YOKOTA Mamoru - Actualité manga

Interview de l'auteur

Yokota Mamoru, directeur artistique pour quelques épisodes de l’anime Death Note, était présent à Paris Manga Sci & Fi. Cet admirateur de Shingo Araki, également présent lors du festival, fait partie de ceux qui ont réussi à atteindre le monde de l’animation grâce à un entrainement quotidien, et non à l’obtention d’un diplôme dans une école prestigieuse. Son expérience, son talent et ses connaissances l’ont forgé, et ont fait de lui un homme très demandé dans divers genres et postes du monde de l’animation.

 
 
 
Comment en êtes-vous venu à travailler dans le monde de l’animation?
Quand j’ai commencé, j’aimais beaucoup dessiner. Je m’entrainais à dessiner ce qui me plaisait. Je n’ai pas fait d’école spécialisée. C’est mon expérience qui m’a menée jusqu’ici. A ce moment-là, l’école ne servait pas forcément à entrer dans le milieu de l’animation. Je connaissais beaucoup de gens qui aimaient l’animation et le manga. Alors je me suis demandé comment y entrer. C’est grâce à eux. Et comme je savais dessiner, ça n’a pas été compliqué.


Vous avez déjà été producteur, character designer, directeur d’animation. Pouvez-vous nous expliquer les différences entre ces postes ?
Comme je touche à tout et que je fais beaucoup de choses en même temps, je ne peux pas comparer. Je connais beaucoup  de personnes qui font des illustrations et des mangas qui sont mes amis. Quand je suis producteur et directeur d’animation, je m’occupe de les gérer. Quand je suis producteur, j’entre en contact avec des personnes qui voudraient faire un film. Comme je suis principalement directeur d’animation et de production, je chapeaute tout, et s’il y a besoin de quelque chose, je suis là pour aider.


Death Note est une production à gros succès. Comment en êtes-vous venu à être directeur artistique pour quelques épisodes ?
J’aide beaucoup, et je dessine très vite et très bien. Je suis devenu directeur artistique à force d’aider mes amis.
 
   
 
Quelles sont les plus grosses difficultés que vous ayez rencontrées pour rester fidèle au manga ?
La difficulté n’est pas de rester fidèle au dessin. Moi, je feuillette le manga. Il n’y a que l’image. Pour moi, c’est simple, c’est mon travail. Le plus difficile est de trouver la voix qu’on donnera au personnage. En ce moment, il y a beaucoup de mangas adaptés en animés. J’apprécie beaucoup le fait que le public veuille savoir comment ça se passe.


Vous avez travaillé pour des genres différents : comédie romantique (Que sa volonté soit faite), mecha (Shin Mazinger, Kiddy Grade), magical girl (Magical Kanan), hentai (Angelium), comédies (Arakawa under the bridge). Sur lequel préférez-vous travailler, et pourquoi ?
Le genre de manga que je préfère est celui de Shingo Araki. Je suis un garçon, alors c’est le genre mecha qui me plaît le plus.


Vous avez fait des illustrations pour les jeux vidéo de Haruhi Suzumiya, Hitman Reborn et pour les light novels comme Louie the Rune soldier. En quoi cela diffère-t-il de vos travaux de character designer pour l’animation ?
C’est vraiment différent, car quand on fait des illustrations, on travaille seul. Quand je travaille dans l’animation, je chapeaute beaucoup de gens. C’est vraiment un travail de collaboration, très différent de celui d’illustrateur. Moi j’aime beaucoup faire les deux ; ce sont des postes tellement peu similaires que je ne pourrais pas choisir si on me le demandait !

 
 
 
Quels sont vos projets ?
J’ai énormément de projets, ça serait trop long d’en parler ! (effectivement, le temps qui nous était accordé en interview était déjà écoulé, ndlr)

Mamoru Yoko a tenu à ajouter:
Depuis que je suis venu en France et aux États-Unis, le fait de voir autant d’étrangers s’intéresser autant au domaine de l’animation et du manga, me fait vraiment quelque chose au cœur. En venant dans la salle d’interview, j’ai vu tellement de gens chanter ! Je suis vraiment touché de voir un tel mouvement en dehors de l’Asie!
 
 
Remerciements à Mamoru Yokota et au staff de Paris Manga. Interview réalisée par Koiwai et Lovehina68.