You and Me Etc... - Actualité manga

You and Me Etc... : Critiques

Bokura ni Matsuwaru Etcetera

Critique du volume manga

Publiée le Jeudi, 02 Février 2012

On connait déjà Kyugo par le très prometteur « Acid Town » mais cette fois-ci c’est un one-shot que l’auteur nous offre de découvrir. Quand on l’ouvre, on se plonge immédiatement dans l’histoire de Keita et Iku, deux amis d’enfance qui ont toujours tout fait ensemble. Leur passion commune pour le baseball est née de leur amitié et ils ont commencés ce sport en même temps, évoluant à différents niveaux mais toujours dans l’optique de s’amuser. Mais au collège, un drame survient dans leur vie. Iku est sauvé par son ami d’un accident de la route alors qu’il a failli se faire écraser, et Keita en garde une lourde séquelle sur son bras. Il vit normalement mais ne peut plus jouer au baseball. Jamais. Iku se sent terriblement coupable de priver son meilleur ami de cette joie, aussi arrête-il le sport peu après Keita. Mais il s’éloigne également, devenant un genre de voyou redouté qui cherche par tous les moyens à éviter de croiser le chemin de Keita. Ce dernier en soufre beaucoup et voudrait retrouver son ami, pour qui il éprouve également de tendres sentiments. Si l’histoire part bien et que le début nous séduit instantanément par la grande finesse et légèreté de l’auteur, on déchante bien rapidement !

En effet, la mangaka a pris le parti de faire plusieurs histoires courtes, trop courtes. Un élève amoureux d’un adulte de son lycée, un adulte qui récupère le fils de son ancien prof ... Tout tourne plus ou moins autour de la scolarité et de la différence entre les deux personnages. Toutefois, avec autant d’idées en un seul tome on n’approfondit rien. C’est un déballage d’émotions qui ne nous touchent malheureusement pas vraiment et que l’on oublie une fois le tome terminé. On aurait vraiment apprécié une histoire suivie autour de Keita et Iku, qui reviennent un chapitre sur la fin, d’autant que l’auteur avait de quoi. Elle laisse toujours une empreinte à ses personnages, un passé difficile ou une expérience douloureuse et cela construit de belles relations, ce qu’elle nous prouve dans « Acid Town ». Dommage qu’ici elle n’ait pas ressenti le besoin de faire de même, nous laissant sur un one-shot qui n’a alors que peu d’intérêt au niveau du scénario, et nous plait juste par la douceur de ses sentiments et par l’esthétique général. A noter de plus que Taïfu nous annonçait ça comme un tome de leur collection Yaoi Blue, autrement dit shonen-ai et c’est effectivement le cas ici. Mais la couverture garde le logo « Yaoi » au lieu de prendre celui de leur nouvelle collection. Etrange, et un peu trompeur sur la marchandise qui du coup nous laisse sur notre faim, tant sur l’histoire que dans le déroulement des amours naissants. On referme donc ce manga avec un goût d’inachevé et une sensation de frustration toute particulière : où est passé le talent de Kyugo ? L’auteur aurait pu nous faire rêver, mais là on reste cruellement à terre, moribonds. D’autant que la seule histoire un peu plus évoluée est vraiment prometteuse ...

Les graphismes aident beaucoup à remonter l’appréciation qu’on a de ce tome ! En effet, le style de l’auteur est à la fois épuré et construit. Les expressions sont représentées avec une finesse toute particulière, les visages se différencient bien et on ressent chaque aura des divers protagonistes. Le dynamisme du cadrage, avec des plans larges, permet au lecteur de bien s’étendre sur des scènes même parfois comiques par une maladresse ou une incompréhension. Il est alors important de voir que la légèreté a également la place ici, et que l’auteur n’oublie pas de distiller un peu de fraicheur dans son trait. A contrario, les décors sont un peu froids mais d’avantage remplis que dans « Acid Town », qui était volontairement plus vide. L’édition de Taifu est tout à fait correcte, malgré un certain nombre d’onomatopées encore non adaptées. Dommage que tout ne soit pas fait en ce sens ! Heureusement on peut noter leur baisse de prix ! Neuf centimes ça ne parait pas grand-chose mais quand tous les éditeurs augmentent avec la TVA on ne peut que saluer ce geste !


NiDNiM


Critique 1 : L'avis du chroniqueur
NiDNiM
14 20
Note de la rédaction
Note des lecteurs