All you need is kill Vol.1 - Actualité manga

All you need is kill Vol.1 : Critiques

All you need is kill

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 06 Octobre 2014

Critique 1


S'il y a un titre qui aura fait parler de lui durant l'été 2014 c'est bien All you need is kill !


Adapté d'une nouvelle de science-fiction de Hiroshi Sakurazaka, auteur reconnu dans le domaine, All you need is kill a tout pour plaire. Le scénario intriguant renvoie à un classique indémodable (« Un jour sans fin ») et l'adaptation en manga est réalisée par Takeshi Obata, rien que ça, probablement un des auteurs de mangas les plus connus à l'étranger, en particulier chez la jeune génération.


Mais ce n'est pas tout, la sortie du manga fait écho à une autre adaptation, celle du film réalisé par Doug Liman avec Tom Cruise en tête d'affiche : Edge of Tomorrow.


Alors ne nous y trompons pas, contrairement à ce qu'on a pu entendre, le film n'est pas adapté du manga, mais bien de la nouvelle de SF, qui a également donné naissance au manga éponyme...deux œuvres différentes adaptés du même matériau de départ.


Maintenant que les choses sont claires, attardons-nous sur ce qui nous intéresse vraiment : le manga.


Ce dernier à profité d'une promotion rare pour un titre de ce genre : une sortie simultanée dans une dizaine de pays dont notamment le Japon, la France et les États Unis. Rien que cela symbolise l'attente autour du titre, et l'importance de la sortie de ce dernier.


L'humanité est embourbée dans une guerre sans précédent : une race extraterrestre hostile a débarqué sur Terre et s'empare peu à peu de la planète. Les humains, de moins en moins nombreux et de plus en plus isolés, tentent de repousser les mimiques, cette fameuse race de créatures informe.


Le jeune soldat Keiji Kiriya est en poste à la base de l'île de Kotoiushi, un des derniers bastions humains produisant des armures de combats. Tout doit être fait pour protéger cette zone, pour cela un contingent de soldats Américains vient leur prêter main forte, à la tête de ce contingent, une combattante réputée : Rita Vrataski.


Ce sera la première fois que Keiji va mettre le pied sur un champ de bataille, et malheureusement peut être aussi la dernière. Keiji meurt au combat, mais se réveille à la veille de la bataille… un rêve ? Non puisqu'il revit ça inlassablement ! Il voit d'abord cela comme une malédiction puis au fil des jours identiques se succédant, il va se perfectionner et devenir un meilleur soldat, bataille après bataille, mort après mort. La malédiction va se transformer en opportunité !


On devine alors le potentiel du titre qui s'annonce comme une future référence de la SF. Allant piocher son inspiration auprès d'une comédie romantique (toujours « Un jour sans fin »), l'auteur exploite le concept de la boucle temporelle pour nous plonger dans un récit passionnant.


Un des points forts du titre étant qu'il est relativement court, ainsi Obata va droit au but, une fois le concept clairement défini, il multiplie les boucles, les journées où Keiji va modifier détail après détail pour arriver au final à survivre à cette journée. Ainsi pas de longueur, les journées sont présentées en ellipses, seuls les modifications nous sont présentées, et l’écueil de tourner en rond et de rendre le titre pénible et rébarbatif est évité.


Le rythme est soutenu durant tout ce premier tome qui se veut saisissant, parfois violent, dans le sens où certaines morts surviennent brusquement.


Mais ainsi Keiji va pouvoir évoluer, comprendre ce qui le conduit à la mort, progresser, s'améliorer, devenir un meilleur soldat, mieux s'équiper, mieux se positionner sur le champ de bataille. On suit donc le personnage évolué de manière fulgurante sur tout ce premier tome, et là où l'auteur se montre ingénieux dans sa narration est qu'il trouve un parfait équilibre en terme de durée. Si l'évolution peut apparaître rapide pour le lecteur, Keiji de son côté y passera des mois, à revivre inlassablement la même journée, passant du statut de « bleu » à celui de tueur de mimiques expérimenté !


Le ton du titre joue énormément sur son ambiance et sur la perception du lecteur. On ressent du début à la fin cette menace extraterrestre, nous sommes presque oppressés, croulant sous le poids d'un désespoir quasiment inévitable, désespoir qui se fait de plus en plus grand au vu du nombre incalculable de boucles que revit Keiji...malgré tous ses efforts, son perfectionnement, sa connaissance des événements, il ne peut empêcher ce qui semble être inévitable.


Il demeure une dimension mystérieuse au titre, de nombreux éléments ne trouvent pas de réponses : on ignore tout des mimiques, de leur origine, de leurs motivations, et surtout on ignore absolument pourquoi Keiji revit une boucle temporelle. Pour autant cela ne nuit pas au plaisir de lecture, au contraire, le lecteur se retrouve dans la même position que Keiji, il subit les événements, et ne possède pas plus de réponses que le héros ne doit en posséder.


Mais au vu de la fin surprenante et frappante du premier tome, il est possible que les cartes soient redistribuées dans le second opus qui amènera la conclusion au récit.


Bien entendu le fait que le titre soit dessiné par un auteur aussi talentueux et reconnu que Obata a joué dans la promotion et le succès du titre. Le trait de ce dernier n'a rien perdu de sa précision et de son souci du détail. Ses personnages sont toujours aussi réussis et charismatiques (bien qu'ils ressemblent à ceux de ses précédentes œuvres). La mise en page est dynamique, vivante, percutante, bref tout ce qu'il faut pour donner vie à ce récit passionnant.


Kazé de son côté a mis les petits plats dans les grands pour la sortie de ce titre d'exception. Outre une promo bien menée, le travail sur le tome en lui même est superbe, quasiment une édition de luxe.


Amateurs de SF, amateurs de Obata, amateurs de bons récits, amateurs d'action et tous les autres s’y retrouveront dans ce titre maîtrisé nous réservant bien des surprises.


Une lecture passionnante qui réunit tous les éléments qui font de ce titre déjà un classique.


Critique 2


En voilà une licence qui fait parler d’elle en ce moment ! A l’origine un light novel de Hiroshi Sakurazaka illustré par Yoshitoshi Abe, All You Need is Kill a le vent en poupe depuis quelques mois. Du côté de nos amis américains, une adaptation live du nom de Edge of Tomorrow est sortie dernièrement dans les salles obscures. Mais ce qui nous intéresse dans l’immédiat est bien l’adaptation directe du light novel, au titre éponyme. Série en deux opus, All You Need is Kill a la particularité d’être dessiné par un prestigieux auteur : Takeshi Obata en personne !


Dans un monde futuriste, l’humanité livre une guerre sans merci aux Mimic, une race d’extra-terrestres qui a déjà conquis de nombreux territoires du globe. Le jeune Keiji Kiriya fait partie de l’armée japonaise et est sur le point de mener son premier assaut face à l’ennemi. Seulement, il se rend vite compte de la malédiction qui le frappe : Tué sur le front, le voilà voué à revivre la même journée, en boucle. Afin de survivre, Keiji va tenter d’utiliser son « pouvoir » à bon escient…


Bien qu’il soit un manga relativement court (deux tomes seulement), All You Need is Kill apparaît comme un manga prometteur par son idée originale, faisant du titre un récit marquant de l’été 2014. Evidemment, la sortie presque simultanée avec le film castant Tom Cruise contribue à l’intérêt du titre. Ainsi, ce premier opus se révèle conforme à nos attentes : Ne s’embarrassant pas de détails inutiles, il entre rapidement dans le vif du sujet, et ne ralentit jamais la cadence jusqu’à la dernière page. Nous voilà donc projeté aux côtés du jeune Keiji, dont la malédiction le pousse à revivre à moult reprises la même journée de guerre. Le récit aurait pu jouer la carte de la facilité, en présentant une succession de déboires guerriers divers pour notre héros, mais l’intrigue est plus subtile que ça. Se rendant rapidement compte de son don, Keiji l’utilise pour trouver un moyen de survivre, en analysant les possibilités permises par cette boucle temporelle. Le concept se retrouve alors fort bien exploité et permet une évolution rapide du personnage, tant dans ses capacités que dans sa psychologie. Car quand on lutte pour sa propre survie, a-t-on réellement le temps de s’occuper de ses compatriotes ?


Entre le « pouvoir » du protagoniste et cette guerre qui oppose la race humaine à des extra-terrestres, le récit brille clairement d’une dimension SF qui contribue à son charme. Nous sommes dans un monde futuriste presque post-apocalyptique, où la menace alien est omniprésente. Ainsi, un sentiment oppressant nous empare dans ce monde empli de danger, nous permettant de nous attacher au sort de Keiji. Toutefois, aucune véritable révélation n’est faite dans ce premier opus. La race des « Mimic » n’a pour l’instant par de réelle origine, et les raisons du don du héros nous sont encore inconnues. Néanmoins, le tome se conclu sur un brillant cliffhanger qui permettra au second volet d’apporter des éléments de réponse, sans doute, en plus de se renouveler.


Outre le scénario efficace du titre, All You Need is Kill a pour intérêt principal son dessinateur, Takeshi Obata. Nous connaissons l’artiste principalement pour ses travaux sur Hikaru no Go, Death Note et Bakuman, aussi nombre de fans s’étaient montrés déçus de l’évolution graphique du mangaka. Que tout le monde se rassure, le Maître nous revient en grande forme, tant son dessin s’avère percutant ! Outre le chara-design typique du dessinateur, le plus frappant est sans doute la multitude de séquences guerrières, claires et détaillées, qui retranscrivent parfaitement le climat de violence qui entoure le héros. Il n’est pas courant que le mangaka opère sur ce genre d’ambiance, et force est de constater qu’il réussit avec brio !


Kazé s’est montré aux petits soins avec son nouveau titre. La couverture bénéficie d’un papier mât avec des effets de relief par pelliculage au vernis sélectif sur certains éléments, comme le titre du manga. Pour comparer, nous avons là un livre similaire aux Hokuto no Ken dans leur format simple, autrement dit d’un bien bel objet.


Du côté de la traduction et de l’adaptation, tout est clair et fluide, et aucune véritable coquille n’est à déplorer. Très bonne première copie pour l’éditeur sur ce titre, donc !


Il ne faut pas chercher avec All You Need is Kill un scénario trop complexe. L’histoire est intéressante et le concept bien exploité, le tout ponctué de séquences choc desservies par un dessin sublime et détaillé. Il n’en faut pas plus pour faire de ce premier opus un excellent divertissement et une réussite dans son genre ! Sans aucun doute, All You Need is Kill plaira aux amateurs d’Obata et plus largement de récits SF et violents.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs