Hunter X Hunter (2011) Vol.1 - Actualité anime
Hunter X Hunter (2011) - Anime

Hunter X Hunter (2011) Vol.1 : Critiques

Critique du dvd : Hunter X Hunter (2011) Vol.1

Publiée le Mardi, 10 Juin 2014

Critique 1

Gon Freecss, un jeune garçon intrépide et aventureux de 12 ans, vit sur l'île de la Baleine en compagnie de sa tante Mito et de sa grand-mère. Mais il rêve de partir à l'aventure à travers le vaste monde à la recherche de ses trésors cachés comme l'avait fait autrefois son père Ging Freecss, "hunter" de profession. Aussi décide-t-il un beau jour de quitter son île natale pour rejoindre la prestigieuse association des hunters. Mais nombreux sont les postulants à cette fonction et seuls quelques rares élus sont admis dans leurs rangs chaque année. Pour repérer les perles rares, les candidats doivent se prêter à un examen d'entrée composé d'épreuves réputées pour être particulièrement difficiles. Face à la dureté de la tâche, nombreux sont ceux qui abandonnent en cours de route, tandis que d'autres y perdent carrément la vie. Sur les 405 candidats initiaux, seule une poignée deviendra des hunters. Unis face aux épreuves, Gon se lie d'amitié avec d'autres candidats tels que Kirua Zoldyk, un garçon de son âge et fils héritier d'une célèbre famille d'assassins, Kurapika, dernier survivant du clan Kuruta froidement assassiné par la mystérieuse Brigade Fantôme, un groupe d'assassins redouté, et enfin Léolio Paladinight qui prétend ne passer cet examen que pour l'argent qu'il pourrait se faire en devenant hunter, mais dont les véritables motivations sont en réalité bien plus complexe. En plus de ses nouveaux amis, Gon fait aussi la connaissance du terrifiant Hisoka, un redoutable magicien psychopathe qui devient vite son plus grand rival.



Cette première fournée de 10 épisodes nous introduit donc essentiellement l'univers de Hunter x Hunter et ses personnages principaux. La série met avant tout l'accent sur l'aventure et sur l'humour, suivant les péripéties de Gon et des autres candidats au cours des premières épreuves de l'examen hunter. Certaines se révèlent très farfelues (une épreuve de cuisine), d'autres beaucoup plus dangereuses. Mais chacune de ces épreuves permet de mettre en valeur les personnages sous leurs différents aspects. On découvre ainsi un casting de personnages attachants et charismatiques, mais tous très différents par leurs expériences et leurs histoires personnelles et qui recherchent chacun une chose bien particulière en tentant l'examen. Certaines de leurs motivations sont plutôt classiques (un jeune garçon qui recherche son père qu'il n'a pas connu, une quête de vengeance), d'autres nettement plus complexes (le fils rebelle d'une famille d'assassins qui veut se libérer des obligations familiales et trouver une autre voie), mais un grand effort a été fourni pour créer un groupe varié aux psychologies très différentes afin qu'ils n'appréhendent jamais une situation donnée de la même manière. Certains prennent le temps de réfléchir de manière intelligente à chaque obstacle rencontré, quitte parfois à sombrer dans un cercle vicieux de prise de tête, tandis que d'autres ont une approche plus directe et ne se prennent pas trop la tête, parfois à leurs risques et périls, mais chacun est mis en valeur à un moment ou un autre de leurs aventures communes, illustrant ainsi les valeurs du travail d'équipe où les différences enrichissent les rapports et deviennent une force plutôt qu'un obstacle à l'individualité de chacun. Les épreuves les plus avancées n'hésitent d'ailleurs pas à mettre à l'épreuve ces nouveaux liens d'amitié et l'efficacité de ce travail d'équipe. Et cela commence dès la fin du coffret avec le début de l'épreuve de la tour aux astuces qui est assurément l'un des temps forts de l'arc de l'examen. Bien sûr, tous les candidats ne sont pas non plus des saints, loin de là, et nombreux sont ceux qui tenteront de mettre des bâtons dans les roues de nos héros de manière parfois très perverse.



On peut se demander quel était l'intérêt d'adapter de nouveau une oeuvre qui avait déjà donné lieu à une série animée de qualité à la fin des années 90. Cette nouvelle monture de Hunter x Hunter, concoctée par le célèbre studio Madhouse (qui nous a réservé occasionnellement quelques perles comme les adaptations animées des mangas Death Note et X de Clamp ou encore les films des réalisateurs Satoshi Kon et Mamoru Hosoda), ne tarde pas à répondre à la question avec une approche radicalement différente du manga original par rapport à la précédente adaptation. Cette dernière était une série à l'animation datée et au rythme lent qui avait une approche assez sombre et mélancolique de l'oeuvre et qui prenait le temps de développer son histoire et ses personnages en fonction de cette ambiance avec des characters developments souvent encore plus poussés que dans le manga original et des situations encore plus riche en complexité. Cette nouvelle version aborde l'univers d'une tout autre manière avec une réalisation dynamique qui met davantage l'accent sur l'action et sur l'humour, le tout accompagné par une animation très belle et très colorée. Le résultat perd de l'atmosphère dépaysante et mélancolique à laquelle les fans de la première série sont généralement habitués, mais il y gagne en revanche considérablement en fluidité avec une histoire beaucoup mieux rythmée et des séquences d'action bien plus prenantes. Cette nouvelle série est peut-être du coup plus convenue dans l'approche, mais elle n'en est pas moins diablement efficace et même idéale pour ceux qui recherchent une première approche de cet univers.



Les musiques sont par contre très loin d'égaler le génie musical de Toshihiko Sahashi qui contribuait aussi grandement à l'atmosphère dépaysante et mélancolique de la série précédente, mais les nouveaux thèmes sont tout de même assez convaincants dans l'ensemble et ils ont aussi le mérite de bien coller avec l'esprit épique de cette nouvelle approche. Le doublage japonais est quant à lui de très grande qualité, mêlant de jeunes seiyus débutants et talentueux à d'autres ayant déjà fait leurs preuves dans le métier pour les rôles principaux, tandis que les rôles secondaires importants sont essentiellement confiés à des célébrités du doublage ou à des vétérans. Dans le rôle de Gon, on a droit à une nouvelle venue, la jeune Megumi Han dont la voix enjouée et dynamique se prête totalement au personnage et qui est connue pour être la fille de la célèbre Keiko Han (Lalah Sune dans Gundam, Luna dans Sailor Moon, Saori Kido dans Saint Seiya) qui joue le rôle de sa tante dans la série. Les rôles de Kirua et de Kurapika reviennent respectivement à Mariya Ise et à Miyuki Sawashiro, deux jeunes valeurs montantes du moment qui se sont déjà illustrées brillamment dans d'autres séries. Enfin, le rôle de Léolio est tenu par Keiji Fujiwara, la voix japonaise de Tony Stark (Iron-Man), tandis que Hisoka est interprété par Daisuke Namikawa qui est notamment célèbre pour ses rôles d'Anakin Skywalker et de Frodo Baggins dans les versions japonaises des films de Star Wars et du Seigneur des Anneaux. Quelques vétérans et autres célébrités reconnues de l'industrie du doublage viennent compléter le casting de ce début de série telle que Toshio Furukawa (Kai Shiden dans Gundam, Piccolo dans Dragon Ball) dans le rôle de Satotsu, Aya Hirano (Haruhi Suzumiya dans La Mélancolie de Haruhi Suzumiya, Lucy dans Fairy Tail) dans le rôle de Menchi, ou encore le regretté Ichiro Nagai (Degwin Zabi dans Gundam, maître Happosaï dans Ranma 1/2) dans le rôle de Netero, le vénérable et déjanté président de l'association des hunters, un rôle qu'il n'a malheureusement pas pu assurer jusqu'au bout de la série, mais qu'il a contribué à définir dans toute sa sympathie.



L'édition française de Kana accompagne ce doublage par un sous-titrage français d'excellente qualité, tout en proposant sa propre version française qui n'a, pour une fois, pas vraiment à rougir en comparaison de l'originale. Le rôle de Gon y est tenu par une voix célèbre de notre enfance abonnée aux rôles de petits garçons, celle de Jackie Berger (Jeanne et Serge, Les Mystérieuses Cités d'Or), tandis que le reste du casting est composé d'autres comédiens excellents parmi lesquels on retrouve Martial Le Minoux (Roy Mustang dans les deux séries Fullmetal Alchemist) dans le rôle de Léolio, Jean-Marco Montalto (Sébastian dans Black Butler) qui campe un Hisoka flippant à souhait, et enfin Virginie Ledieu (Maetel dans Galaxy Express 999, Saori Kido dans Les Chevaliers du Zodiaque) dans le rôle de Menchi. Dans l'ensemble, Kana a fait du très bon travail sur les DVD avec une très bonne qualité d'image et de son dans l'ensemble et des menus animés agréables à parcourir. On reprochera toutefois un très léger décrochage du disque vers la fin du dernier épisode du coffret qui ne dure heureusement que quelques secondes, mais qui est le seul véritable point négatif de cette édition. Celle-ci se compose des deux DVD avec leurs boitiers fournis dans un coffret en carton solide et accompagné d'un petit livret promotionnel d'une douzaine de pages introduisant les bases de l'univers. L'ensemble du coffret est bien illustré et visuellement attractif. On regrettera peut-être cependant un prix un peu élevé (30 euros) pour la petite dizaine d'épisodes qu'il contient.



Dans l'ensemble, le bilan de ce premier coffret de la nouvelle série Hunter x Hunter est positif. On trouve là une série prenante et dynamique qui apporte une nouvelle jeunesse inattendue à un manga culte de la fin des années 90 (et toujours en cours), le remettant au goût du jour plus de dix ans après. Cette mouture 2011 de l'oeuvre de Yoshihiro Togashi est certainement un must pour les amateurs d'animés et se démarque de bien d'autres shonens par son approche étonnamment intelligente des affrontements, privilégiant la stratégie et la dimension psychologique des personnages impliqués plutôt que le bourrinage pur et simple, ce qui rend les enjeux d'autant plus intenses que chaque duel touche directement aux failles profondes de leurs psychées. Cette approche relativement rare qui fait toute la spécificité de la série montre encore aujourd'hui combien l'oeuvre originale pouvait être en avance sur son temps pour l'époque, plus actuelle que jamais à l'heure où le public devient de plus en plus exigeant quant à la qualité des scénarios de ces histoires. Et ce brillant lifting visuel orchestré de main de maître par le studio Madhouse lui permet d'entrer dans l'ère moderne afin d'approcher une nouvelle génération de fans qui pourront frémir à leur tour au rythme des passionnantes aventures de Gon et de Killua. Si on excepte un léger couac sur un des épisodes, Kana nous réserve là une édition de qualité pour un animé qui vaut assurément le détour pour les amateurs de shonen et qui s'embellit un peu plus à chaque nouveau visionnage. À l'heure où la série touche à sa conclusion au Japon, on ne peut que regretter que cette édition n'ait pas remporté le succès escompté, la parution des coffrets ne s'étant pas poursuivie au-delà des quatre premiers (équivalant aux 50 premiers épisodes de la série). (16/20)




Critique 2



Le célèbre shônen de Yoshihiro Togashi fut à l’honneur en 2011. Outre une reprise importante de la publication qui permis la parution de trois volumes, un nouvel anime fut mis en chantier. Réalisé par le studio Madhouse, Hunter X Hunter « 2011 » a pour vocation de reprendre l’histoire depuis les débuts, avec des moyens modernes, et pourquoi par adapter l’arc Kimera Ants si le succès reste au rendez-vous. Peu de séries ont eu droit à ce genre d’initiatives, on se rappelle d’ailleurs de l’excellent FullMetal Alchemist Brotherhood qui a su adapter le manga d’Hiromu Arakawa dans sa totalité. Disponible chez nous à peine un an après le début de sa diffusion japonaise, ce nouvel anime Hunter X Hunter se devait de faire face à un challenge : surpasser la version de 1999 qui mettait déjà la barre très haute… Et pour le moment, le pari n’est pas vraiment réussi.

Fidèle au manga de Togashi, Hunter X Hunter nous projette dans un monde où de valeureux individus, tantôt explorateurs, tantôt justicier, sont connus sous le titre de Hunter. Gon est un adolescent candide qui entretient le doux rêve d’être l’un des leurs et, dans cette optique, décide de passer le très difficile examen qui a lieu une fois par an, ceci pour partir sur les traces de son paternel qu’il n’a pas connu et qui serait un grand Hunter. Dès les premières épreuves, il se lie d’amitié avec Kurapika, Kirua et Leolio, et c’est ensemble qu’ils vont devoir surmonter d’importantes difficultés afin d’acquérir le convoitée licence de Hunter…



Comparé à la version de 1999 et dès les premières minutes, le constat s’avère étonnant : les couleurs sont extrêmement vives, les formes plus arrondies, la bande originale plus joyeuse et propice à l’aventure… HxH « 2011 » se démarque d’entrée de jeu de sa grande sœur !
Le trame scénaristique reste sensiblement la même que le manga, et peu de choses diffèrent. L’intrigue va assez vite histoire de ne pas endormir ceux qui auraient une parfaite connaissance du scénario de Togashi, et se permet parfois de supprimer certains passages du manga. Si le fait que l’examen de cuisine de la seconde épreuve soit raccourcie ne soit pas un problème, il l’est d’avantage concernant la disparition pure et simple du mythique passage de la rencontre entre Gon et Kaito qui ne fait ainsi aucune apparition sur ces premiers épisodes… Si on peut supposer que le passage apparaitra ultérieurement dans la série, rien n’est pourtant sûr et cela fait déjà un carton rouge pour cette version 2011.
L’ambiance se veut donc plus édulcorée et fait la belle part à la gaieté. La bonne humeur omniprésente arrive à toucher le spectateur qui s’attache d’une manière différente aux quatre protagonistes, ce qui rend le visionnage de ces 10 premiers épisodes très agréables et permet de voir l’œuvre de Togashi d’un autre angle. On déplore cependant une censure sur des scènes « trash », ce qui ne sera pas au goût des puristes… Cette version 2011 semble définitivement adressée à un public plus jeune !



Il est amusant de noter que sur la toile et dans la présentation de l’anime, on peut lire que cette nouvelle monture animée se veut plus fidèle à l’œuvre de Togashi que la série de 1999… En voilà un message des plus mensongers ! Si la première série ajoutait quelques petits nouveaux éléments ci et là, ces derniers ne viraient jamais totalement dans le « filer », ces passages non adaptés du manga qui n’apportent pas grand-chose à l’intrigue. Au contraire, il s’avéraient très réussis, si bien que beaucoup de fans retiennent l’inédite épreuve du bateau comme l’un des meilleurs passages de l’examen ! Plus grave encore, le nouvel anime émet une rupture dans l’ambiance plutôt sombre du manga de Togashi, pourtant respectée dans l’anime de 1999 grâce à des couleurs ternes et une bande originale oscillant entre le mystérieux, l’angoissant et la mélancolie.
Techniquement, ce nouvel anime trahit son époque. Si visuellement les couleurs montrent bien que la série est moderne, on ne peut pas en dire autant sur la qualité d’animation qui s’avère assez faible. Gageons toutefois que ces dix premiers épisodes présentent assez peu de scènes d’action, et il faudra d’avantage de temps pour juger de la réelle qualité visuelle de la série.



Du côté de l’édition, Kana Home Video est aux petits soins avec sa nouvelle série. Ce premier coffret collector et limité se présente comme un grand boitier contenant les deux premiers DVD dans de simples boitiers, ceux-ci reprenant les très colorées jaquettes japonaises d’origine. Si le coffret aura du mal à s’insérer dans une dvdthèque, l’objet est suffisamment joli pour que le fan soit satisfait.
Les deux DVD comportent chacun 5 épisodes, en VF ou VOSTFR, sans aucun bonus. Le bilan concernant le doublage français est des plus mitigé… C’est d’abord avec un énorme plaisir qu’on retrouve Jackie Berger dans le rôle de Gon, tandis que les trois acolytes du jeune homme ont trouvé des voix et des choix d’adaptation leur convenant à merveille. Par contre, les personnages secondaires sont moins bien traités. Hisoka, interprété en VO par le talentueux Daisuke Namikawa qu’on connaît pour ses rôles dans Persona 4 et Reborn, perd ici de son machiavélisme. Gageons toutefois que les scènes les plus dérangées du magicien n’ont pas encore eu lieu, et le comédien a encore le temps de nous surprendre ! Les rôles secondaires peuvent aussi gêner, tant on a l’impression qu’ils ont tous été répartis entre trois uniques comédiens. Le casting manque donc un peu de variété, malgré un doublage pas mauvais du tout.



Ainsi, que penser de cette nouvelle adaptation animée de Hunter X Hunter ? Malgré des moyens modernes à sa disposition, le studio Madhouse ne les exploite pas encore correctement, et ça se remarque surtout avec l’animation faible. L’œuvre de Togashi se voit ici édulcorée, contrairement à la série de 1999 qui, malgré ses rajouts, se révèle bien plus fidèle que cette monture démarrée en 2011. On aurait toutefois tort de bouder cette nouvelle série qui n’en est encore qu’à ses débuts. La série a encore le temps pour nous montrer son potentiel tant les plus grands passages du shônen de Togashi n’ont pas encore été adaptés. On passe un agréable moment devant cette nouvelle série, et on espère fortement qu’elle s’améliorera au fil du temps. Surpasser la version de 1999, Hunter X Hunter « 2011 » a encore le temps et les moyens de le faire ! Car quand on sait que Madhouse est à l'origine de certains bijoux de mise en scène comme l'adaptation animée Death Note, on tend à faire confiance au studio ! (15/20)

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

15 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
GlassHeart

15 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs