Hunter X Hunter (2011) Vol.5 - Actualité anime
Hunter X Hunter (2011) - Anime

Hunter X Hunter (2011) Vol.5 : Critiques

Critique du dvd : Hunter X Hunter (2011) Vol.5

Publiée le Mardi, 31 Mars 2015

Après la mort d’Uvôguine, la Brigade Fantôme cherche le responsable de la perte de leur compagnon et s’en prend directement à la Mafia. Kurapika assiste au carnage, mais ne s’attendait pas à ce que la pègre fasse appel aux parents de Kirua pour endiguer la menace de l’Araignée. Au même moment, Kuroro, chef de la Brigade, approche la fille de Nostrad.




Après des mois d’attente, Hunter X Hunter est enfin de retour avec la suite et fin de l’arc York-Shin City à travers ce cinquième coffret qui ne contient que neuf épisodes. L’attente en valait la peine tant ce chapitre de l’histoire est l’un des meilleurs, bien que cette seconde adaptation connaisse une fois encore des limites que la version de fin des années 90 n’avait pas…




L’histoire est celle du manga et s’avère ainsi riche et passionnante. Le combat de Kurapika contre la Brigade Fantôme est loin d’être linéaire puisque le scénario ne suit pas un chemin lisse et génère des affrontements majoritairement psychologiques où l’intensité prime sur les échanges de coups. En vérité, le combat réussi des Zoldik contre Kuroro Lucifer est le seul combat véritablement explosif, une séquence particulièrement jouissive qui concluait la toute première série télévisée Hunter X Hunter à l’époque. La suite joue énormément sur les objectifs des personnages, que ce soit les machinations de Hisoka, la volonté de Gon et Kirua d’aider Kurapika ou ce dernier souhaitant annihiler les assassins de son clan.



La vedette est alors le jeune homme aux yeux écarlates qui mène sa vengeance de manière différente de ce qu’on aurait pu penser, mais qui parvient à déjouer habilement les plans de ses adversaires. Le scénario est maîtrisé tant on sent que Yoshihiro Togashi souhaitait ne pas conclure sur un carnage pur et simple de la Brigade, mais sur une finalité mieux pensée et plus surprenante qui pourrait impacter les arcs futurs afin que l’Araignée ne disparaisse pas purement et simplement de la série. Cela permet ainsi de rester dans une certaine cohérence, il aurait été en effet exagéré que Kurapika, jeune apprenti du nen, parvienne à mettre totalement en déroute les pires criminels qui soient.





D’ailleurs, ce même nen a droit à de nouveaux approfondissements lors d’un moment crucial de l’arc. L’histoire décortique alors un concept aux possibilités infinies qui permettent au personnage d’avoir une marge de manœuvre conséquente pour nourrir l’intrigue et les différents retournements de situation. Le tout reste original et suffisamment bien trouvé pour que la suite de la série ne puisse que se renouveler.





Rappelons que cette monture de Hunter X Hunter est la seconde et qu’une première adaptation de l’arc York-Shin City avait déjà eu lieu, à travers la fin de la première série télévisée et surtout la série d’OAV qui était une réussite scénaristique et esthétique en son temps. L’objectif de l’anime des studios Madhouse était donc de s’approprier l’histoire en évitant la redite et en instaurant leur propre ambiance, un pari partiellement réussi. On garde effectivement en mémoire quelques séquences dantesques comme le massacre opéré par la Brigade Fantôme ou encore le combat des Zoldik contre Kuroro, mais ceci en dépit d’une précipitation de l’histoire très maladroite. Cela se ressent notamment sur la fin du coffret qui accélère l’intrigue, omettant volontairement certains passages pourtant clefs dans les interactions entre personnages ou dans l’intensité générée par le manga d’origine. On comprend la volonté de Madhouse d’atteindre au plus vite l’arc des Kimera Ant, mais pour celui qui n’aurait jamais touché à l’œuvre papier, le scénario pourrait paraître très expédié sur la fin.






L’un des points essentiels de ce coffret est son packaging puisqu’étant donné le presqu’échec commercial de la série, il semblait essentiel de revenir à un objet plus classique, comme l’éditeur fait avec des séries comme Fairy Tail ou Black Butler. Ainsi, exit le coffret à disposer de manière horizontale, et place à un simple fourreau cartonné souple contenant deux boitiers amaray. Le tout s’avère simple sans pour autant totalement renier le premier packaging qui proposait aussi des boitiers plastiques traditionnels dans son intérieur, tout en sachant que Kana Home Video ne se prive pas pour nous proposer quelques petits goodies en cadeau. Un livret d’informations et de croquis, deux badges et un poster géant recto-verso sont ainsi proposés aux fans comme suppléments, une jolie façon de palier au faible nombre d’épisodes dans le coffret, à savoir 9 contre 15 dans le précédent. Ce choix n’a d’ailleurs rien d’anodin puisqu’à compter du prochain volet, l’éditeur procède comme pour One Piece, à savoir en découpage en arcs narratifs. Le prochain volume est ainsi consacré à l’intégralité de Greed Island.





Un arc s’achève avec ce coffret et si la longue attente nous permet de savourer ces neuf épisodes de très bonne facture développant une intrigue ingénieuse, certains choix d’adaptation laissent croire que Madhouse a précipité la fin de son arc pour passer rapidement à la suite et vite atteindre les arcs inédits en anime. Un choix judicieux pour les fans qui connaissent le manga de Togashi, mais dommageables pour les néophytes qui abordent l’œuvre par cet anime. On espère que la suite ne réitérera pas ce choix, car l’arc Kimera Ant n’est plus très loin.
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato

16 20
Note de la rédaction