres. Le premier arc de ce tome se résume ainsi à un grand combat psychologique sur fond de jeu de société stratégique tandis que l’intrigue de fond autour de l’Angel Scale n’occupe qu’une place mineure. La démarche est la même dans le second scénario qui fait beaucoup de mise en place en développant l’univers et le bestiaire de l’œuvre avec une certaine richesse, mais se montrant expéditif sur sa finalité. On peut ainsi penser que la série, pour l’heure, ne fait que raconter les péripéties du Libra, mais Yasuhiro Nightow a une vraie démarche d’auteur dans sa manière de traiter son univers et ses personnages, ce dernier gardant aussi toute la tonalité effrénée et parfois barrée de son récit. Il en découle un mélange particulier et étonnant et pour l’heure, même si l’œuvre pourrait raconter des histoires encore plus passionnantes, elle reste efficace en permanence. Gageons que la série compte encore huit tomes, aussi on peut s’attendre à des développements scénaristiques encore plus fulgurants.
On note aussi l’aisance que prend le mangaka dans son dessin. Celui-ci gagne en effet en précision et perd ses traits grossiers, sans compter que le bestiaire est toujours aussi inspiré et que la mise en scène, vive et détaillée lors des séquences cruciales, est un véritable plaisir visuel.
Critique 2
Pendant que le pauvre Leo se voit expulsé de son logement en 40 secondes chrono, les membres de Libra poursuivent leurs investigations pour tenter de remonter la filière d'une drogue, l'Angel Scale. Mais ils se retrouvent dans une impasse, et Klaus décide alors de jouer le tout pour le tout en allant à la rencontre d'un personnage qui pourrait lui fournir de précieux renseignements : Don Arlelelle Eruca Fulgrouche, l'une des plus puissantes figures de l'Alter-Monde, et passionné (au point d'en être l'un des meilleurs joueurs) de ProsFair, le jeu le plus célèbre de l'Alter-Monde. Pour tenter d'arriver à ses fins, Klaus devra accepter de défier le Don à ce jeu croisant échecs et shôgi. Mais la tâche s'annonce loin d'être simple, car le ProsFair est un jeu réputé aussi complexe que dangereux...
Du côté des légères déceptions, on peut trouver dommage que l'immersion dans le ProsFair ne soit pas plus poussée : le jeu a l'air intéressant, mais sa présentation reste succincte, et on n'en découvre réellement certains dangers qu'une fois Klaus plongé au plus profond d'une partie qui va le mettre à rude épreuve. Mais pour le reste, c'est du tout bon : Nightow tire le meilleur d'un Klaus dont il met en avant les facultés dingues et la détermination, et confirme qu'il est pour l'instant le gaillard le mieux mis en valeur de la série. Le mangaka affirme encore sa créativité visuelle via certains designs (celui du Don en tête, ou simplement celui des pièces du jeu) et certains décors où il compense sa (fausse) simplicité graphique par un joli travail de composition (la double page 74-75, par exemple, est vraiment chouette). C'est aussi l'occasion de voir débouler quelques nouvelles têtes prometteuses comme K.K., et, surtout, de préparer efficacement le lecteur à une suite qui fait encore un peu plus décoller les choses en consolidant des pistes lancées auparavant.
Pendant que le pouvoir de Léo révèle de nouvelles choses, l'heure arrive donc d'en découvrir un peu plus sur les légendes de l'Alter-Monde et leurs conséquences sur notre monde réel, chose que Nightow aborde avec malice en offrant une origine inédite aux mythes qui abreuvent nos histoires humaines. Et en tête de ces mythes, les hématociens, assimilés aux vampires, qui prennent ici une certaine importance. Avec les explications sur les 5% des habitants de la ville qui n'ont jamais été vus, sur le dénommé Abrams le Chanceux, sur qui sont peut-être les Treize Anciens, et sur la nature exacte des hématociens qui restent toutefois encore peu connus, nos héros sont amenés à prendre conscience que la menace que représente l'ouverture vers l'Alter-Monde est encore plus grave que prévue, et qu'ils sont peut-être sur le point de se lancer dans un conflit largement perdu d'avance...
Malgré quelques légères déceptions, le récit se consolide plutôt efficacement, et en plus de tout ce qui a déjà été évoqué on aime toujours autant cette "touche Nightow" faite de personnages à la fois un peu branques, parfois amusants et forts en gueule. Après deux tomes, BBB reste une série prenante, rythmée et bourrée de promesses.
Critique 1 :
Alors que Léo se familiarise à peine avec ce nouveau monde étrange qu'il vient de découvrir, ainsi qu'avec cette organisation si particulière où tous ses « collègues » semblent être de vrais tarés surpuissants, de nouvelles menaces apparaissent : d'abord une drogue rendant ses utilisateurs quasiment invulnérables, suivi de la plus redoutable de toutes les menaces : les anciens vampires sortent de l'ombre !
Le premier tome avait réussi à séduire, notamment grâce à la patte inimitable de Nightow, mais aussi grâce à une ambiance pesante et oppressante allant piocher auprès de multiples références permettant de donner vie à un univers à part et unique ; et ce en dépit d'un style brouillon propre à l'auteur qu'il n'a pas su faire évoluer malgré les années (mais qui le caractérise et qui semble bien lui correspondre).
On était donc curieux de voir comment il allait faire évoluer son titre avec ce second opus...en restant dans des histoires courtes nous permettant de découvrir un peu plus les personnages et l'univers ou bien en rentrant rapidement dans une histoire plus conséquente...et bien pourquoi trancher quand on peut faire les deux ?
Dans la première partie du tome l'auteur semble vouloir donner la vedette à Klaus, le leader de Libra dont il a déjà vanté les mérites mais qu'il n'a pas particulièrement mis en avant jusque là...et bien cela sera chose faite avec le premier récit de ce tome : une drogue d'un nouveau genre, l'Angel Scale, se répand dans les rues et afin de remonter la piste des trafiquants, Klaus décide d'employer les grands moyens et va rencontrer une des entités les plus influentes de ce monde : Don Arlelelle ! Une partie s'engage alors dans tous les sens du terme où Klaus mettra lui même sa vie en jeu !
Cette première partie de ce second opus se montre tout simplement passionnante ! On y découvre un Klaus charismatique qui fait montre de qualités autres que physique, plaçant le personnage à un niveau encore plus important que ce qu'on imaginait, l'auteur y introduit un jeu riche et complexe, et bien qu'il ne rentre pas dans les détails des règles et des enjeux, il parvient malgré tout à nous tenir en haleine et à nous faire ressentir une véritable tension. Et enfin, cette partie permet également d'étendre l'univers et sa mythologie en introduisant des entités toutes puissantes que Lovecraft n'aurait pas renié !
Suite à cela c'est Léo qui reprend brièvement la main, utilisant son pouvoir pour dénicher une entité rare dégageant une aura à part… Alors que tout le monde s'amuse au sein de Libra la stupéfaction et l'angoisse s'emparent de tous : les vampires sortent de leur trou !
On apprend ainsi le véritable but de l'organisation et on découvre un nouveau personnage haut en couleurs aussi amusant qu'impressionnant…
Une incroyable chasse commence alors mettant en scène des personnages de Libra jusque là en retrait, ainsi presque tout l'effectif aura droit à son petit moment de gloire dans ce tome, mais c'est bien entendu Klaus qui mettra tout le monde d'accord !
La encore la mythologie du titre s'étend et la chasse aux grands anciens peut commencer...à moins que ce ne soit les membres de Libra qui seront pris en chasse !
Le premier tome intriguait tout en se montrant séduisant, avec le second tome nous sommes conquis, se rappelant les grandes heures de Trigun, et désormais on attend la suite avec une grande impatience !
14/02/2018 