Inoran - Actualité manga

Inoran 井上 清信, イノラン

Interview de l'auteur

Kiyonobu Inoue, né le 29 septembre 1970 à Hadano, dans la préfecture de Kanagawa, est un musicien japonais.


Ainsi pourrait-on introduire INORAN, le guitariste et cofondateur du groupe ultra-populaire LUNA SEA, qui a participé aux belles années de la J-music en France à la fin des années 90.


Depuis longtemps – presque toujours – l’homme poursuit en parallèle une carrière solo et en juin dernier sortait son huitième album : DIVE YOUTH, SONIK DIVE. On ne compte également plus ses groupes et participations avec de très nombreux rockeurs et artistes de la scène rock japonaise.


Son dernier projet, avec Taka Hirose du groupe FEEDER, porte le nom de Muddy Apes et accueille également une autre figure expérimentée : Maeson, le célèbre chanteur et batteur du groupe 8otto. Accompagné du musicien anglais Dean Tidey, ce quatuor a récemment sorti son tout premier album : Crush it.


Pour parfaire l’activité d’INORAN, il ne manquait plus qu’un passage par l'Europe… Mission accomplie cet été avec sa tournée européenne Seven Samurais où l'artiste a fait escale à Paris dans le cadre du dernier Paris Manga.


C’est à cette occasion que nous nous sommes entretenus avec cette icône du rock nippon pour parler de son actualité, de son désir de carrière internationale et des débuts de Muddy Apes.




Bonjour INORAN. Vous avez annoncé votre tournée européenne dès 2011 et, aujourd’hui, on peut voir que vous avez tenu votre promesse… Pourquoi y étiez-vous si attaché ?


En fait il y a deux raisons. Tout d’abord parce que je considère que DIVE YOUTH, SONIK DIVE est un excellent album et que j’ai envie de le partager avec un maximum de monde possible.


Ensuite il se trouve que je suis déjà venu en Europe avec le groupe LUNA SEA, en Allemagne plus précisément, et j’ai été très content de l’accueil que j’ai pu recevoir lors de ce concert… Ce qui m’a donné envie de revenir !


Puisque l’on parle d’Europe, est-ce que vous avez des références musicales européennes ?


Oui, il y a le vieux rock anglais que j’aime beaucoup…


Justement, de plus en plus de groupes de j-rock se mettent à l’anglais, depuis un an ou deux… Pourquoi cette ouverture sur l’international selon vous ?


Je ne sais pas si c’est vrai pour tous les groupes de musique, mais il y a dix fois plus d’êtres humains dans le monde qu'au Japon… Donc en passant à l’anglais, on peut toucher beaucoup plus de personnes, tout simplement.


De plus, la musique japonaise – et en tout cas la mienne - évolue aussi dans ses mélodies pour se rapprocher des sonorités anglaises. Je fais cependant bien intention à ne pas perdre mon identité de musicien japonais.


Mais est-ce que vous pensez que la langue japonaise est finalement une barrière ou un atout, de par son originalité ?


(Il réfléchit, avant de répondre avec malice) L’anglais n’est pas une barrière pour les Japonais en tout cas ! (Rires)


Pour rester sur cet attrait pour l’international, parlons de Muddy Apes. Qu’est-ce qui vous a attiré dans cette nouvelle formation ?


J’ai créé ce groupe avec un ami, Taka Hirose, le bassiste du groupe FEEDER. C’était un projet entre potes en fait, quelque chose de très léger…


Est-ce que vous pourriez nous décrire vos partenaires de Muddy Apes en quelques mots ?


Maeson a une voix incroyable, vraiment cool. Dean est celui qui met l’ambiance et enfin Taka… (Réfléchit à une description puis semble l’avoir trouvée et sourit) Taka, c’est notre père à tous !


Dans ce groupe, qui s’occupe des paroles et de la composition ?


Les compositeurs sont Taka et Dean pour la guitare. C’est Maeson, notre chanteur, qui s’occupe des paroles.


Dans ce groupe vous êtes tous, ou presque, très expérimentés. Est-ce que ça change quelque chose d’avoir 10 ou 20 ans de carrière quand on lance un nouveau groupe ?


C’est une bonne question ça. Disons que c’est… (Réfléchit) C'est encore plus stimulant, parce qu’on sait ce qu’on veut !




Justement, si on parle de ce que vous voulez, quel est le concept de votre premier album, Crush it ?


C’est de faire le rock dont on a envie, comme on le sent ! (Rires)


Est-ce que vous vous souvenez de la première fois que vous avez tous joué ensemble et quels souvenirs gardez-vous de ce moment ?


En fait quand j’ai commencé à enregistrer en Floride, il y avait beaucoup de personnes que je rencontrais pour la première fois et c’était un grand n’importe quoi, c’était très mal organisé.


Mais c’était amusant parce que ça m’a rappelé les toutes premières fois où on monte un groupe, le fun des débuts…


Et nous allons finir avec une question indécente… Que ce soit dans Heavy Orgasm Stuff dans cet album ou dans Get Laid de votre album DIVE YOUTH, SONIK DIVE, on retrouve une thématique commune : le sexe. C’est un duo qui fonctionne toujours bien Sex & Rock'n'Roll ?


Oui je pense que la musique et le sexe sont deux choses qui sont assez proches. On retrouve le fait de respirer ensemble, d'haleter un peu ensemble, c’est très musical. En concert on partage beaucoup, comme des battements de cœur à l’unisson… Le sexe et la musique sont très similaires.