Critique du volume manga
Publiée le Mercredi, 19 Mars 2014
Après le tournoi de Battle City, Yugi est désormais en possession des 3 cartes de Dieux mais aussi de trois objets millénaires. Plus étonnant encore : le double maléfique de Bakura lui remet l’œil millénaire, autrefois détenu par Pegasus. En présentant les trois Divins devant la stèle de pierre du musée Domino, le pharaon s’apprête à effectuer un voyage dans le monde de sa mémoire…
Avis à tous ceux qui auraient lâché Yu-Gi-Oh ! pour s’être lassés de la succession de duels incessantes depuis le tome 8 : il est grand temps de se remettre à la série ! En effet, ce tome ne propose pas un seul duel de cartes et ceux-ci devraient même être assez rares dans ce dernier arc de la série. Pour cause : On entre enfin dans le vif du sujet, à savoir l’époque de l’Egypte ancienne où l’autre Yugi était un pharaon. Ce qui apparaissait comme de brèves représentations du passé est maintenant démystifié puisque nous entamons un voyage de plus de 3000 ans.
Si le début du tome n’est qu’une longue mise en place, elle apporte des éléments intéressants. D’une part quelques précisions sur certains personnages comme Shahdi et Bakura, mais aussi une explication sympathique sur l’acquisition du puzzle millénaire par le grand-père de Yugi. Puis après quelques discours sur l’amitié, on entre enfin dans le vif du sujet.
L’auteur fait très fort concernant la mémoire du pharaon puisqu’il ne s’agit pas simplement de raconter les évènements passés via un flashback. Bien au contraire, l’autre Yugi reprend sa place dans la peau du pharaon, et ne tardera sans doute pas à être rejoint par ses compagnons. Tout dans ce tome n’est que découverte : Nous rencontrons par exemple les 6 prêtres, fidèles serviteurs du pharaon et chacun détenteur d’un objet millénaire, mais aussi les origines du bandit Bakura ou encore un tout nouveau concept dans la série, à savoir les origines du Magic & Wizards. Longtemps évoqués mais jamais expliqués, ces duels de magie trouvent enfin une explication et permettent de justifier le rôle des objets millénaires tout en approfondissant l’intrigue et en apportant des nouveautés. Théoriquement, nous avons affaire à des duels mais qui n’ont plus grand-chose à voir avec les parties de cartes suivies auparavant. Des monstres s’affrontent mais sont rarement aidés de facultés magiques, il s’agit avant tout de joutes mentales.
On commence donc à y voir plus clairs sur bien des mécaniques de la série. Kazuki Takahashi ne sera visiblement pas avare en révélations durant son dernier arc et l’histoire. On ne peut qu’être enthousiasmé par le tournant pris par la série, d’autant plus que ce tome n’a pas encore dévoilé tout le potentiel de l’arc de la mémoire du pharaon. Plus que jamais, Yu-Gi-Oh ! se renouvelle et cet éloignement des duels de cartes pour se focaliser purement et simplement sur l’histoire est sans doute la meilleure chose qui pouvait arriver à la série. L’intérêt du lecteur est plus que jamais présent et celui-ci n’a qu’une hâte : découvrir les débouchées scénaristiques de ce nouveau voyage !