I.D. - Actualité manga

Critique de la série manga

Publiée le Dimanche, 06 Octobre 2013

Cette série courte qui en comptera deux au total se présente à nous avec un thème qu’on n’avait plus vu depuis quelques temps : le milieu policier. Bien que ce ne soit surtout qu’un prétexte, au contraire d’autres séries, à la romance. Ainsi, Hinari Kohara est un jeune employé dans la police, dans une unité d’investigation. De par son statut de jeune premier, malheureusement, il n’est pas considéré sérieusement par ses collègues et ceux-ci le trouvent essentiellement pratique, à la rigueur sympathique. En effet, rien de mieux qu’un petit nouveau pour aller porter des commissions tels des échantillons au laboratoire d’analyse dirigé par le chercheur Yasoshima Shiro. Surtout quand les dits échantillons n’ont parfois, voire souvent, strictement rien à voir avec une enquête en cours mais plus avec les affaires personnelles du supérieur d’Hinari. Celui-ci accepte donc tant bien que mal, et Yasoshima en profitera pour lui apprendre plusieurs petites choses sur son travail. Sauf que, en bon naïf ignorant qui se respecte, Hinari se fait avoir par ce collectionneur d’ADN excentrique et dominateur. Le seul problème de crédibilité se situe d’ailleurs précisément dans ces explications, puisqu’un policier qui ignore que l’ADN est également contenue dans les cheveux et pas uniquement dans le sperme n’est pas un bon policier ...

Yasoshima va en profiter pour jouer un peu avec son nouveau collègue, tout en lui enseignant les choses de la vie. Ce personnage, par sa logique implacable, son caractère lunatique et sa capacité de déduction s’impose immédiatement comme très intéressant, au contraire de son compagnon. Il raisonne à chaque instant, décode les réactions de son partenaire et se joue de lui comme on disséquerait une boite de pétri pour en comprendre les résultats. Il est alors dommage qu’Hinari soit aussi soumis à son collègue de travail et aussi naïf. Toujours est-il que le petit couple est mignon dans son genre, notamment lors des scènes un peu sensuelles qui révèlent Yasoshima dans son caractère de scientifique implacable et diablement efficace dans ses moyens de persuasion. Le seul reproche à leur histoire ? Tout arrive un peu trop vite ... et l’évolution est alors assez limitée, car extrêmement linéaire. On s’ennuie alors rapidement de la facilité de leurs sentiments, et tout autant de la redondance des tentatives avortées d’aller plus loin. Tout parait un peu trop commun et au service des clichés du genre. On avait cru à une bonne surprise avec le premier tome, qui révélait beaucoup de fraicheur et une certaine originalité mais … Finalement, rien de bien merveilleux dans cette très courte série qui pourtant parait longue.

Tout cela parce que les affaires que suit Hinari sont convenues ou alors trop peu développées, et parce que Yaoshima n’a pas vraiment d’intérêt en dehors de son laboratoire. Au niveau des dessins, on est quelque peu déçus par leur aspect très figés, avec un Yasoshima qui conserve longtemps son air curieux et moqueur, son faciès amusé et distant à la fois, tandis qu’Hinari reste timide et mal à l’aise en sa présence. Bref, on comprend peut-être trop bien et trop rapidement les états d’esprits des héros, qui ne changent pas vraiment tout au long de ce premier tome. D’autant que les visages sont parfois maladroits dans leur représentation, avec des proportions et des emplacements de bouche ou de nez légèrement étonnants. De la même manière que les émotions sont facilement identifiables, les décors sont vides et le découpage très aéré, trop souvent pour ce qu’il y a à représenter, laissant une impression d’inachevé et de grosseur, notamment sur les plans rapprochés sur les visages, constamment utilisés pour montrer la gêne d’Hinari.


 


NiDNiM


Note de la rédaction

Evolution des notes des volumes selon les chroniques:

14.00,12.00

Les critiques des volumes de la série