Arte Vol.4 - Actualité manga
Arte Vol.4 - Manga

Arte Vol.4 : Critiques

Arte

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 10 Juin 2016

Alors qu'elle est en visite chez la courtisane Veronica, en sortant de chez cette dernière Arte croise brièvement la route d'un curieux jeune homme, qu'elle ne tarde pas à retrouver chez Léo.  Cet important aristocrate vénitien se nomme Youri Fariel, et la raison de sa venue chez Léo est simple  :Arte lui a tapé dans l'oeil quand il l'a croisée, et il aimerait qu'elle vienne avec lui à Venise pour u_ne double-mission de plusieurs mois : peindre des tableaux de sa famille, et, surtout, servir de préceptrice à sa nièce ! Dès lors, abasourdie par cette proposition en or, Arte est tiraillée. D'un côté, elle a parfaitement conscience de l'opportunité qu'on lui offre. Mais d'un autre côté, elle ne peut se résoudre à partir en laissant Léo derrière elle.
A cela, s'ajoute bientôt une autre rencontre : celle de Lusanna, une vieille amie de Léo, qui intrigue Arte, et qui va vite devenir le sujet d'un problème délicat...

Concrètement, entre la façon dont ces deux affaires vont se rejoindre, les rencontres un peu trop fortuites d'Arte avec les deux nouveaux-venus, et la sensation que l'affaire autour de Lusanna est vite réglée pour surtout servir à lancer l'autre affaire avec Fariel, il est possible de trouver certaines ficelles un peu faciles. Mais pour le reste, Kei Ohkubo nous régale, une fois de plus.
Déjà, parce que les figures de Lusanna, jeune femme ballottée par la vie, mais conservant une certaine détermination et un optimisme, et de Fariel, aristocrate aux belles manières, mais un brin stratège et facétieux, s'avèrent plutôt plaisantes. Mais aussi et surtout parce que la mangaka en profite pour dépeindre de bien belles choses.
Des éléments d'époque, comme toujours, que ce soit à travers ses décors extérieurs et intérieurs toujours aussi plaisants, ou en profitant de son récit pour croquer certaines choses des moeurs d'alors. On pense notamment au statut des veuves et de leur dot (de quoi aborder la condition féminine de l'époque sous un autre angle), ou à l'abord de la difficulté que les artistes ont normalement pour trouver des mécènes.
Un approfondissement, également, du background de ce cher Léo, dont on découvre une nouvelle facette du passé via Lusanna, et qui ne peut que s'interroger, à sa manière, sur ce qu'il y a de mieux pour Arte.
Enfin, il y a toujours Arte, bien sûr. Arte énergique, courant dans tous les sens comme à son habitude. Arte séduisante et forte dans ses choix parfois durs, mais emplis d'une volonté d'aller de l'avant, mais aussi dans certaines réflexions concernant notamment son statut de femme (on pense ici à sa première réponse à Fariel). Arte malgré tout tourmentée par ce choix qu'elle doit faire, ayant conscience de pouvoir saisir une belle opportunité, mais de devoir laisser Léo seul pendant plusieurs mois si elle accepte.

En résulte un volume fort agréable, restant riche, et annonçant surtout une suite prometteuse avec changement de décor à la clé.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
16 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs