Your lie in april Vol.5 - Actualité manga

Your lie in april Vol.5 : Critiques

Shigatsu wa kimi no uso

Critique du volume manga

Publiée le Vendredi, 30 Octobre 2015

Critique 1


Lors du concours qui oppose Kôsei à ses deux anciens rivaux, notre pianiste en herbe perd pied. Takeshi et Emi se sont brillamment illustrés à travers de remarquables performances, ils ont su aller de l’avant durant toutes ces années. De son côté, Kôsei plonge, il reste tourmenté par le souvenir de sa mère défunte, culpabilise de sa disparition, et n’entend toujours pas ses notes… Peut-il trouver une lueur d’espoir dans cette boucle qui semble sans fin ?
Les introspections successives de Takeshi et Emi, leur détermination flambante à travers le piano, puis les origines du traumatisme de Kôsei… Les deux derniers volumes en date nous ont laissé sans voix, chose que ce cinquième opus réitère grâce à sa puissante première moitié qui achève l’arc du concours Maiho, à travers la fin de la prestation de Kôsei.

La gorge nouée, on suit le pianiste en herbe se confronter au même trauma, à cette incapacité de s’entendre jouer comme si sa culpabilité lui abrogeait le droit de jouer. A partir de là, comment celui qu’on qualifiait de marionnette du piano pouvait s’en sortir ? La réponse nous est donnée, et elle est magnifique. Après nous avoir noué la gorge par la chute de Kôsei des plus stressantes, la remontée du pianiste s’entoure de poésie. Le jeune homme a toujours joué pour une seule personne, autrefois sa mère, mais maintenant que celle-ci n’est plus là, le virtuose s’est trouvé une nouvelle prétendante pour accaparer son esprit, sa passion. Le thème phare de la série, celui des lendemains, n’aura jamais été aussi bien légitimé. Le contraste entre les performances passées d’un Kôsei jouant pour une mère tyrannique et celles du jeune homme qui fait partager sa musique par amour est évidente. La fraîcheur de la série imprègne la performance du héros dont la tirade intérieure nous frappe au plus profond de nous-mêmes tant ses sentiments pour Kaori sont sincères. On pouvait évidemment compter sur les talents de narration de Naoshi Arakawa à travers ses planches parfois avares en textes, mais dont la seule mise en scène permet de retranscrire les sentiments du pianiste et l’état d’esprit qui le marque pour sa prestation. Your Lie in April atteint à ce moment précis un moment fort d’émotion, si bien qu’on imagine difficilement la série faire mieux.

On estime alors que la série a atteint un certain stade avec la fin de cet arc puisque nous faisons cette fois face à un Kôsei qui a sorti la tête hors de l’eau et pour qui le renouveau sonne véritablement. Le jeune homme a mûri se trouve un nouveau mentor à travers le personnage de Hiroko Seto, une pianiste en aucun cas sortie de nulle part puisque ses relations avec la mère de Kôsei sont expliquées. Le jeune homme n’est d’ailleurs pas le seul dans ce cas puisque pour Tsubaki, Ryota et Kaori, il sera aussi question de se surpasser.
La fin du tome, elle, insiste davantage sur ce lien si particulier si relie le protagoniste à Kaori qui n’a pas non plus abandonné ses objectifs. La relation qu’ils entretiennent est plus douce-amère que jamais. Les sentiments du héros sont évidents, mais leur complicité n’est pas à classer dans l’amour au sens propre du terme. La musique les réunit, mais quelque chose semble encore les séparer… L’amour de Kaori pour Ryota ? Dans tous les cas, on attend avec hâte la suite de leur binôme, que ce soit dans une optique musicale ou sentimentale.

Your Lie in April enchaîne donc les moments forts. Le concours Taiho s’achève dans la beauté et l’émotion, permettant à la série d’achever un cycle pour en aborder un nouveau. L’œuvre de Naoshi Arakawa s’avère toujours aussi envoûtante, l’impatience de voir ce qu’elle a à nous proposer par la suite est plus que palpable.


Critique 2


Takeshi et Emi se sont succédé sur scène et, chacun à leur manière, ont été transcendés par le retour dans la musique de Kôsei. C'est avec émotion et porté par une nouvelle volonté que le jeune garçon entame à son tour le morceau qui lui est donné... mais rapidement, le voici à nouveau paralysé, incapable de s'entendre. Toujours hanté par le souvenir de sa mère, il s'arrête de jouer, signifiant d'ores et déjà son élimination... mais les choses se finiront-elles ainsi ? Pourra-t-il trouver la force de passer outre ses peurs ? Et si oui, qui sera là pour l'y aider ? Les performances de Takeshi et d'Emi ont ouvert la voie. La façon de Ryota et de Tsubaki d'avancer malgré leur défaite en sport est un exemple à suivre. Les personnages gravitant autour de Kôsei sont autant d'éléments qui pourraient lui permettre d'évoluer. Pourtant, il n'y en a qu'une qui, par la confiance qu'elle lui a accordé, par la sensation de plaisir et de liberté qu'elle montre violon à la main, semble réellement capable de lui ouvrir les yeux sur toutes les possibilités de la musique... Finalement, pour qui Kôsei joue-t-il ? Pour qui a-t-il envie de jouer ?

Magique. Tout simplement magique. Une nouvelle fois, Naoshi Arakawa nous emporte avec talent, au gré d'une mise en scène qui s'adapte constamment à l'évolution de son personnage pour en souligner avec force le ressenti. La musique met à nu le coeur de Kôsei. Elle ne ment pas. Nous assistons à une prestation en trois temps qui est sublimée et dont les conséquences sont pleinement palpables. Car l'heure semble venue pour le jeune garçon, enfin, de se libérer des chaînes qui l'entravaient !

La suite du volume, sans longueur, sans scènes inutiles, s'applique alors à faire ressortir ces nouvelles évolutions, que ce soit via le passage avec Hiroko Seto ou à travers les discussions de Kôsei avec Kaori.

Après 5 tomes, il n'y a rien à jeter dans Your lie in april : les scènes musicales sont brillantes, chaque évolution est justement dosée, l'auteur reste maître de son histoire et n'étire jamais les choses... et la suite sera, sans aucun doute, tout aussi belle, sincère et touchante.


Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Koiwai

16.5 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Takato
17 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs