Your story I have known : Critiques

Boku no Shiru Anata no Hanashi

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 20 Juin 2013

Haato est un jeune homme avec un grand dilemme. Il est en effet amoureux de Shibusawa, qui est bien plus âgé que lui. En effet il a l’âge d’être son père et … il sortait avec sa mère, surtout. Ce qui est une situation assez compliquée, du coup. Mais il ne va pas lâcher l’affaire, ça non. Alors il l’approche d’une bien autre façon. Il le supplie de le prendre dans son clan, parce que oui ce monsieur est yakuza, même s’il n’a aucune méchanceté et fait preuve de beaucoup de gentillesse avec Haato. Ce dernier finit par lui annoncer ses sentiments et dès lors, leur relation se modifie un peu. Pourtant, Shibusawa essaye malgré tout de laisser Haato à distance avec des règles qu’il pose pour son petit protégé mais surtout pour lui. Parce que clairement, il ne peut lui résister bien longtemps et finit par accepter toute entière cette partie de lui qui le pousse dans les bras du jeune homme. Surtout que depuis qu’il a grandi et qu’il est devenu host, Haato fait bien plus homme que petit adolescent. Ils travaillent dans le même quartier et le voir au quotidien est une tentation affreuse à laquelle il finir par céder.

Le point le plus intéressant c’est surtout le rôle de chacun. Ce serait logique de voir Haato en uke sensible et timide, voire mijoré malgré son métier. Au contraire, c’est le seme et il aime le cru, tandis que Shibusawa, bien plus mature normalement, est le uke. Mais pas forcément timide ou mal à l’aise, non non. Au contraire, profondément assumé et cherchant son plaisir et celui de son partenaire. Voilà bien qui est le seul point vraiment intéressant du manga. Donc oui, les caractères, perversions et envies des personnages sont pertinents. C’est nouveau, c’est agréable. Ça passe très bien et l’auteur sait encore une fois bouleverser quelques codes du yaoi pour nous surprendre et nous accrocher. Sauf que, si dans My Demon and Me, ça fonctionne plutôt bien, ici c’est assez moyen. La faute sans doute au manque de profondeur des histoires de ce recueil, qui n’en compte pas assez. Dommage parce que, mise à part l’histoire de fantôme et le dernier chapitre un peu trop court pour être un chapitre, les deux histoires principales étaient intéressantes. Disons que c’est un manga avec du potentiel qui se transforme en one-shot un peu ennuyeux et décevant, surtout avec le manque de relief des rebondissements. Il n’y a juste aucun retournement de situation valable. Bref, malgré les efforts de la mangaka et sa capacité à nous surprendre, la lecture est une déception.

Au niveau des scènes de sexe, elles sont assez inégales et si les première voire l’unique entre Haato et Shibusawa vaut vraiment le coup par son déroulement et sa répartition, le reste est quasiment inexistant. Niveau dessins, on apprécie le design assez varié des personnages, les traits adoptent tous un compromis savamment dosé entre douceur et offensive, avec des pointus dans le regard ou le visage mais également des sourires plus joviaux ou des sentiments exprimés avec justesse. L’ensemble reste un peu simple, avec un cruel manque d’arrières plans, ce qui laisse une grande impression de vide malgré le cadrage maitrisé, la pertinence des expressions et le style plutôt sympathique des protagonistes. L’auteur sait cibler les plans les plus pertinents et on profite vraiment d’une lecture dynamique et jouant entre plans rapprochés et éloignés, ce qui fait bien vivre ses personnages. L’édition de Taifu est correcte, malgré un léger manque au niveau des pages un peu trop transparentes pour une narration qui manque un peu d’arrières plans. Les onomatopées ne sont pas toutes adaptées malheureusement, mais dans l’ensemble rien à redire sur le travail de Taïfu. Bref, en résumé, un petit one shot sans vraiment de prétention ni de relief, un moment assez insipide dans l’ensemble en vue du déséquilibre entre bonnes surprises et déceptions.


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs