Red eyes sword  Zero  - Akame ga Kill ! Zero Vol.1 - Actualité manga
Red eyes sword  Zero  - Akame ga Kill ! Zero Vol.1 - Manga

Red eyes sword Zero - Akame ga Kill ! Zero Vol.1 : Critiques

Akame ga Kiru! Zero

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 27 Mai 2016

Akame et sa sœur sont deux fillettes achetées par l’empire, en vue d’en faire des assassins accomplis à la solde de ce gouvernement impitoyable. Entraînée avec d’autres enfants, Akame va rejointe la troupe d’élite de tueurs de l’empire, croyant alors dur comme fer au bienfait de ses actes qui apporteraient la paix auprès des populations… Comment alors est-ce qu’Akame a pu devenir la célèbre et puissante tueuse du Night Raid que nous connaissons dans Red Eyes Sword ?

Surfant sur le petit succès de Red Eyes Sword, Kurokawa nous propose le spin-off légitime de la série, une œuvre encore en cours au Japon qui se consacre exclusivement au passé d’Akame. Si la jeune fille donne son nom à la saga, elle n’est pas forcément la grande héroïne de l’aventure, mais son tempérament, sa puissance et ses développements ont fait d’elle l’un des personnages les plus plaisants à suivre, mais aussi l’un des plus entourés de mystères. Notons au passage que si le scénariste Takahiro réalise encore le scénario, le dessin est cette fois pris en charge par Kei Toru, principalement connu pour son adaptation manga du light-novel Rokka no Yûsha, qui participe ainsi à son deuxième titre ambitieux, mais que nous découvrons pour la première fois en France.

Dans la forme, ce premier tome de Red Eyes Sword Zero ne se distingue pas plus que ça de la série principale puisqu’il est avant toute question de scènes d’action où nous suivons la troupe d’assassins de l’empire à laquelle appartient cette Akame, plus jeune que dans l’intrigue principale puisqu’il s’agit de son passé. L’intérêt n’est donc pas dans la formule proposée, mais d’abord dans la représentation de l’héroïne, différente, car plus vivante que nous l’avons connu jusque-là, qui présente un point de vue aussi bien différent et voué à évoluer. Certains chamboulements sont ainsi présentés dans ce premier volet pour la demoiselle et de manière étonnante, ce simple tome la décortique davantage que ne le fait la série mère. C’est donc bien avec curiosité qu’on suivra l’évolution du personnage principal qui a encore beaucoup à apprendre du monde qui l’entoure.

Là où Red Eyes Sword se montre souvent imprévisible, ce spin-off souffre régulièrement de rebondissements surfaits que le lecteur a le temps de voir venir. Ces pirouettes narratives sont cependant souvent justifiées par leur nécessité et l’impact générés sur les personnages puisque chacun trouve aisément sa place dans cet opus. Ainsi, de la même manière que la série principale développe le Night Raid, ce titre dérivé fait de même avec les assassins de l’empire. Son atout est d’ailleurs de ne pas rendre ces « héros » manichéens, car bien que le lecteur soit au courant des tromperies de l’empire, souvent mise en évidence dans ce tome, les guerriers présents croient en le bien-fondé de leurs actions et ne se contentent pas d’être assassins par plaisir. De cette manière, ce spin-off a encore de beaux jours devant lui tant on attend de voir ces figures secondaires développées tout le long.

Mais Akame n’est pas tout à fait le seul point qui relie cette série à la première, car en parallèle du parcours de l’héroïne, celui de sa petite-sœur est souvent narré. Son rôle a beau être mineur, le parallèle fait entre les deux sœurs est intéressant puisqu’il présentera à terme le fossé qui les séparent alors que celles-ci semblent bien soudées dans les premières pages de ce volume. Car Red Eyes Sword Zero ne sera pas seulement l’histoire d’Akame, mais de bien d’autres personnages, parfois connu des fidèles de la saga comme nous le montre la conclusion de ce tome qui a de quoi mettre l’eau à la bouche…

Concernant le dessin, la succession assumée par Kei Toru n’est pas gênante tant l’auteur se calque aisément sur le style de Tetsuya Tashiro. Le character-design change puisque l’auteur montre sa propre patte sur les personnages, mais les scènes d’action transpirent la violence, sans aucun tabou, de la même sorte que Tashiro le fait sur la série principale. Le titre se présente alors comme efficace sur le plan artistique et particulièrement vivace et sanguinolent lors des séquences de combat… tous ce qu’on aime dans Red Eyes Sword en fait.

Rien n’est à redire non plus sur l’édition, le format est le style des jaquettes étant conforme à celles de la série principale afin de donner une belle harmonie sur les bibliothèques. Le retour à la traduction de Frédéric Malet est aussi un plus afin de fluidifier le texte par rapport à l’œuvre dans sa globalité.

Pour quiconque n’a jamais touché à Red Eyes Sword, le premier tome de ce spin-off s’apparentera sûrement à une série de fantasy bourrine et efficace, mais sans grande prétention. Néanmoins, Red Eyes Sword Zero, malgré son schéma basique, s’avère prenant tant il parvient à bien exploiter l’univers et promet de décortiquer bien des personnages, autant les nouvelles figures que celles que nous connaissons déjà, Akame et sa sœur en tête. Pas indispensable pour le moment, certes, la série apporte toutefois sa pierre à l’édifice avec ce simple premier volume, on la suivra alors avec le même enthousiasme que l’intrigue principale.


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs