Persona 4 The Animation - Coffret Vol.3 - Actualité anime
Persona 4 - The Animation - Anime

Persona 4 The Animation - Coffret Vol.3 : Critiques

Critique du dvd : Persona 4 The Animation - Coffret Vol.3

Publiée le Vendredi, 02 Août 2013

Yû et sa bande profitent de quelques festivités bien méritées. Pourtant, l’enquête est loin d’être terminée et celle-ci va prendre un tournant dramatique et inattendu… Qui est finalement le véritable meurtrier ?

C’est sur ce troisième coffret que l’adaptation animée de Persona 4 touche à sa fin, une adaptation excellente dont les derniers épisodes sont à couper le souffle, et surprendra aussi bien ceux qui ont testé le soft d’Atlus que les nouveaux connaisseurs.

Dans un premier temps, nos héros profitent d’un peu de répit à travers 3 épisodes qui s’avèrent pourtant essentiels à l’intrigue. Le premier lève le voile sur le passé de la famille Dôjima et s’attarde particulièrement sur Ryotarô et Nanako à travers un passage fort, prenant quelques libertés par rapport au jeu vidéo mais constitue ce qu’il fallait pour achever l’évolution de ce père et sa fille aux liens devenus solides. Puis vient le passage du festival scolaire, initialement une séquence d’event du jeu vidéo très agréable à suivre, tournée ici en une duologie d’épisodes burlesques où le fan-service prime. C’est aussi le moment opportun pour terminer l’adaptation des personnages secondaires, les rencontres anecdotiques que peut faire le joueur au sein du jeu. Avis aux amateurs des héroïnes de l’histoire, les scènes de bains sont particulièrement comiques et mémorables !

Après cet excellent passage apaisant et délirant, il est temps d’entamer le passage final de la série, long de 5 épisodes, qui dévoilera toute la vérité… Autant dire qu’après des phases très linéaires bien que réussies, le spectateur a de quoi être bluffé ! La nouvelle victime de la Midnight Chanel est inattendue et donne au scénario une tournure dramatique, voir traumatisante concernant la fin de l’épisode 22. Nous assistons à un enchaînement de rebondissement assez improbables mais qui prouve le génie des concepteurs de l’histoire : Les suspects défilent et les révélations permettent enfin de faire le lien entre les différents meurtres et le personnage de Mitsuo Kubo. Difficile de rester de marbre devant son écran, surtout quand l’identité du véritable meurtrier est enfin révélée, une grosse surprise pour ceux qui n’ont jamais touché au jeu. La bataille finale s’engageant, celle-ci est elle aussi fouillée et apporte une nouvelle fois des informations sur les circonstances des premiers meurtres et des tournants qui ont eu lieu. Et quand la vérité semble avoir totalement éclatée, d’autres surprises prennent les personnages et le spectateur de court. L’intrigue, sur sa toute fin, prend une tournure plus que jamais philosophique et engendre des questionnements sur l’inconscient collectif, la nature humaine et la force de s’élever grâce aux liens sociaux. Ainsi, il faudra digérer une grande quantité d’informations afin de saisir toutes les subtilités de l’intrigue, quitte à visionner la série une seconde fois d’une seule traite, mais cette complexité appuie le talent de l’équipe scénaristique du jeu d’origine. Et que les amateurs de séquence d’action se rassurent, les combats de Personae n’auront jamais été aussi spectaculaire. Chaque affrontement cherche à se diversifier, les entités crées par Yû sont bien plus puissantes, et l’ultime combat doté d’un fan-service brillant se savoure tant par leur chorégraphie que dans les prouesses visuelles des scènes.

Après 25 épisodes, Persona 4 The Animation se termine… ou presque. Car les bonus dévoilent un vingt sixième et ultime épisode, en vérité une OAV sortie à l’occasion du dernier DVD japonais que nous retrouvons avec plaisir dans l’édition de Kazé que l’on remercie pour le geste. Toutes les réponses semblent avoir été données, Yû est reparti dans la grande ville, alors que peut bien nous réserver cet ultime épisode ? En vérité, il adapte la vraie fin du jeu, celle accessible à travers une combine improbable et donne réponses à certaines question, comme l’origine du pouvoir de Yû. L’épisode en lui-même n’est pas évident à suivre car il tente d’adapter plusieurs batailles optionnelles du soft. Néanmoins, Seiji Kishi s’en est tiré à merveille et en profite pour soulever d’autres questionnements, n’hésitant pas à revenir à la recherche de vérité. Le clou du spectacle reste bien-sûr l’ultime assaut de Yû… les fans du jeu vidéo savent bien pourquoi ! Si on devait faire un seul reproche à cet épisode, ce serait la véritable bataille finale assez peu développée. L’épisode aurait gagné à être plus long d’une dizaine de minutes mais sa simple existence suffit à ravir les afficionados de la saga.

Persona 4 The Animation est véritablement achevé, une série qui ne laissera que de bons souvenirs et ravira fans du jeu comme les spectateurs curieux de suivre une œuvre type tranche-de-vie et mystères, au scénario riche, à l’atmosphère paisible et aux personnages attachants. Toutefois, rien ne vaudra le soft d’Atlus qui développe d’avantage certains détails, évènements et explications. Persona 4 The Animation est ainsi un très bon complément au jeu, mais ceux qui se contentent de l’anime ont tout à gagner en se penchant sur le soft, désormais accessible sur Playstation Vita en plus de la monture Playstation 2.

Un mot sur les choix d’adaptation. Dans l’optique de donner de la consistance aux différents donjons, les réalisateurs donnent ici vie uniquement aux affrontements face aux boss. L’un des duels reprend les grandes ficelles du combat homologue du jeu, de très belle manière. La fidélité est présente dans les autres combats mais celui de l’épisode 25 réussi le pari de rendre la joute spectaculaire, intense, en faisant intervenir de manière cohérente un bon nombre de Personae que le fan attendait avec impatience. Du côté des liens sociaux, nous retrouvons certaines discussions du jeu entre Yû et ses camarades à des moments propices, ce qui vient achever l’évolution des liens entre notre héros et ses camarades. Mais sur l’aspect tranche-de-vie, c’est bien l’épisode autour de la famille Dôjima qui reste un moment fort et touchant, la dimension familiale étant très bien retranscrite. Et il faut se l’avouer pour tous les amateurs du jeu, voir un Yû, muet dans le soft, apprécier sa vie familiale et son entourage est un immense plaisir qui vient ravir nos attentes !

Concernant les bonus, outre la très bonne surprise de trouver l’OAV « true end », on s’apitoie devant le dernier inutile Omake Drama, mais nous délectons avec joie du teaser de l’OAV ainsi que du second ending sans crédit, et du tout premier ending affichant l’ensemble des arcanes forgées par Yû, un supplément appréciables pour tous les fans.

Au final, nous avons là un troisième et dernier excellent coffret, qui conclue avec brio l’adaptation du chef d’œuvre de la Playstation 2. Les choix d’adaptation sont ici parfaitement maîtrisés et ne tiennent pas du hasard, une prouesse qui permettra à ceux ayant fini le jeu d’apprécier cet anime et y trouver quelques surprises. Et pour ceux qui souhaiteraient poursuivre ou prolonger l’aventure, deux choix vidéo-ludiques s’offrent à vous : Savourer Persona 4, ou découvrir sa suite directe sous forme de jeu de combat portant le doux nom de « Persona 4 : Arena ». A noter aussi, Persona 3 est sur le point de bénéficier d’adaptations en long métrage anime, au pays du Soleil Levant, bien entendu…

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato

18 20
Note de la rédaction