De Chevalier La Hire, le 23 Septembre 2024 à 13h48
19/20
Résumé. Le manga suit l’enfance de Jeanne d’Arc (jusqu’à ses 12 ans) dans une ambiance de merveilleux et fantasy à la japonaise (avec une touche sombre, à l’image d’un ancien Disney) avec des esprits de la forêt de type yokai (ici justifié comme des esprits de la mythologie celte). On y découvre une Jeannette au milieu de son quotidien, ayant la faculté de percevoir le surnaturel bien qu’elle ne perçoive pas encore Dieu malgré qu’elle prie pour lui très régulièrement (existe-t-il du coup ?) et qui va vivre des événements historiques qui viendront frapper son village et qui formeront logiquement sa motivation à devenir l’héroïne du royaume (tome 1), puis la fera rencontrer ses futurs premiers compagnons qui la mèneront logiquement à Bourges (tome 2). En parallèle on y suit au début des mangas l’histoire du Dauphin à travers un épisode spécifique de l’histoire (placé dans la même temporalité que Jeanne, qui sont assez intéressant comme l’assassinat de Jean Sans Peur), mais les deux histoires ne se percutent pas directement (en dehors d’un rêve une fois), et par logique du titre celle-ci est limitée (50 et 30 pages par tome, sur 230).
Analyse de l’évolution de la narration. Il y’a une évolution d’âge de la Jeannette à noter entre les deux tomes, si dans le tome 1 ce n’est pas spécifié, je dirais qu’elle a 9 ans à la vue de son chara design, dans le deuxième où ça l’ait, elle en a 12. On est donc dans une histoire par épisode avec un espace de quelques années entre les deux, ce qui fait que chaque tome est un one shot (important à savoir pour le jour où ça sera en arrêt de com). Cependant d’une manière difficilement explicable les deux tomes se comportent à la fois comme une suite et des histoires différentes, car dans la narration il n’y-a presque pas de liens entre les deux histoires qui y sont fait, donc on peut vivre l’histoire de deux façons différentes.
Tome 3 & Fin. Par ailleurs, d’après le peu d’informations que j’ai trouvé et que j’ai lu dans l’internet japonais, l’histoire devait se poursuivre au minimum avec un tome 3 (du coup aurait-elle eu 15/16 ans à ce moment ?) mais la franchise a été arrêtée au 2, je me demande jusqu’où serait allé l’histoire de cette franchise (en tout cas vu le titre elle ne serait pas allée jusqu’au début de son histoire de pucelle à Orléans ça c’est sûr). Ce qui fait que le tome 2 peut avoir un certain gout d’inachevé même s’il a une conclusion qui fait qu’on est quand même sur une histoire complète, à cause de sa portée peu ambitieuse et très générale, qui tombe aussi de manière un peu abrupte. La conclusion du tome 2 se prête plus à lire un autre manga sur Jeanne d’Arc que lire l’éventuel tome 3 qui ne viendra jamais, peut être que c’est voulu, car les auteurs ont été pris de court au moment du 2 mais ont voulu conclure la série en laissant les lecteurs aller vers un manga abordant l’histoire générale de la pucelle.
Qualité de la DA. On sent directement la touche Ghibli, on sent que l’auteur a apporté beaucoup aux films du studio et qu’il en a retiré beaucoup également, le manga se comporte comme un film Ghibli avec de superbes mises en scènes et cadrages cinématographiques iconiques. Le fait que dans sa biographie et les quelques articles sur le manga il est spécifié qu’il a travaillé pour Ghibli n’est pas une information anecdotique comme ça pourrait l’être avec d’autres, ça se ressent, lire Jeanne d’Arc c’est comme regarder un film Ghibli. D’ailleurs dans les informations japonaises que j’ai trouvées, il avait été prévu que le manga soit un animé (film ou série je n’ai pas compris l’auto trad, probablement une série d’OAV vu l’aspect épisodique) mais cela a été annulé. Niveau respect de l’historicité des costumes et des décors cela me semble coller avec la réalité de mes livres d’histoire, il ne semble n’y avoir que les yokais qui ont vraiment une DA propre.
Public visé. Le manga par son sujet pourrait se prêter plus facilement à du public enfants comme pourrait l’être le manga Chevaleresse, mais ce n’est pas le cas, le côté sombre de l’histoire venant d’une période historique elle aussi sombre, troublée par la guerre et la mort violente, permet de donner un intérêt à un public élargi, donc je dirais que c’est tout public à l’image des contes, des films Ghibli et des anciens Disney. Après avec l’évolution des mœurs où auparavant on était plus permissif et où on pouvait lire du Petit Spirou en étant enfant quand on était enfant, peut se poser des questions. Il y’a également un certain côté olé-olé wtf par moment, on sent que l’auteur ou le scénariste apprécient l’humour graveleux (après à l’époque où ça a été fait c’était un humour courant). Dans le tome 1 c’est très limité à deux cases de la page 179 car les brigands ont emporté des « femmes de joie » et gambadent sur leur chevaux, seins virevoltant aux cascades des chevaux, le reste est dissimulé dans les rares fois où elles réapparaissent. Ce n’est pas dénué de logique cependant étant donné le réalisme historique de l’histoire. Le tome 1 est le moins graveleux et ça se limite à ça. Par contre le tome 2 l’ait plus, car la « sorcière » qui est une protagoniste récurrente dans le tome, est une femme de joie à ses heures perdues et on voit assez régulièrement ses formes plus ou moins cachées en pleine « étreinte », c’est de la scène érotique soft comme on pourrait en voir dans un James Bond ou un Nestor Burma, puis y’a une scène avec un chat qui se transforme en une espèce de femmes-chats qui mènent une danse aussi étrange que surréaliste avec une énorme paire de seins virevoltant dans une scène hallucinée où je n’ai pas trop compris ce qui se passait et du pourquoi de cette scène, en tout cas elle était très drôle tellement c’était n’imp niveau chara design cartoon et mouvements de la danse. Moi je dirais que le t2 est TP mais à vous de voir.
Conclusion. J’ai beaucoup aimé ce manga, on a un respect niveau historicité et informations historiques, le côté Ghibli de la DA et de la mise en scène est vraiment le grand point fort de la franchise. Et les yokaïs sont forts amusants. C’est si captivant et divertissant qu’on lit tout ça très rapidement.
Je trouve que le manga à aussi un certain côté écologique (et écologiste dans ses thèmes à cause des yokaï), dans le sens du milieu éditorial du manga, où comme il aborde la jeunesse avant les événements habituellement narrés de la pucelle, avec une manière si efficace et captivante de narration qu’elle ouvre à une envie de lire d’autres mangas sur Jeanne d’Arc après le tome 2 (ou BD mais je n’en ai pas vu de satisfaisantes perso) pour poursuivre son aventure, c’est un manga qui s’insère et se mixe très facilement dans tout un ensemble d’éditions sur le personnage. On pourrait très bien mixer ce manga avec celui de Naban ou de Nobi Nobi par exemple, ce manga est un peu l’équivalent du Hobbit par rapport à un Seigneur des Anneaux que serait les autres mangas Jeanne d’Arc.
Les deux tomes sont très bien mais j’ai une préférence personnelle pour le 1 que je trouve plus ambitieux et complet de la destinée de Jeanne à partir de son enfance. Le premier tome verse dans une histoire qui va mêler une histoire politique et guerrière qui donnera vraisemblablement la motivation à Jeanne d’Arc de devenir l’héroïne qu’elle voudra être plus tard, afin de sauver son village et la France des bandits. Le tout au milieu de son quotidien, de sa ferveur religieuse et des esprits de la forêt. Et l’histoire du Dauphin par le biais de l’assassinat de Jean Sans Peur apporte aussi au tout. C’est très complet comme tome. Limite il pourrait se suffire. Je ne note pas de fausse note (comme des passages sans transition, des scènes peu compréhensibles, erreurs de français…) en dehors du côté surprotecteur de Boulantin un peu étrange parfois, après il n’est pas humain mais je dirais qu’il vaut un 20/20. Le deuxième tome est un peu moins bien je trouve, perso je n’aime pas trop les histoires life style, ce qu’est ce tome, ici il n’est pas trop question de politique (plus de destinée au sens religieux) et aucune implication guerrière. On va y suivre Jeanne dans son quotidien, sa religion et veillant sur sa sœur malade, qui rencontrera une sorcière et un religieux qui manifestement seront la clef dans le lancement de sa destinée de Pucelle, c’est également beaucoup plus une histoire humoristique. La petite histoire du Dauphin en 4 phases est totalement anecdotique. Par contre il y’a un certain nombre de scènes et de transitions assez incompréhensibles, comme par exemple du pourquoi de la scène de la danse des chats, encore ici du pourquoi Jeanne et le religieux sont accrochés au plafond tête en bas quand la réalité revient, le chapitre sur le Dauphin est aussi plein de transitions abruptes et la dernière je n’avais même pas compris que c’était lui en train de prier. Je n’ai pas trop compris le sens du perso de Richard qui semble obéissant quand on lui demande de ne pas trop faire de politique mais fait n’imp en devenant prédicateur du Dauphin tout en étant étonné du résultat. Et il y’a également quelques fautes de français. Le manga reste bien dans la suite de la lecture du premier cependant, je dirais que ça vaut un 18/20. Ainsi on est sur deux tomes avec des thèmes d’histoires différents et qui se complète entre les deux.
De Chevalier La Hire, le 23 Septembre 2024 à 13h48
Résumé. Le manga suit l’enfance de Jeanne d’Arc (jusqu’à ses 12 ans) dans une ambiance de merveilleux et fantasy à la japonaise (avec une touche sombre, à l’image d’un ancien Disney) avec des esprits de la forêt de type yokai (ici justifié comme des esprits de la mythologie celte). On y découvre une Jeannette au milieu de son quotidien, ayant la faculté de percevoir le surnaturel bien qu’elle ne perçoive pas encore Dieu malgré qu’elle prie pour lui très régulièrement (existe-t-il du coup ?) et qui va vivre des événements historiques qui viendront frapper son village et qui formeront logiquement sa motivation à devenir l’héroïne du royaume (tome 1), puis la fera rencontrer ses futurs premiers compagnons qui la mèneront logiquement à Bourges (tome 2). En parallèle on y suit au début des mangas l’histoire du Dauphin à travers un épisode spécifique de l’histoire (placé dans la même temporalité que Jeanne, qui sont assez intéressant comme l’assassinat de Jean Sans Peur), mais les deux histoires ne se percutent pas directement (en dehors d’un rêve une fois), et par logique du titre celle-ci est limitée (50 et 30 pages par tome, sur 230).
Analyse de l’évolution de la narration. Il y’a une évolution d’âge de la Jeannette à noter entre les deux tomes, si dans le tome 1 ce n’est pas spécifié, je dirais qu’elle a 9 ans à la vue de son chara design, dans le deuxième où ça l’ait, elle en a 12. On est donc dans une histoire par épisode avec un espace de quelques années entre les deux, ce qui fait que chaque tome est un one shot (important à savoir pour le jour où ça sera en arrêt de com). Cependant d’une manière difficilement explicable les deux tomes se comportent à la fois comme une suite et des histoires différentes, car dans la narration il n’y-a presque pas de liens entre les deux histoires qui y sont fait, donc on peut vivre l’histoire de deux façons différentes.
Tome 3 & Fin. Par ailleurs, d’après le peu d’informations que j’ai trouvé et que j’ai lu dans l’internet japonais, l’histoire devait se poursuivre au minimum avec un tome 3 (du coup aurait-elle eu 15/16 ans à ce moment ?) mais la franchise a été arrêtée au 2, je me demande jusqu’où serait allé l’histoire de cette franchise (en tout cas vu le titre elle ne serait pas allée jusqu’au début de son histoire de pucelle à Orléans ça c’est sûr). Ce qui fait que le tome 2 peut avoir un certain gout d’inachevé même s’il a une conclusion qui fait qu’on est quand même sur une histoire complète, à cause de sa portée peu ambitieuse et très générale, qui tombe aussi de manière un peu abrupte. La conclusion du tome 2 se prête plus à lire un autre manga sur Jeanne d’Arc que lire l’éventuel tome 3 qui ne viendra jamais, peut être que c’est voulu, car les auteurs ont été pris de court au moment du 2 mais ont voulu conclure la série en laissant les lecteurs aller vers un manga abordant l’histoire générale de la pucelle.
Qualité de la DA. On sent directement la touche Ghibli, on sent que l’auteur a apporté beaucoup aux films du studio et qu’il en a retiré beaucoup également, le manga se comporte comme un film Ghibli avec de superbes mises en scènes et cadrages cinématographiques iconiques. Le fait que dans sa biographie et les quelques articles sur le manga il est spécifié qu’il a travaillé pour Ghibli n’est pas une information anecdotique comme ça pourrait l’être avec d’autres, ça se ressent, lire Jeanne d’Arc c’est comme regarder un film Ghibli. D’ailleurs dans les informations japonaises que j’ai trouvées, il avait été prévu que le manga soit un animé (film ou série je n’ai pas compris l’auto trad, probablement une série d’OAV vu l’aspect épisodique) mais cela a été annulé.
Niveau respect de l’historicité des costumes et des décors cela me semble coller avec la réalité de mes livres d’histoire, il ne semble n’y avoir que les yokais qui ont vraiment une DA propre.
Public visé. Le manga par son sujet pourrait se prêter plus facilement à du public enfants comme pourrait l’être le manga Chevaleresse, mais ce n’est pas le cas, le côté sombre de l’histoire venant d’une période historique elle aussi sombre, troublée par la guerre et la mort violente, permet de donner un intérêt à un public élargi, donc je dirais que c’est tout public à l’image des contes, des films Ghibli et des anciens Disney. Après avec l’évolution des mœurs où auparavant on était plus permissif et où on pouvait lire du Petit Spirou en étant enfant quand on était enfant, peut se poser des questions.
Il y’a également un certain côté olé-olé wtf par moment, on sent que l’auteur ou le scénariste apprécient l’humour graveleux (après à l’époque où ça a été fait c’était un humour courant). Dans le tome 1 c’est très limité à deux cases de la page 179 car les brigands ont emporté des « femmes de joie » et gambadent sur leur chevaux, seins virevoltant aux cascades des chevaux, le reste est dissimulé dans les rares fois où elles réapparaissent. Ce n’est pas dénué de logique cependant étant donné le réalisme historique de l’histoire. Le tome 1 est le moins graveleux et ça se limite à ça.
Par contre le tome 2 l’ait plus, car la « sorcière » qui est une protagoniste récurrente dans le tome, est une femme de joie à ses heures perdues et on voit assez régulièrement ses formes plus ou moins cachées en pleine « étreinte », c’est de la scène érotique soft comme on pourrait en voir dans un James Bond ou un Nestor Burma, puis y’a une scène avec un chat qui se transforme en une espèce de femmes-chats qui mènent une danse aussi étrange que surréaliste avec une énorme paire de seins virevoltant dans une scène hallucinée où je n’ai pas trop compris ce qui se passait et du pourquoi de cette scène, en tout cas elle était très drôle tellement c’était n’imp niveau chara design cartoon et mouvements de la danse. Moi je dirais que le t2 est TP mais à vous de voir.
Conclusion. J’ai beaucoup aimé ce manga, on a un respect niveau historicité et informations historiques, le côté Ghibli de la DA et de la mise en scène est vraiment le grand point fort de la franchise. Et les yokaïs sont forts amusants. C’est si captivant et divertissant qu’on lit tout ça très rapidement.
Je trouve que le manga à aussi un certain côté écologique (et écologiste dans ses thèmes à cause des yokaï), dans le sens du milieu éditorial du manga, où comme il aborde la jeunesse avant les événements habituellement narrés de la pucelle, avec une manière si efficace et captivante de narration qu’elle ouvre à une envie de lire d’autres mangas sur Jeanne d’Arc après le tome 2 (ou BD mais je n’en ai pas vu de satisfaisantes perso) pour poursuivre son aventure, c’est un manga qui s’insère et se mixe très facilement dans tout un ensemble d’éditions sur le personnage. On pourrait très bien mixer ce manga avec celui de Naban ou de Nobi Nobi par exemple, ce manga est un peu l’équivalent du Hobbit par rapport à un Seigneur des Anneaux que serait les autres mangas Jeanne d’Arc.
Les deux tomes sont très bien mais j’ai une préférence personnelle pour le 1 que je trouve plus ambitieux et complet de la destinée de Jeanne à partir de son enfance.
Le premier tome verse dans une histoire qui va mêler une histoire politique et guerrière qui donnera vraisemblablement la motivation à Jeanne d’Arc de devenir l’héroïne qu’elle voudra être plus tard, afin de sauver son village et la France des bandits. Le tout au milieu de son quotidien, de sa ferveur religieuse et des esprits de la forêt. Et l’histoire du Dauphin par le biais de l’assassinat de Jean Sans Peur apporte aussi au tout. C’est très complet comme tome. Limite il pourrait se suffire. Je ne note pas de fausse note (comme des passages sans transition, des scènes peu compréhensibles, erreurs de français…) en dehors du côté surprotecteur de Boulantin un peu étrange parfois, après il n’est pas humain mais je dirais qu’il vaut un 20/20.
Le deuxième tome est un peu moins bien je trouve, perso je n’aime pas trop les histoires life style, ce qu’est ce tome, ici il n’est pas trop question de politique (plus de destinée au sens religieux) et aucune implication guerrière. On va y suivre Jeanne dans son quotidien, sa religion et veillant sur sa sœur malade, qui rencontrera une sorcière et un religieux qui manifestement seront la clef dans le lancement de sa destinée de Pucelle, c’est également beaucoup plus une histoire humoristique. La petite histoire du Dauphin en 4 phases est totalement anecdotique. Par contre il y’a un certain nombre de scènes et de transitions assez incompréhensibles, comme par exemple du pourquoi de la scène de la danse des chats, encore ici du pourquoi Jeanne et le religieux sont accrochés au plafond tête en bas quand la réalité revient, le chapitre sur le Dauphin est aussi plein de transitions abruptes et la dernière je n’avais même pas compris que c’était lui en train de prier. Je n’ai pas trop compris le sens du perso de Richard qui semble obéissant quand on lui demande de ne pas trop faire de politique mais fait n’imp en devenant prédicateur du Dauphin tout en étant étonné du résultat. Et il y’a également quelques fautes de français. Le manga reste bien dans la suite de la lecture du premier cependant, je dirais que ça vaut un 18/20.
Ainsi on est sur deux tomes avec des thèmes d’histoires différents et qui se complète entre les deux.