Aria The Origination - Intégrale - Actualité anime

Aria The Origination - Intégrale : Critiques

Critique du dvd : Aria The Origination - Intégrale

Publiée le Mercredi, 10 Décembre 2008

A l'origine, Aria est un manga de Kozue Amano dont le douzième et dernier volume est paru au Japon en mars 2008, et dont l'édition française est en cours de parution chez Kami. Au pays du soleil levant, la série a connu un te succès qu'elle a eu droit à un certain nombre de produits arrivées, et à trois séries animées (sans compter 1 OAV), parues en 2005, 2006 et 2008, et qui, à elles trois, recouvrent la totalité du manga. C'est la troisième et dernière saison, dotée de 14 épisodes (13 épisodes + 1 épisode spécial appelé 5.5), que Kaze nous propose ici de découvrir.
Quand on sait cela, la première question qui nous vient à l'esprit est: le fait que ce soit la série la plus récente qui paraisse en premier en France est-il gênant pour la compréhension de la série ? A vrai dire, hormis quelques détails que l'on assimile rapidement, cela n'est pas un problème, puisque le synopsis disponible à l'arrière du coffret résume parfaitement ce qu'il faut savoir. Et de plus, on ne peut pas dire qu'Aria soit une série dotée d'un scénario complexe.

Mars (ici renommée Aqua), début de 24ème siècle: sur les rivages des océans nouvellement formés a été bâtie la ville de Neo Venezia, réplique exacte de la cité de Venise des anciens temps. Des gondolières, appelées Ondines, se chargent de guider les visiteurs parmi les canaux afin de la leur faire découvrir. Venue sur Aqua afin de devenir elle-même une Ondine, la jeune Akari devient une apprentie de la compagnie Aria, une petite société gérée par la belle et populaire Alicia. Entre deux séances d'entraînement, Akari part à la découverte des secrets et des merveilles que recèle Neo-Venezia...

C'est donc une histoire assez simple qui nous attend. Dans Aria, il n'y a pas le moindre gramme d'action ou de violence, et pourtant, tout comme sa version papier (voire plus que celle-ci), Aria the Origination est un véritable bijou comme on n'en fait que trop peu, un moment d'évasion et d'émerveillement de chaque instant, qui ne peut tout simplement pas laisser indifférent. En effet, la série n'a pas d'autre but que de nous inviter à suivre les découvertes et l'évolution d'Akari et de ses adorables amies, au coeur d'une Venise très légèrement futuriste (une île qui flotte dans le ciel, quelques machines volantes de temps en temps, et 2-3 autres choses) et pourtant plus vraie que nature.

Car, il faut bien l'avouer, si la série est si attrayante, c'est en grand partie grâce à la grande beauté de sa réalisation. On retrouve dans cette cité vénitienne tout le charme de la vraie Venise: de nombreux lieux réels, comme la place St Marc, le Pont des Soupirs, le Pont du Rialto, le Café Florian, l'île de Burano et bien d'autres encore, ont été repris et fidèlement reproduits. L'architecture générale est fidèle, et tout ceci est magnifié par un souci du détail hors normes. Les décors sont donc absolument magnifiques, ce que la mise en scène, particulièrement posée, légère, contemplative et dotée de nombreux jeux de lumière saisissants, ainsi que la très bonne qualité d'animation (par exemple, on ne peut qu'être épaté par le travail effectué sur l'eau, sans cesse en mouvement, même quand elle est au second plan) ne manquent pas de mettre en valeur. Visuellement parlant, on tient donc là un véritable bijou.
Enfin, l'avis sur la réalisation ne serait pas complet si l'on ne parlait pas de la bande sonore. Et là, c'est une nouvelle claque qui nous attend. En effet, l'ambiance sonore est omniprésente et fait partie intégrante de la série. Les bruitages (à commencer par le bruit des remous de l'eau ou les battements d'ailes des oiseaux) sont nombreux et participent beaucoup à l'immersion du spectateur. Les musiques, douces et posées, savent accentuer quand il le faut le moments d'émerveillement ou d'émotion, et les chanson sont absolument magnifiques. Par exemple, le passage de l'épisode 5 où Athéna chante tout en naviguant est inoubliable. Et, exemple parfait de la cohésion entre la musique et la réalisation, et le travail apporté à cette dernière, le superbe opening de Yui Makino est illustré par des scènes quotidiennes de nos Ondines et des décors vénitiens différents à chaque épisodes. On ne pouvait rêver mieux. On signalera également l'excellent doublage japonais, chaque doubleur ayant sa voix collant parfaitement à son personnage.

L'autre grande qualité d'Aria réside bien évidemment dans ses six envoûtantes héroïnes. Car si Akari est la protagoniste principale, il ne faut pas oublier ses deux amies, Aika et Alice, ainsi que les demoiselles chargées de leur formation, respectivement Alicia, Akira et Athéna. Aucune d'entre elles n'est laissée de côté, chacune possède son propre caractère, ses qualités, ses défauts, a droit à son propre développement ou à sa propre histoire, et évolue à sa manière, si bien qu'elles deviennent toutes rapidement très attachantes. On n'oubliera pas non plus d'autres personnages comme Akatsuki, Al, la mamie Aria (d'ailleurs, l'épisode où elle apparaît est l'occasion d'en apprendre plus sur les origines de la compagnie Aria) et surtout les hilarants chats-directeurs des compagnies d'ondines !

Transition parfaite pour aborder un autre point fort de la série: l'humour. En effet, celui-ci est présent par petites touches, porté par des gags mettant en scènes les amusants chats des trois principales compagnies d'Ondines, mais aussi par la présence récurrente de scènes en SD, caricaturant de façon à la fois mignonne et hilarante les expressions des héroïnes.

Aria the Origination est une série propice à l'évasion du spectateur et drôle, mais elle sait aussi se faire régulièrement touchante. Ainsi, les cinq derniers épisodes, où les choses s'accélèrent un peu, sont un véritable concentré d'émotions et concluent la série de la plus belle des manières. Pour peu que vous soyez émotifs (ce qui est mon cas), il est fort probable pour que vous lâchiez à plusieurs reprises quelques larmes. Pas des larmes de tristesse, mais bel et bien de larmes de bonheur pour ces adorables Ondines. Et finalement, peut-être bien un peu de tristesse malgré tout, quand l'heure est venue de dire au revoir à nos charmants Ondines et à cette ville magnifique.

Au final, Aria the Origination est une série tout simplement parfaite, un moment d'évasion dont on ne peut ressortir qu'ému et envahi par un irrépressible sentiment de bonheur. On ne pouvait rêver mieux pour rendre honneur au manga de Kozue Amano. Aria, the Origination, l'une des plus belles réussites de ces dernières années en matière de série animée japonaise ? Cela ne fait plus aucun doute. Espérons que l'on verra débarquer un jour en France les deux premières saisons.

Au niveau de l'édition, Kaze nous offre une édition, certes dénuée de bonus, mais de grande qualité malgré tout. L'image est claire et fluide, rendant parfaitement honneur au travail effectué, et le son, même s'il ne s'agit que d'un 2.0, nous imprègne totalement. Enfin, les images choisies pour illustrer le packaging sont magnifiques.

Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

20 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs