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personnage manga - KAWACHI Kyôsuke

« Mais tu sais, moi aussi je suis un clown… »
  
Nous rencontrons Kyosuke Kawachi pour la première fois lors du concours d’entrée de Pantasia. De prime abord, Kawachi s’apparente comme l’antithèse même d’Azuma : le jeune homme ne possède pas de talents particuliers, mais une grande culture générale sur l’art de la boulangerie qui fait défaut à notre héros. De plus, Kawachi est beaucoup plus humain, réaliste et connaît les réalités des difficultés du travail. Aussi, dans un premier temps, il nous est présente comme un méchant rival, capable de certains coups bas ou de profiter du talent des autres. Néanmoins, la naïveté et la candeur d’Azuma finiront par toucher son âme et à le ramener à ce à quoi il tient vraiment. En effet, Kawachi n’est pas méchant par gaieté de cœur, et son sens des réalités provient d’un passé pas toujours rose suite au décès de son père dans un incendie. Ce grand frère a dû apprendre à se débrouiller très tôt pour nourrir ses cadets et a été vite confronté au la réalité de la vie.

Finalement bien plus idéaliste que l’on pourrait le croire au premier abord, Kawachi devient rapidement à la fois le faire-valoir d’Azuma mais également un rival et ami indispensable. Les deux jeunes gens resteront inséparables au cours des 26 tomes de la série. Pourtant, il n’y a pas un mais deux Kawachi. Le premier est l’adversaire fidèle. N’ayant pas les mêmes compétences qu’Azuma, Kawachi aura fort affaire pour se surpasser et redoubler d’ingéniosité pour être à la hauteur de son condisciple. Etonnamment brillant dans les performances individuelles, il aura en revanche beaucoup plus de mal à se démarquer dans les compétitions par équipe. En effet, c’est là qu’apparaît le second Kawachi : le boulet, le personnage juste comique, le « Monsieur Quoi » qui s’inquiète de chaque situation et qui ne comprend jamais rien aux recettes du génie. Malheureusement, ce personnage si bien parti aura tendance à s’enfermer dans ce rôle-là, devenant un simple spectateur, uniquement là pour amuser la galerie ou devenir la victime bien malgré lui des réactions toujours plus saugrenues dues aux dégustations, au point d’en devenir pathétique et inutile. Pourtant, il arrive parfois que l’auteur lui rende une petite gloire salvatrice, même si s’estompant très vite.