LoveDeath - Actualité anime

Critique du dvd : LoveDeath

Publiée le Lundi, 27 Avril 2009


Etant un de ses tout derniers films en date, Love Death est une œuvre assez particulière dans la filmographie de Kitamura, présenté comme une histoire d’amour, le film contraste avec tout ce que le réalisateur a fait jusqu’à présent, il s’attaque à un nouveau genre…mais quand on s’appelle Kitamura, on a peur de rien, en particulier après avoir réalisé Godzilla Final Wars, plus rien ne vous arrête ! Et encore une fois, aprés Alive et Sky High, le film est adapté d'un manga de Takahashi, à savoir "69"

Malgré l’originalité du thème, on sent bel et bien la patte du réalisateur, on retrouve ce coté décalé et exagéré de ses autres films, on retrouve cette variation de rythme entre accélération du temps et temps figé, et si le scénario en lui même n’a rien d’extraordinaire (un couple fuit un gang de Yakuzas et la police) c’est bien le traitement qui donne à son film sa personnalité.

Malgré le ton employé, Kitamura a bien du mal à nous séduire ici, c’est extrêmement vulgaire, on parle de cul toutes les trente secondes, ça pourrait être drôle mais l’idée montre très vite ses limites, les acteurs, comme souvent au Japon, surjouent de façon incroyable, rendant le tout assez imbuvable (on note la présence de Funaki un combattant célèbre au Japon, mais visiblement très mauvais acteur), les scènes s’enchaînent parfois dans une logique laissant perplexe et le tout sur 2h30…ce qui rend tout ceci assez difficile à digérer…tout est donc fait dans l’excès, et pour une fois que Kitamura s’essayait à autre chose que ce qu’il fait d’habitude, il n’a pas su se contrôler, et comme un gamin avec un nouveau jouet ne sachant pas s’arrêter, il pousse un peu trop loin, ce qui agace forcément. Heureusement, pour une fois dans un de ses films, Tak Sakaguchi, l’un des pires acteurs qui soient n’est pas présent…c’est toujours ça de gagné !

Forcément, on ne peut s’empêcher de se dire que c’est un énorme gâchis, l’idée était bonne, on trouve de bons acteurs dans le film (mais qui font n’importe quoi), les moyens sont là…pourquoi ne pas avoir su s’arrêter avant de tomber dans l’excès, ou pour être plus clair, dans le n’importe quoi ?

A coté de ça, l’image, et la réalisation en elle même sont de très bonne qualité, le tout est très dynamique, la musique est énergique et sait s’imposer quand il le faut, et on trouve une flopée de bonus intéressants : un clip de l’actrice principale (faisant très amateur) ; un extrait d’un concert avec les acteurs et Kitamura himself ; deux courts métrages basés sur l’univers du film (mais faisant terriblement amateurs eux aussi) ; l’avant première lors d’un festival où à a été montré une version de trois heures ; et ensuite les classiques scènes coupées et les interviews et reportage de tournage. Il y a donc largement de quoi faire, et l’éditeur nous propose réellement une version de qualité.

Au final on a un film décalé, barré mais quelque peu perturbant, on ne sait pas trop quoi en penser une fois le visionnage terminé. A essayer à condition de savoir à quoi s’attendre, mais même les fans de Kitamura peuvent rester perplexes !

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Erkael

11 20
Note de la rédaction