Your lie in april Vol.4 - Actualité manga

Your lie in april Vol.4 : Critiques

Shigatsu wa kimi no uso

Critique du volume manga

Publiée le Lundi, 17 Août 2015

Critique 1

Takeshi Aiza, Emi Igawa. A l'occasion de son retour sur scène pour le concours Maiho, Kôsei retrouve face à lui les deux adolescents qui, avant, étaient en compétition avec lui et cherchaient toujours à le battre... sans succès, et sans qu'il ne les ait remarqués une seule fois.
Aujourd'hui, tous deux sont là. Le jour qu'ils ont tant attendu est enfin arrivé : le retour du célèbre Kôsei Arima, celui qui les a toujours surpassés. Et après avoir trusté les concours sans grande passion pendant deux ans, ils sont déterminés à montrer qu'ils sont là, et qu'ils attendent notre héros au tournant.
Takeshi vient de passer, et le numéro 1 des concours a plus que jamais démontré tout son talent, tapant même (enfin) dans l'oeil de Kôsei. Par son jeu aussi précis que vif et rigoureux, il a envoyé via sa musique un message clair au jeune Arima : il est prêt à le battre sur son terrain, après deux ans d'attente.
Et bientôt, c'est au tour d'Emi Igawa de se présenter sur scène. En chute libre dans les concours depuis quelque temps, la jeune fille entre pourtant sur scène plus rayonnante que jamais, car elle a enfin retrouvé sa raison de jouer au piano : son rival, Kôsei... Rival, vraiment ? Les choses ne sont pas si simples.

Le concert de Takeshi à la fin du tome 3 annonçait la couleur, accentuait l'intensité du récit de brillante manière, et nous préparait à un quatrième volume prenant et intense. Pourtant, prenant et intense, on ne pensait peut-être pas qu'il le serait autant, tant le passage d'Emi Igawa sur scène est bluffant et lumineux sur tous les points.
Bluffant, pour la verve pure du jeu de la jeune fille, superbement rendu par des planches où l'on ressent pleinement la musique grâce à une mise en scène étincelante. Les changements constants d'angles de vue, ainsi que les alternances entres les zooms sur elle et les plans plus ou moins globaux, sont autant de témoins de sa passion retrouvée, dès lors que Kôsei est réapparu. Son jeu s'avère différent de celui de Takeshi, laisse place à l'imprévu, surprend les spectateurs. Elle veut emmener Kôsei loin, très loin... mais est-ce uniquement par rivalité ? Son vrai message se dessine et se comprend dans sa façon de jouer, dans sa musique, et il ne laisse plus aucun doute dès que ses pensées et que les petits flashbacks sur son enfance arrivent, ces derniers se faisant intenses et prenant tant ils nous sont offerts au meilleur moment, alors que l'intensité est à son comble.

Le concert d'Emi fini, son souhait est clair et sans appel... Kôsei le comprendra-t-il ? Quelque part, Emi poursuit ce que Kaori a commencé. Elle a bien pour objectif commun avec Takeshi une très forte attente envers Kôsei, notre héros étant pour tous les deux le point de convergence, celui qui les a toujours poussés à se donner à fond. Pourtant, son objectif est différent de celui de Takeshi.

L'heure est alors venue pour Kôsei de monter sur scène. Enfin. Non sans avoir été marqué par les deux jeunes gens qui viennent de jouer avant lui. Désormais, c'est à lui d'en tirer les leçons, et de montrer ce qu'il a appris à travers son jeu. Sera-t-il aussi précis et creux qu'il y a deux ans ? Plus libéré comme le souhaite Kaori ? Parfaitement préparé pendant tout le volume, le point culminant du concours Maiho arrive... et à nouveau, musique et introspection s'y mêlent à merveille, la présence du jeune garçon sur scène et sa façon de jouer appelant enfin toutes les révélations attendues sur ses traumatismes du passé, sur sa relation avec une mère que l'on découvre avec force et émotion.

Côté spectateurs, les choses restent plutôt discrètes, mais non moins intéressantes. Tandis que l'on regrette que Ryota reste cantonné à un rôle plutôt comique, on aime l'intérêt et le stress que montre Tsubaki, encore plus après le tome précédent qui l'a développée. Et une nouvelle fois, on reste intrigué par certaines choses concernant Kaori.

Alors que l'on tourne quasiment les pages de ce tome avec frénésie grâce à ces scènes musicales qui nous transportent, c'est bien l'harmonie entre l'Humain et la musique qui nous bluffe le plus, tant les introspections et les messages des personnages s'entremêlent brillamment et trouvent un écho dans leur façon de jouer. On reste comme abasourdi, et dans l'angoissante attente du prochain volume après d'ultimes pages offrant un climax de haut niveau.


Critique 2

Takeshi Aiza et Emi Igawa sont les rivaux musicaux de Kôsei… qui pourtant n’a pas gardé souvenir d’eux. Pourtant, les deux prodigues du piano conservent une rancune tenace envers celui qui a déserté les concours pendant des années. Une nouvelle compétition commence pour Kôsei, et Takeshi et Emi comptent bien montrer leurs progrès à leur rival. Encore faut-il que le héros parvienne à surmonter son traumatisme de l’instrument…

Dans Your Lie in April, l’Homme et la musique ne font qu’un. C’est en tout cas ce que propose ce volume intense d’un bout à l’autre dont la principale thématique est d’unir à personnage à son jeu de piano, permettant ainsi au récit de fouiller les deux nouveaux personnages que sont Takeshi Aiza et Emi Igawa à travers le concours Maiho qui nous coupe le souffle.

Durant la majeure partie de ce tome, ce sont les deux rivaux de Kôsei qui brillent de mille feux et se présentent très rapidement comme des concurrents redoutables pour notre héros qui peine à se remettre au piano. Pourtant, difficile de considérer cet arc comme une simple compétition tant les intentions de Naoshi Arakawa vont bien au-delà. La question première est évidemment de traiter les personnages en faisant le parallèle entre eux et leur musique, leur vécu et leur jeu, ceci pour dépeindre deux individus fort de personnalité dont les ambitions convergent en un seul point : Kôsei. Tous deux, à l’instar de notre héros et même de Kaori, convoitent des lendemains grâce à leur musique qui leur permet de briller et de prouver qui ils sont. Tant d’idées sont transmises à travers les passages sur scène de Takeshi et Emi qui oscillent entre le récital et l’introspection afin de décortiquer les deux rivaux, le tout est évidemment sublimée par la mise en scène dynamique et rythmée du mangaka, comme si lui-même avait du Classique dans les oreille au moment de dessiner ses planches. Evidemment, tout est volontairement exagéré puisque l’ensemble de l’intrigue est traitée sur le rapport à la musique de chaque personnage mais on fait fi de ceci tant le volume s’avère riche et palpitant. La seule chose qui nous manque, c’est bien le morceau joué en même temps de notre de notre lecture mais pour pallier à ça, un QR Code présent entre deux chapitres permet d’approfondir notre immersion en nous menant directement vers le morceau en question… Bien joué de la part des éditeurs !

Et Kôsei dans tout ça ? De dernier est finalement le dernier à passer sur scène parmi les trois personnages, une logique histoire de nous permettre de nous concentrer sur les deux rivaux du héros en gardant le clou du spectacle pour la toute fin. La recette est alors très différente pour le personnage puisque son introspection va nous permettre de comprendre précisément son vécu et ses souffrances, tout ce qui manquait pour apporter de la consistance au protagoniste. L’ambiance développée par Naoshi Arakawa change alors du tout au tout : celle-ci est pesante, angoissante et particulièrement sombre. Alors qu’on espèce que Kôsei va surmonter son traumatisme et montrer le meilleur de lui-même, l’auteur n’opère pas une démarche aussi classique et choisit de montrer tous les troubles du personnage, ce qui ne s’arrange pas avec le cliffhanger particulièrement stressant proposé en dernière page de ce volume. Quel destin attend Kôsei pour le concours Maiho ? Suite au prochain tome, et l’attente sera rude !

Après un tome 3 qui préparait le terrain et s’attardait sur les personnages principaux et leurs relations avec leurs camarades de classe, les hostilités musicales reprennent dans cette suite. Entre mise en scène haletante et audacieuse, approfondissement des thématiques de l’œuvre et des personnages à travers des introspections musicales bien insérées, Your Lie in April est très certainement à son meilleur niveau.
  

Critique 2 : L'avis du chroniqueur
Takato

18 20
Critique 1 : L'avis du chroniqueur
Koiwai
18 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs