Baiser à la vanille (un) Vol.1 - Actualité manga
Baiser à la vanille (un) Vol.1 - Manga

Baiser à la vanille (un) Vol.1 : Critiques

Seifuku de Vanilla Kiss

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 23 Mai 2016

Banri Shinonome est l’incarnation du lycéen modèle. Studieux, solitaire et détaché des relations amicales ou amoureuses, difficile de faire meilleur élément que lui pour la société. Son physique agréable lui vaut bien des éloges, si bien que toutes celles qu’il croise tombent sous son charme. C’est aussi le cas de Kokoa, lycéenne ordinaire dans le même établissement que Banri, mais en cursus classique. Banale et maladroite, elle ne cache pourtant pas son attirance pour le jeune homme, mais comment taper dans l’œil d’un garçon qui ne s’intéresse absolument pas à l’amour. Pourtant, par la force des choses, il se pourrait bien que tous deux commencent à se rapprocher…

Les éditions Soleil continuent de garnir leur catalogue de shojo et josei classique, nés de la main de leurs auteures phares. Après Paradise Lost, Rina Yagami nous revient avec Un baiser à la vanille, œuvre achevée en six tomes qui nous conte une romance assez ordinaire qui, cherchant simplement à séduire les amatrices et amateurs du genre, ne mise pas sur l’originalité.

Le premier constat est la présence de moult éléments classiques au shojo ordinaire, voire un peu niais, au sein de ce premier volume. De toute évidence, le titre de la mangaka cible avant tout les jeunes filles tant on retrouve les clichés du genre comme les titres du Shônen Jump le feraient avec le shônen. Un baiser à la vanille mise alors sur une romance délicate, voire impossible, entre un garçon et une fille que tout oppose, Banri étant l’incarnation de l’étudiant sérieux tandis que Kokoa incarne son opposé. Le pitch d’origine n’est donc pas surprenant et les éléments qui s’y ajoutent restent dans cette lignée, notamment dans les personnages secondaires qui se cantonnent aux clichés de ce registre. Difficile alors de réellement apprécier les personnages, notamment les principaux, qui ne font jamais preuve de réelle profondeur. La série a évidemment le temps de les développer, mais pour l’heure, les protagonistes n’existent qu’à travers leurs rôles surfaits et leurs psychologiques ne sont jamais développées. Sur ce premier tome, c’est bien l’histoire d’amour qui prime sur tout le reste.

Pourtant, il n’est pas impossible que le titre propose de nouveaux éléments dans les opus à venir puisque la relation entre Banri et Kokoa a pour mérite d’évoluer rapidement. C’est même ce qui peut rendre le jeune homme appréciable, celui-ci montrant progressivement une facette plus humaine grâce à son attachement envers Kokoa. L’intrigue, si elle n’est jamais surprenante, ne fait donc pas de surplace et semble aller à l’essentiel pour le moment. C’est d’ailleurs bien ce qui nous intrigue, car on se demande comment Rina Yagami pourra garnir les cinq prochains tomes de sa série tout en parvenant à se renouveler. En ce sens, on espère bien qu’une plus grande profondeur, notamment vis-à-vis des personnages, viendra enrichir le scénario.

Le style de la mangaka est aussi une preuve que le titre présent n’a pas de grande prétention et cherche à présenter un divertissement classique, mais efficace. Son trait, fin, mais précis, est typique de ce genre d’œuvres destinées à un jeune lectorat. Gageons toutefois que les cases se révèlent souvent bien garnies et la narration, claire, mais rythmée, parvient à donner du dynamisme à la série.

S’il y a bien un point qui surprend sur un titre qui ne présente aucun risque de par sa qualité, c’est l’édition de Soleil. La traduction de Julie Gerriet est efficace, mais c’est bien le soin apporté à la couverture colorée qui surprend tant l’éditeur parvient à la rendre pétillante et attractive. On en viendrait presque à regretter que la série soit si ordinaire.

Que celles et ceux qui cherchent un shojo ou une romance avec une pointe d’originalité ou de maturité passent leur chemin. Un baiser à la vanille, par ce premier tome, est une histoire d’amour on ne peut plus classique qui respecte à la lettre tous les codes du genre, permettant à la série de s’ancrer aisément dans le catalogue de Soleil. Qu’à cela ne tienne, les amatrices et amateurs de ce registre passeront un bon moment sans compter que le scénario progresse suffisamment vite pour permettre aux cinq opus restants de renouveler ou approfondir la série.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
12 20
Note de la rédaction